Trimes en accord avec les fédérations dans la rue

Vendredi dernier, les fédérations du Québec se sont sorties dans les rues. Malheureusement, je ne suis pas certains que cela a eu un très gros impact. Pas la peine de vous dire que TVA n’en n’a pas parlé, eux qui sortent tout juste de l’intense série Montréal-Québec. Et sur Radio Canada, effectivement, ils en ont parlé, mais avec l’ouverture des jeux du Québec d’hiver, le présentateur des nouvelles de RC à voulu joindre les deux nouvelles minimisant évidemment la sortie des fédérations montrant une fois de plus que les médias ne savent de quoi elles parlent dès qu’il s’agit du sport amateur.

Voici la problématique des fédérations au Québec. Une fédération provinciale est financée en fonction de ses résultats aux Jeux Olympiques et aux Jeux du Canada. Notre gouvernement fédérale se base sur ce critère pour la financer ainsi que le nombre de licenciés. On demande donc à des fédérations sous financées de produire des champions avec presque rien.

En traduction, il y a une lutte entre les provinces aux résultats, et certaines fédérations sont beaucoup plus riches que d’autres et que certaines sont condamnées à rester pauvres et à réussir à développer des champions sans moyens.

En triathlon, il est important de distinguer triathlon Canada et triathlon Québec. Triathlon Canada est considérée riche grâce aux résultats Olympiques de Simon Whitfield, mais cela ne se reflète pas (que très partiellement)  sur Triathlon Québec puisque Simon Whitfield n’étant pas québecois… et sachant en plus que les médias Québecois ont tendances à faire une très grande distinction entre athlète d’ici et les anglophones. Cela signifie que certaines victoires olympiques n’ont pas autant d’impact sur nos jeunes pour cette raison. Exemple parfait RDS parlera d’un résultat de Kathy Tremblay, mais ne parlera pas d’une victoire de Paula Findlay en WCS.

Le gros problème de ces fédérations, c’est qu’elle lutte contre le sport professionnel. On parle du Hockey, Football, Soccer, Baseball. Lorsqu’on parle de sport professionnel, cela signifie qu’on se mesure à des business dont le but est de faire plus d’argents. J’en profite d’ailleurs pour souligner une technique de séduction du Canadiens de Montréal, présenter les athlètes olympiques à l’ouverture des matchs. Il y a une très grande ironie dans cette tradition, est-ce que je dois vraiment développer la dessus?

Souvent je me dis qu’un athlète amateur pourrait tenter de faire changer les choses en se révoltant publiquement. Vous trouvez cela normal qu’au Québec, on est incapable de diffuser des courses d’Alex Harvey? incapable de diffuser des classiques de vélo alors que Boily et Rollin y participe? Pourquoi est-il plus important de montrer des matchs de Quilles que de retransmettre le marathon de Montréal? (chose qui se faisait dans le temps).

Malheureusement, il existe tout un système qui fait que les athlètes olympiques ne peuvent pas déplaire à leur fédération et à leur sponsors. Les sponsors veulent être vu au match du Canadiens…

Canadiens toujours, encore récemment, RDS a donné quelques bourses à des espoirs du sport amateurs au Centre Bell, avec la participation du Canadien, à la cage au sport… récompense donnée par Joel Bouchard… (méchante icone du sport amateur!). Il est vrai que RDS à donné 150 000$ de bourses cette année et pourtant à l’exception des jeux olympiques… il ne diffuse JAMAIS de sports amateurs en direct. J’ai cherché et je n’ai toujours pas trouvé! Je refuse de croire que les sportifs Québécois sont en accord avec cette situation, mais si tu as reçu un peu d’argent d’eux, je suppose que ca te permet d’avaler mieux la pilule. Heureusement qu’il existe Cascade et Saputo pour aider nos sports.

Mais c’est quoi qui tue les fédérations? Les médias qui par manque de moyen et préférant se concentrer que sur les sports professionnels finis par marginaliser totalement les autres sports, mais c’est aussi nous.

Ce que je veux dire par là, c’est que beaucoup de pratiquants voient leur fédération comme une autre taxe à payer. Ils préfèrent critiquer sans vraiment savoir ce qu’une fédération fait vraiment pour le sport. Très peu savent en autres… que les fédérations sont souvent des moitiés d’employés, que c’est une assurance, qu’ils doivent balancer leur compte à chaque année et les rendre publique, que les fédérations doivent sans cesse trouver des idées pour réussir à vendre le sport aux plus jeunes. Je vous invite d’ailleurs à lire l’excellent texte de triathlon Québec ici.

Sur une autre note, hier, je suis allé faire mes courses (d’épicerie), en sortant, des bénévoles sollicitaient des fonds pour les petits déjeuners et le sport à l’école! Oui oui, vous avez bien entendu, le sport à l’école, nous en sommes rendu là!

Ils semblent que l’accessibilité du sport pour nos enfants soient rendu difficile… récemment, j’ai entendu dire par un entraineur qu’un athlète junior risquait d’être bloqué dans son développement à cause d’un manque de fond… et que seuls les riches pouvaient s’en sortir…

Faite l’opération
nombre de licencié  x le prix de la licence… et cela donne moins que le revenu moyen d’un couple Canadien….  Alors, avec les derniers développement politiques et la fameuse construction d’une nouvelle Aréna totalement construite avec des fonds publiques! Pas la peine de vous dire que les fédérations sont en droit de se révolter. Lorsqu’il parait plus important pour une société de se payer une infrastructure pour voir des millionnaires jouer au Hockey…

Alors qu’on est incapable d’avoir un vélodrome intérieur, une patinoire longue piste intérieur, une piste de 400m intérieur.
On ne pourrait pas utiliser le stade Olympique pour y installer? Il semble plus important d’avoir une autre équipe de Hockey pour avoir plus de mangeur de Chips et buveur de bières professionnels.

Évidemment, nos gouvernements n’ont toujours pas compris que des Canadiens en santé fréquentaient moins les urgences, hopitaux etc… il y a un an, le gouvernement fédérale à même eux la bonne idée de nous rajouter la GST sur nos inscriptions… Donc nous en sommes toujours là.

 

VOICI LE TEXTE OFFICIEL DES FÉDÉRATIONS, à vous d’agir selon vos convictions.

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Confrontées à un sous-financement criant, les fédérations sportives ont quitté leurs bureaux situés dans un ancien stationnement du Stade olympique pour réclamer un investissement gouvernemental plus adéquat en sport. Les manifestants se sont exprimés dans la rue, au nom de leurs 900 000 membres. 900 000 personnes, c’est 1 Québécois sur 9!

Le cheval de bataille : une reconnaissance de l’essentiel apport du secteur du sport amateur à notre société, et par conséquent, l’octroi d’une aide financière supplémentaire et nécessaire à l’accomplissement du mandat dont il est investi.

Marcher pour un Québec actif et en santé

Cette manifestation de solidarité s’inscrit dans la foulée d’une étude d’impact économique dévoilée en décembre dernier, laquelle a démontré hors de tout doute la rentabilité du sport amateur et ce, malgré les importantes difficultés financières auxquelles font face les fédérations sportives. Les fédérations, avec les moyens dont elles disposent, ne peuvent pas pleinement réaliser la mission de développement de la pratique sportive qui leur est confiée.

Pourtant, les retombées de leur travail vont bien au-delà de la simple sphère sportive. Voici quelques faits et chiffres qui parlent d’eux-mêmes :

  • Le tiers des membres de fédérations sportives permet, à lui seul, de faire des économies annuelles de l’ordre de 50M $ en santé.
  • Le sport garde les jeunes dans les classes! Investir dans le sport, c’est donc encourager la persévérance scolaire.
  • Pour chaque 1 $ investi dans les fédérations, 10 $ de retombées économiques sont générés.
  • La pratique régulière d’activités sportives encadrées et organisées diminue radicalement les problèmes liés à l’obésité et à la sédentarité
  • Bouger, c’est la santé! Investir dans le sport, c’est investir en santé, à court, moyen et long termes. 4M $ en sport, c’est aussi 4M $ en santé.

Et ce n’est pas un hasard si cette marche de mobilisation s’est tenue la journée même de l’ouverture de la 46e Finale des Jeux du Québec, un événement qui a rejoint plus de 3 000 000 de Québécois depuis sa création et qui ne pourrait pas avoir lieu sans les fédérations sportives.

MON SPORT, PAS SANS MA FÉDÉ!

Plusieurs personnalités sportives connues ont témoigné en faveur des fédérations sportives, pour ne citer que Joannie Rochette, Nicolas Gill et Jasey-Jay Anderson ; leurs témoignages peuvent être visionnés et entendus sur la page Facebook « Mon sport, ma fédération ».

« Tous les athlètes qui ont des carrières incroyables ont derrière eux un entraîneur, un juge, un bénévole et tout ça vient par la fédération ; on a besoin des fédérations, supportez-les! » déclare Alexandre Despatie, exprimant ainsi le rôle joué par les fédérations dans le succès d’athlètes de renom.

Marcher pour faire bouger les choses

Le président de SPORTSQUÉBEC Raymond Côté indique que « Cette action n’est pas une finalité. C’est un moyen, une étape pour obtenir un investissement adéquat dans ce qui doit être considéré comme un levier en santé : le sport! Nous marchons donc aujourd’hui pour la santé des Québécois! »

Pour voir photos et vidéos de la marche, cliquez ici.

 

3 commentaires
  1. Hi john, thanks for the links. Quebec is an exemple for short track skating for sure, but I’m not sure for the rest… also others provinces is giving more founding and we should talk about the infrastrucutre… have you seen anything since the JO?
    We have the formula one circuit… it was a great tool for cyclist, but hey, we should limite their access so we can generate more revenue with some bixies… that the way it goes.

    If I’m wrong on this one, wow the others provinces are in deep s…..