Budget Provincial 2011-2012 : Déception et fustration pour le sport fédéré

Trimes ne fait pas de politique, d’ailleurs je dois vous avouer que je n’ai même pas le droit de vote. Mais, il est difficile de ne pas donner son opinion sur le dernier budget provincial. Comme vous le savez peut-être déjà, nous avons des idées assez arrétées… Pour nous, la pratique du sport ne doit pas être réservé pour une certaine classe sociale et elle doit être encouragée et on continuera a dénoncer ceux qui voit le sport comme une business. Malheureusement, nos gouvernements voient tout cela d’un autre oeil. Evidemment, mais leur effacement entraine des dérives. Il serait facile de faire une parallèle avec les médias, ITU = Radio Canada, Ironman = TVA Québecor et oui chacun de nous pencherons pour un des deux cotés et nous avons souvent des plaisirs coupables. Le problème demeure qu’au Québec, il y a très peu de soutient pour le sport amateur et que ces fédérations sont à bout de souffle. Il est évidemment impossible de dire que toutes ses fédérations ont des fonctionnement extraordinaires et quelles sont reproches, par contre, on peut dire qu’elle manque de moyen et que c’est dommage.
Lorsque les politiciens nous parlent de santé, d’investissements importants, des services d’urgences moins surchargés et plus efficaces. La question ne devrait-elle pas être, faut-il avoir une société plus en santé pour qu’elle fréquente moins ce système? Et cela ne devrait-il pas passer la pratique du sport?
On est en droit de se demande si c’est bien une ministre des sports et de l’éducation qui était avant ministre de la culture et qui n’a jamais connu la pratique du sport compétitif. Ce n’est pas la seule à prendre des décisions mais cela parait aussi mal que tous ses commentateurs sportifs (RDS) qui ont tous du surpoids. Disons que cela parait mal, donner 200 millions pour une aréna et aucune augmentation de budget pour les fédérations…
Voici le communiqué de SportQuébec.
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Montréal, le 17 mars 2011. Malgré la démonstration étoffée de la valeur économique importante du sport amateur justifiant un plus grand investissement dans le système sportif québécois, le gouvernement du Québec a choisi de faire la sourde oreille aux pistes de solution présentées par SPORTSQUÉBEC dans le cadre des consultations pré-budgétaires.
C’est ainsi que la création de Placements Sports est une fois de plus ignorée. Or, l’efficacité de ce modèle a largement été démontrée en culture. De l’aveu même du ministre Bachand, « L’expérience de Placements Culture démontre que l’appariement par le gouvernement des sommes obtenues dans les collectes de fonds constitue un puissant effet de levier. Les entreprises comme les particuliers sont fortement incités à donner davantage lors des campagnes de financement lorsqu’ils sont informés de l’effet multiplicateur qu’aura leur contribution, grâce à l’appariement gouvernemental. »

Cependant, nonobstant le travail amorcé par SPORTSQUÉBEC et ses demandes répétées depuis 3 ans pour doter le sport d’un programme similaire, ce domaine d’intervention devra encore attendre cette source de financement efficace. Le gouvernement a opté d’offrir cette solution ailleurs en favorisant la création de Placements Universités dans lequel il investit 40 M $.
Des investissements aux immobilisations … mais qui encadrera les nouveaux pratiquants?
Le budget réserve de plus une place de choix à la création de nouveaux fonds. C’est ainsi que 50 M $ seront investis pour créer le Fonds Relève Québec et 30 M $ pour le Fonds Anges Québec favorisant tous deux le jeune entrepreneuriat, 160 M $ pour l’implantation du Fonds pour l’excellence et pour la performance universitaires, 1,6 G $ pour le Fonds du Plan Nord.
À ce chapitre, une maigre consolation pour le sport : le budget Bachand reconduit le Fonds pour le développement du sport et de l’activité physique, dans lequel il injecte 50 M $, dont 30 M $ étaient cependant déjà engagés. Certes, des projets d’immobilisations pourront ainsi voir le jour, mais la communauté sportive s’inquiète; le silence du gouvernement sur le redressement requis auprès des fédérations ne leur permet toujours pas d’atteindre leurs objectifs de développement de la pratique sportive, faute de ressources financières et de ressources humaines adéquates.
Le gouvernement creuse le fossé entre le sport et la culture
L’étude économique réalisée pour le compte des fédérations sportives et deSPORTSQUÉBEC avait étonné en révélant l’écart entre le financement public aux organismes sportifs (28,2%) et celui consenti aux organismes culturels (53%).
Visiblement, les nouvelles mesures prévues au budget creuseront cet écart par de nouveaux investissements de 131,4 M$ dans le domaine culturel. En effet, si Placements Culture continue d’occuper une place de choix, son action se verra bonifier par la création du tout nouveau Fonds Capital Culture Québec dans lequel seront investis 100 M $. De plus 3 M $ sur trois ans soutiendront la diffusion hors Québec des œuvres dans le domaine des arts et des lettres; 2,4 M$ pour la numérisation des cinémas, 6,6 M$ pour le virage numérique en musique, variétés, arts et lettres, 6,4 M $ additionnels pour le Musée des Beaux Arts, 10 M $ additionnels dédiés au Fonds d’investissement de la culture et des communications et 3 M $ additionnels au Conseil des Arts et des Lettres du Québec.
Investir dans le sport aujourd’hui pour un Québec plus fort demain
SPORTSQUÉBEC et les fédérations sportives rappellent au gouvernement du Québec la pertinence de ses investissements en sport, alors que pour chaque 1,00 $ injecté par le gouvernement du Québec dans la subvention de base à une fédération sportive, 9,80 $ additionnels de sources diverses sont générés pour mener à bien les activités préparées par l’organisation à partir de son noyau d’employés permanents et de bénévoles.
En ce sens, bien que le ministre Bachand n’ait pas inclus cette année le sport fédéré dans ses obligations à l’effet que « Nous devons aux Québécois d’aujourd’hui et — oui! — à ceux de demain, d’agir maintenant pour saisir les occasions de créer de la richesse »,SPORTSQUÉBEC et les fédérations sportives entendent quant à elles poursuivre les démarches permettant de mettre en place des créneaux plus adéquats de financement du sport. À cet égard, une information de dernière heure du cabinet de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport Line Beauchamp laisse présumer qu’elle annoncerait incessamment la mise en place d’un comité de travail pour ce faire.

 

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