Ça se discute > Faut-il revoir le système amateur du triathlon?

Ce sujet risque de surprendre quelques-uns, mais je me questionne de plus en plus sur les amateurs compétitifs. Pourquoi? Parce que je crois qu’ils sont à l’origine de la dérive totale de notre sport. Lorsque je vois le comportement suspect de certains je me questionne des raisons. Il ne faut pas se le cacher, de nombreux trichent en draftant, en se dopant, en détournant les règlements. Cela peut paraitre extrême, mais ces athlètes qui ne veulent pas installer leur plaque sur le vélo ou mettre leur dossard en course à pied. Il est difficile de croire que cela s’arrête la.

Mais pourquoi? Évidemment, certains répondront que c’est dans la nature humaine. Mais je crois que le triathlon est entrain de créer des systèmes qui attirent justement ces agissements. On a vu récemment les séries 5150 et Rev3 offrir des grosses primes pour les amateurs. Même si Ironman n’offre aucune prime, les résultats se monnayent en commanditaire. Certains clubs défrayent les transports et les frais d’inscriptions d’amateurs. Les compétitifs courent tous après ce système et l’industrie le sait très bien. Il y a d’ailleurs de plus en plus d’équipes qui mélangent des pros et des amateurs comme Timex. Dans ce cas, ils offrent les mêmes conditions quelque soit leur statut. On peut d’ailleurs se demander ce qui les différencie.

Le nouveaux système de qualification pour Kona et Clearwater à d’ailleurs changé la donne. Avec seulement 50 places pour les hommes à Kona et lorsqu’on regarde les noms, on se dit qu’il faut être exceptionnel pour faire partie de cette catégorie.

Avec les nouvelles primes amateurs, des commanditaires qui se trouvent aussi généreux que vous soyez amateurs ou pro et avec les nouvelles règles de qualification, il est évident que certaines personnes qui pourraient être pro n’ont intérêt à obtenir ce statut!

Aussi, nous ne condamnons pas ces amateurs qui sacrifient leur vie professionnelle et même familiale pour avoir autant de disponibilité qu’un pro pour s’entrainer. Ils restent des individus qui ont la volonté exceptionnelle. Mais si votre emploi du temps n’est pas un limiteur, est-il moral de courser contre les amateurs?

Il y a deux semaines, Chucky V affirmait que génétiquement, n’importe qui pouvait faire moins de 9:40 à un Ironman. Cela parait impossible, mais la réalité, c’est qu’aucun amateur n’atteindra son plein potentiel parce qu’il sera limité par un emplois à temps plein. Même si de nombreux coachs vous feront croire qu’il est possible d’être à son meilleur avec 15h d’entrainement par semaine – cela reste faux. Si les meilleurs pros roulent 800 Km par semaine, il y a une raison derrière cela. Aucune séance de 1:30 sur home-trainer pourra simuler la même douleur qu’un 150km à fond.

Alors, on fait quoi? On regarde les faux amateurs prendre tous les spots? Est-ce qu’il faudra se mettre sur le chômage pendant 1 an pour réussir à se qualifier pour Kona, prendre un emploi à mi-temps, avoir un emploi saisonnier, être payé par une multinationale pour donner une bonne image à celle-ci? On ne voudrait pas être aussi alarmiste mais cela y ressemble de plus en plus. Il y a d’ailleurs quelques exemples très connus au Québec.

En fait, peut-être que le statut amateur ne signifie tout simplement plus rien et c’est comme ça. On souhaiterait que les meilleurs amateurs qui profitent des conditions à la hauteur des pros, continuent la recherche perpétuelle de l’excellence et passent pro. Parce qu’on est en droit de se questionner s’Il est morale qu’un semi-amateur pro course contre un amateur qui travaille à temps plein. N’est-il pas un imposteur?

Un exemple parfait est Annie Gervais. Cette pro est aussi urgentologue. Elle pourrait courser amateur mais quel serait le but sachant qu’elle gagnerait toujours son groupe d’age. Évidemment, des bourses amateurs importantes changeraient la donne et c’est entrain de devenir le cas.

Puis, on fait quoi? Cela semble farfelu mais quand je jouais au golf, le statut amateur et le statut professionnel étaient très bien définis. Un amateur n’a pas le droit de recevoir une prime qui coute plus de X$, d’ailleurs dans les compétitions fédérales ont gagnent uniquement de l’argenterie. De plus, un professeur de golf devient obligatoirement pro et il est interdit de jouer en amateur. Aussi il n’a pas le droit d’afficher des commanditaires. Tout cela peut sembler radicale mais avec les dérives sur la monétisation de plus en plus forte du triathlon cela fait perdre énormément de sens.

Au golf il y a une auto-régulation qui réduit la triche (au niveau national). Le golfeur est responsable de ses erreurs et la sanction est généralement la disqualification. En triathlon, il y a cette culture où le jeux consiste à ne pas se faire prendre. Plus le niveau est élevé, plus il y a de la triche.  Exemple parfait : en 2010, les cinq filles sur le podium en 20-24 avaient des meilleurs temps vélo que Julie Dibens à Clearwater! C’est aussi un non sens de voir sur le net des photos de pelotons et d’accepter que ces personnes ne soient pas sanctionnées! Si un golfeur est prit en flagrant délit et qu’il se fait signaler, celui-ci sera sanctionné et sa réputation sera faite.

Alors oui, si Trimes était une fédération, on abolirait tout de suite les primes amateurs supérieures à 100$, on interdirait les commanditaires (oui, on trouverait cela difficile à appliquer), et on penserait surtout à abolir le classement. On souhaiterait donner une médaille en fonction de la performance. Une certaine couleur de médaille en fonction de votre temps. Cela serait basé sur les conditions et la difficulté du parcours. Cela aurait surtout comme principe de valoriser la performance.

Une course chez les amateurs devrait avant tout être synonyme de dépassement de soi. Non pas un classement puisque personne n’a les mêmes conditions professionnelles ou personnelles.

Et toi tu en penses quoi?

90 commentaires
  1. Faut pas éxagérer, ya des spots pour Kona qui sont partis à 10h20 cette année à Lake Placid (et je parle pas des papys).

    Pis après tout, c’est mieux ça que d’aller à Magog pour se qualifier pour les championnats du monde longue distance, ou il y avait 11 places par groupe d’âge (et souvent même pas 11 participants par groupe d’âge). Même ma grand-mère aurait pu se qualifier donc je préfère un championnat du monde difficilement accessible.

    Pis c’est difficile de dire on va interdire les primes de plus de X$, chaque organisateur fait ce qu’il veut après tout. Moi-même j’ai organisé une mini-compétition cette année (32 participants), rien ne m’aurait empêché d’offrir 1 million $ au vainqueur.
    La solution : Trimes crée sa propre course et impose ses règles 😉

    Quand aux amateurs/semi pros qui décident de courser amateur, ben si ya une bourse en jeu, je les comprends, après tout tu l’as dit toi-même, une course ça signifie le dépassement de soi, donc le gars il se dépasse, il a un temps il est content, il empoche une bourse au passage mais il passe pas pro, peut-être que passer pro ça fait comme trop « maintenant c’est mon métier à plein temps ».

    Je propose de changer les catégories d’âge (-10: – de 10h de plages horaires d’entraînement par semaine, 10-15, 15-20 et 20+). Il faut juste compte sur l’honnêteté des triathlètes, ce qui est donc irréalisable!

    1. C’est certain que la catégorie pro est aussi mal foutu parce que contrairement à la croyance populaire… très peu gagne vraiment leur vie de ce sport. Donc celui qui fini 10e… a exactement surement les mêmes conditions qu’un amateur qui gagne toujours son groupe d’age par 10 minutes. Oui, cela existe… comme certains amateurs qui courent pour Timex.

      L’affaire des spots pour Kona. Tout est une question de conjoncture… il peut aussi arriver que 9:40 soit un minimum. Il ne faut pas oublier que l’offre des spots est de plus en plus limité…

      Kona est une autre affaire…

  2. Je fais du tri depuis 1994 et la question se posait déjà à l’époque. Je pense que tu prends le pb à l’envers Alex.

    Le truc c’est que les gens qui passent beaucoup de temps à s’entraîner sont des passionnés, et à un moment, quand ton boulot t’empêche de vivre ta passion, tu cherches un autre boulot où tu es plus disponible. Tu cherches aussi à payer moins cher ton vélo, parce que justement, t’es pas pro et que tu ne l’as pas gratos, même si tu es bon. Et donc, le magasin du coin te commandite (mince, vlà que je parle comme vous autres !).
    Mais tout le monde sait bien que c’est la règle du jeu, et que sur un sport comme l’Ironman, celui qui fait plus d’heures part avec un avantage certain. Néanmoins, il y a des mecs – j’en connais – qui avec 10 heures par semaine de moyenne sur l’année (ce qui ne veut pas dire qu’ils ne placent pas quelques grosses semaines par moment) arrivent à se qualifier et à faire une belle course à Kona.
    Et les vrais passionnés, ces gars-là, ne trichent pas.

    Le triathlon, il est à l’image du reste des activités humaines, il y a les mecs bien. Et les autres. Mais il ne faut pas se focaliser sur les autres.
    Je pense que le système amateur tel qu’il est pour le moment est loin d’être parfait. Mais on ne peut pas venir demander à un gars son emploi du temps avant de le qualifier ou non !
    On n’est pas tous égaux. Que ce soit génétiquement, financièrement ou emploidutemps-èrement !!!

    Enfin, les moins de 9h40 sur IM, c’est bien plus vieux qu’il y a deux semaines, et c’est pas Chukie V ! 😉
    On le disait déjà il y a dix ans !

    Faut sa-vou-rer !

    1. El-jibe, le but de l’article est pas de condamner ceux qui font se sacrifice mais plus souligner le fait que le système actuel encourage une dérive. Plus il y aura des primes pour les amateurs, plus il y aura de la triche et du dopage… rien qu’a voir les petits gestes visibles…

      Avec le nouveau système, règle de qualif des pros, il est évident que un pro moyen voudra rester amateur, il a beaucoup plus à y gagner finalement…

      C’est certain qu’il ne faut pas se focaliser sur les autres mais cela reste difficile… surtout quand le sport dépant beaucoup de la psychologie, c’est pour cela qu’un ordre de mérite fait plus de sens qu’un classement.

      Je veux dire, si tu regardes la courses à pied… on recherche un temps et non un classement… j’imagine que tout cela s’apprend avec le temps…

  3. C’est drôle, je me serai attendu que tu sois plus contre les « Pro poches » que les amateurs trop forts. Ceux qui veulent le « prestige » de dire qu’ils sont pro, mais arrivent à plus de XX minutes du vainqueur.
    Mais je comprends ton points… la plupart des gens trouvent plus valorisant de gagner leurs groupe d’âge que de terminer 27ième pro. Justement, je pense qu’il y a trop de groupe d’âges; surtout dans les petits événements. Dans beaucoup de triathlon, presque tout le monde finissent avec une médaille! Je suppose que certaines personnes trouvent cela valorisant..

    1. Max, c’est un super bon point. En fait, je crois qu’on attaque trop les pros…

      exemple parfait… on valorise uniquement celui qui gagne… les autres sont des losers… Et le monde diront…. chris lieto sait pas courir… crowie connait rien aux matos etc…

      Effectivement, j’ai déjà battu des pros en HIM, alors je pourrais dire que ces athlètes ne devrait pas courser pro… mais si tu gagnes ton groupe d’âge à chaque course… ça sert a quoi de rester amateur…

      le but devrait toujours de se surpasser et non de répéter un temps. Un 4:30 te permet d’être sur le podium de ton ag… mais il te faut un sub 4 en pro, alors il y a un énorme fossé et pour ceux qui ont plus de temps, je crois que la conquête à l’excellence doit être fait en pro et non en amateur. Surtout quand on se rend compte de la non equitabilité des courses chez les amateurs (triches, drafting, etc…)

      1. il manque un mot dans mon post: il y a trop de MEDAILLES dans les groupes d’âges.
        Alex, je ne suis pas d’accord avec toi. Si tu gagnes ton groupe d’âge chaque années, t’as le droit de rester en AG. Sid Ingerman (81 ans) sur la ligne de départ des PRO? Ça fait aucun sens. La catégorie PRO, ce sont les plus rapides point finals. Simon Whitfield (37 ans) et Jonathan Bronwlee (21ans) sont dans la même catégorie, ceux qui veulent gagner la course. Ceux qui vont pour le cash.
        Ce qui me déchire un peu, c’est que les meilleurs en triathlon ne font pas exactement le même sport (en CD en tous cas). Le drafting dans les courses élites change complètement la dynamique de la course et le profil des athlètes. Tu nages pas vite? Too bad boy, tu vas faire la course toute seule.
        Les courses AG c’est bon pour l’égo parce que tu gagnes une médaille… comme le gagnant de la course. Tu montes sur le podium, t’as une photo, des applaudissements et ton petit moment de gloire. C’est un bon argument de « vente » pour le triathlon, mais c’est un peu ridicule lorsque tu y pense un peu. 11 classes d’âges, 3 positions, 2 sexes; ce qui fait 66 « gagnants » par courses. Sur une course de 300 personnes ou moins, ça fait 22% des gens LOL. Par contre, ça fait p-e un certain sens lorsque le calibre est relevé avec BEAUCOUP de participants (66/1800 = 3%). Par contre, je te garantis qu’une course au Québec avec seulement 3 médailles ne sera pas populaire.

        1. Pour avoir fait des podium en 70.3… il y a generalement pas beaucoup de monde qui y assistent. Y a aucune valorisation.

          Moi je crois à la médaille du merite… exemple parfait sur un 10km… tu donnes plus d’importance a ton temps ou a ton classement?

          1. classement généralement (ou athlètes références connues) si ce n’est pas sur une piste, car les conditions peuvent avoir un impact sur le chrono. Il faisait 45 degrés? c’était 10km? avec du vent? dans le boue? sur le sable? avec des turn around partout? des côtes?

        2. X2.
          Ça résume exactement ce que je pense. Tout la popularité du sport réside dans ce principe. Peux-importe ton âge tu as un système de contrôle qui te permet de croire que tu es bon.

          De plus, tu as la chance d’aller faire des courses où les athlètes que tu vois dans les revues sont à coté de toi. Aucun autre sport n’offre cette opportunité. C’est en grande parti la raison du succès des deux séries Ironman.

          Pour une trop grande quantité de personne, le but je pense est d’obtenir le droit de porter le logo Ironman. Inconsciemment, il touche en partie au fameux Ironman d’Hawai.
          Voila pourquoi la WTC n’accorde aucune importance au contrôle de la performance.
          Ce n’est pas le but premier des gens qui y participent. Ce qu’ils veulent c’est de créer un buz et de le rende accessible au plus grand nombre de personne et au plus gros prix possible. Le marketing du concept est une réussite totale.

  4. Mon en fait je serais pour un classement unique, pas de catégorie Pro, pas de groupes d’âge. Que le meilleur gagne tout simplement, peu importe son statut! Les départs par vague pourraient se faire par prédiction de temps sur la natation. C’est le cas au triathlon de Peterborough, tu prends un casque de bain d’une couleur en fonction de la vitesse à laquelle tu penses nager et de cette façon, il y a beaucoup moins de bousculade au départ. Pour moi, ça ne fait pas de différence que la personne en avant de moi me batte parcequ’elle a plus de talent ou plus de temps pour s’entrainer, encore une fois que le meilleur gagne, c’est ça l’esprit du sport et de la compétition pour moi.

  5. Pour le drafting en vélo, on pourrait imaginer un système électronique par de détection de proximité. Avec un système à double antenne, et un peu de programmation, il serait facile de déterminer qui draft et qui mérite la pénalité. Il pourrait y avoir un petit indicateur qui averti le cycliste qu’il s’approche de la zone de drafting. Ça permettrait de faire du « motorpacing » légal. À T2, le truc communique avec un ordinateur qui signal aux officiels les pénalités à appliquer. Peut-être qu’on pourrait même utiliser les montres GPS personnelles pour arriver au même résultat : tout le monde en a maintenant, sauf moi!

  6. Bah, au fait, on n’a qu’à copier le modèle de la FQSC :

    – On encourage les athlètes à courser, et àa courser SOUVENT en fixant le montant maximum qu’un organisateur peut charger pour une compétition (en vélo, c’est 35$)
    – On fixe les bourses en fonction du nombre d’inscriptions. La répartition est égale entre femme/homme. S’il y a moins de filles, la bourse est plus petite. C’est normal et c’est toléré.
    – On copie leur système de classification en fonction des PERFORMANCES et non en fonction de l’année de naissance.
    – Tu DOIS acheter un licence (d’un jour si nécessaire). Sur cette licence, il y a ta catégorie pour l’ANNÉE.
    – Tu commences en Sénior 4 OBLIGATOIREMENT. Si tu cartonnes, l’année prochaine, tu iras en Sénior 3, ainsi de suite. Je n’ai rien contre les jeunes mères qui essaient de perdre du poids, mais je ne veux simplement pas les doubler 5 fois sur une boucle de 4,4 Km pcq’elles sont nées la même année que moi.
    – Tu commets une infraction? Tu paie une amende.
    – Tu commets une deuxième infraction? Tu es DSQ.
    – Tu joues au clown à plusieurs courses? Ta licence est suspendu. Tu iras pleurer auprès du comité d’appel de la fédé.
    – Pas asssez de concurrents en séniors 2? Alors on regroupe Pro, S1 et S2.

    Pas si compliqué.

    1. Je suggérais pas de catégories du tout, mais en fait j’adore le principe FQSC! La seule chose que j’aime moins du principe FQSC c’est que les différentes catégories ne font pas toutes les même distances. Du genre Senior 3 80km et senior 1-2 110km.

      1. Je crois que tout a raison alex. Cela serait envisageable des catégories…

        cat 1, sub 4:30
        cat 2, sub 4:50
        cat 3 sub 5:10
        le reste serait dans une catégorie OPEN… comme des cyclosportives.

        et des catégories
        masters après 45 ans…

        Les arbitres filmeraient tout et si l’infraction est prouvante et hors de doute, il y aurait une suspension. L’athlète ne pourra pas faire appel puisque la preuve serait filmée.

  7. Tu sembles assez aigri Alex… Peut être que de parler de mon cas te fera penser autrement.

    Je participe au course WTC en élite. Comme tu as du le voir, je suis dans les meilleurs au Qc sur longue distance. Si je participais en A-G, je n’aurai qu’à gérer ma course pour me qualifier à Hawaii (Attention, je ne veux pas dire par la, qu’un IM c’est facile… au contraire je n’en ai jamais terminé un avec pleine satisfaction).

    Jusqu’ici tu trouves peut être ça normal. Si je courais en A-G, que dirais-tu?
    Voici ma situation :
    La piscine la plus proche de chez moi se trouve à 30′ de route (aller) et si je vais à Sherbrooke c’est 50’… Ok j’étudie à Sherbrooke, mais, parce qu’il y a un mais, j’ai une petite fille de 19 mois, et actuellement j’ai de la misère à joindre les deux bouts (psychologiquement parlant).
    Est-ce les conditions idéales pour courir élite? et en A-G?

    Après tu parles du volume d’entrainement. Tu es un de ceux qui pense More is Better… Or, ce n’est pas vrai. Jusqu’à cette année, je tournais avec une moyenne < à 12h d'entrainement par semaine. J'ai quand même fini 14ème à Lake Placid…
    Cette année, j'ai augmenté de 25% mon volume d'entrainement, et pourtant, je n'ai pas fait de performance éclatante comme j'aurai voulu. More is Better?
    Je vais laisser le temps à mon système de s'adapter à cette nouvelle contrainte pour t'affirmer ou infirmer ceci… Mais avec du qualitatif, tu es capable de faire une très bonne performance.

    Bref, à chaque fois que je fais une compétition, je me pose la question de savoir s'il n'est pas mieux que je participe en groupe d'âge…

    Dernière chose, Cat 1 pour un sub 4h30. C'est bon pour Mooseman, mais pas à Montréal ou c'est plus sub 4h05 qu'il faut dire…

    Que penses tu de tout ça toi… quelle position prendre et quoi faire? être un bon Age Group ou être un élite "poche"?

    J.

    1. Salut Jérome, oui je suis un peu aigri :p

      En fait, tu es le cas parfait de l’ambiguité du moment… moi je te respecte beaucoup plus comme pro que que ag. Parce que tu recherches le meilleur de toi-même et que tu ne refuses pas l’adversité. On fait pas ca pour rechercher le meilleur de nous meme? Alors il faut creer un evenement stimulant.

      Evidemment, tu es un peu un contre exemple si tu as un emploi du temps limité. Mais, il faut être aussi honnète. On connait des gars en AG avec des emplois du temps de PRO qui gagne année après année leur groupe d’age. Je connais quelques gars dans l’equipe Timex comme cela.

      Meme si mes solutions ne sont pas parfaites, je pense qu’il y a quelque chose à faire. Encore une fois l’ITU semble mieux s’en sortir.

  8. Et pour ce qui est du drafting… malheureusement, quand c’est trop généralisé un arbitre peut sanctionner, mais souvent, c’est celui qui se fait doubler par le pack qui se prend le rouge… 🙁

  9. Salut Jérôme, je crois qu’on ne peut pas dire le mot élite  »poche ». Si je ne me trompe pas, il faut une carte élite et elle est remise selon des critères spécifiques. Alors selon moi, tous les élites sont plus fort que les  »AG ». Ou certains  »AG » ne veulent pas être des élites, même s’ils en ont les résultats.

    Sauf que sur WTC on dit  »pro ». Dois-je gagner ma vie avec ça pour être pro? Si oui, je n’ai jamais été pro, même si j’ai une carte élite depuis 1997 et 3 participations à Hawaii comme pro. Dont un 9h16m51s à Lake Placid en 2001, bon pour le 9ième rang. Le problème pour moi est semblable à ta condition. J’ai une petite fille de 19 mois, un travail de jours, soirs et nuits comme policier… Et WTC me demande de faire une série de courses pour avoir des points. C’est là que c’est ridicule, dans mon cas je ne suis pas en mesure de me libérer du travail et de la famille aussi souvent que je le veux. Alors avec ce système, tu vas voir des gars comme toi et moi courir  »AG ». Pourquoi perdre du temps de qualité et de l’argent a courir des points alors que je peux faire une seule course et me qualifier pour Hawaii. Je me suis qualifié au total 4 fois pour Hawaii (1996,97,98,2001) et toutes les fois ce fut sur une course seulement. Je pouvais miser sur un  »peak » précis et me qualifier présentement c’est comme courir partout sans savoir pourquoi.

    Pour moi, je te le dis, je suis les 2. Je courserai pro pour certaines compétitions (pour les avantages attachés à cette catégorie). Pour les courses importantes et planifiée, je serai  »AG ».

    1. Simon, moi ça ne me dérange pas des A-G forts. Et je peux comprendre leur participation en A-G.

      Cependant, je voulais exposer mon point de vu à Alex pour qu’il voit le revers de la médaille et enlever quelques oeillères.

      😉

  10. le more is better ne fonctionne generalement pas lorsque tu n’as pas assez de temps pour la recupération… Dans le sens que si tu es sans cesse fatigué, tu ne reussi plus a avoir des « keys sessions » enfin tu le sais bien plus que moi!

    Pour l’affaire du temps entre mooseman et Esprit, c’est evident qu’il y a une enorme difference!!! c’est pour cela que cela serait interessant de creer un système de notation de difficulté… le golf a ce système, le sloping justement… Avec les outils qu’on a, c’est pas si compliqué a mettre en oeuvre. Il faudrait tenir compte de la surface, des nombres de virages, conditions du jours etc…. jumelé au temps du jour…

  11. My take? Difficile de garder le fil dans un sujet aussi vaste que celui-ci. Donc quelques pensées dans le désordre, donc certaines ont déjà été exprimées:
    – Les vrais pros sont rares, très rares
    – Chui contre les bourses en argent versées aux amateurs
    car
    – Les vrais pros sont rares, très rares
    donc
    – On devrait leur réserver tout l’argent à eux
    afin que
    – L’étiquette de pro ne soit pas une telle risée (pour le moment, ça l’est)
    – Abolir les commandites pour les amateurs? Aucun sens.
    car
    – La grosse *tarte commendaitaires* est bien plus grande que le petit cup cake de bourses
    – Kona est le plus important et prestigieux Championat du Monde. Si t’as besoin de prendre off pour t’y qualifier, so be it.
    – 15h/sem est un budget fort raisonable (surtout si la constance est là) pour une qualification éventuelle pour Kona. À condition de pas en perdre 5 à faire des poids et haltères et 5 autres à faire du travail qui contribue pas entièrement à l’amélioration directe des performances. Sinon avec 3h de nage (8k), 7h de bike (200k+) et 5h de course (60k+), il est certainement pensable d’obtenir d’excellents résultats.
    – Ceci à condition d’être rendu là!!!!!! Bien trop d’athlètes brûlent les étapes. Ça veut aller à Kona dès leur 3 ou 4e saison en tri (parfois même pire!!). Deviens bon sur la DO, ensuite sur la moyenne distance, et du coup, les mêmes 15h d’entraînement en préparation pour la longue distance prennent tout leur sens.

    Juste mes 2 cents. Sans vouloir froisser qui que ce soit. Modérez-moi si j’y suis allé trop fort (ça m’arrive parfois).

    Charles

    1. Heu…
      Je suis allé à Kona à ma deuxième saison de tri (la première n’en était pas vraiment une, je n’ai fait que 2 olympiques et 1 long…).

      Par contre 15h pour un pro, en ayant des conditions optimales (récupération adéquate également) peut être assez, si t’as les bonnes gènes… Après faut courir, courir, courir et encore courir pour faire des points et au final, si final à lieu, être brulé à Hawaii!
      Si en plus de ça, tu n’as pas de conditions optimales (la piscine la plus proche à 30′ de route, une petite fille, un travail et étude…) oublie ça.

      C’est sur qu’en groupe d’âge, c’est moins compliqué avec un bon moteur et une bonne gestion…

      @Alex : Finalement, ma saison achève ici… il faut que je soigne ma blessure que je traine depuis mars. Et je pense sérieusement recommencer à courir en groupe d’âge l’an prochain car je n’ai pas les moyens (que ce soit financier, temporel, et de dispositif pour m’entrainer). Je verrais ce que je fais dans 4 mois à la fin de mon stage…

      Bref, à trop vouloir en faire parfois, on en fait trop…

      J.

      1. Oui, il n’y a pas d’étape à suivre en triathlon… juste des buts. Pour Charles, je dois avouer que j’ai terminé un Ironman avant un triathlon Olympique. Et j’ai participé à Hawaii à ma seconde saison de triathlon, à 20 ans… Alors voilà pour les étapes!

        Lorsque je dis me libérer du travail… tu dois possiblement être étudiant! Moi, j’ai un ratio de congés…

        Pour l’étiquette de Pro ridicule, es-tu pro? As-tu les aptitudes physiques? As-tu les résultats? Je ne crois pas… Tu peux me prouver que je n’ai pas raison à Tremblant 2012! On en reparlera après la course.

        1. Simon, est-ce bien à moi que tu t’adresse?

          Je pose la question car ton post semble être en réponse à un autre post (que le miens).

        2. Après relecture du thread, j’imagine que ton commentaire s’adresse bel et bien à moi.

          Mon point de vue est celui d’un coach (ce que je suis) et non celui d’un triathlète (ce que je ne suis pas et ne serai jamais d’ailleurs).

          Chui désolé qu’il t’aie déplu, ou irrité, c’était pas ça le but. Je laisse à quiconque le soin de juger du bien fondé d’encourager les athlètes à viser une participation à Kona avant d’avoir maitriser les distances plus courtes. Car je demeure sur ma position (pour plein de raisons).

          Quant à mon commentaire sur le status *Pro*, il vise à faire ressortir qu’en réalité, bien peu d’élites (terme que je préfère nettement au terme *Pro*) parviennent à faire carrière dans ce sport. Ce même terme (*Pro*) appliqué à d’autres disciplines (en cyclisme sur route par exemple) colle d’avantage à la réalité.

          Je n’aurai probablement d’athlètes professionnels à Tremblant l’an prochain, les 2 seuls qui pourraient correspondre à cette définition ne coursent pas en Amérique du Nord. Il s’agit du croate Andrej Vistica (notre collaboration est terminée) ainsi que du Britanique Hywel davies (best Ironman = 8h45, bike split 4h35, best marathon = 2h35) avec qui je débute une collaboration.

          Note, possiblement conséquence d’une autre mentalité outremer, Même Hywel qui pourrait probablement t’en faire baver un méchant coup à Tremblant, crois-moi, ne se définit PAS comme un pro, justement car cette passion, ce hobby, ne lui permet PAS de gagner sa vie. Il bosse full time comme prof d’éduc.

          Alors sois assuré que mon commentaire n’en est pas un qui discrédite le calibre, le niveau, ou le talent des athlètes élites, ou pros. Vous êtes forts, vous êtes les meilleurs, la crème de la crème! J’aimerais juste que le titre de Pro se réflète dans les revenus découlant de cet immense talent que vous possédez. Si c’était le cas, j’aurais bcp plus de respect pour ce statut.

          Donc t’auras compris que je suis totalement contre le fait qu’on en vienne à forcer des athlètes à appartenir à cette catégorie. Si Djé (ici) ou Hywel (au UK) préfèrent pour quelque raison que ce soit, compétitionner Age Group alors so be it. Si le statut de *Pro* voulait vraiment dire quelque chose ($$$$) parions que cette décision serait plus difficile à prendre 😉

          Bonne chance à Tremblant.

          Charles G. Couturier

          1. J’approuve Charles quand il dit que Kona en 2 ans c’est possible mais tu dois faire tes classes > Le limiteur c’est la vitesse et non l’endurance.

            Mais c’est vrai qu’assez rapidement, on peut se retrouver en haut de son groupe d’age… ce n’est pas pour cela qu’on est a son potentiel, au contraire.

          2. Entièrement d’accord avec ta réponse. Comment quelqu’un qui coure dans la catégorie soit disant Pro et amasse moins de 2000$ et du « free B » dans son année peut-il être crédible dans son statut. Vu comme cela, nous avons peu de Pro au Québec pour ne pas dire qu’une seule.

          3. Oufff, chui heureux de voir que mes commentaires n’ont pas trop choqué. Merci les boys.

            Et oui, et pour développer d’avantage. Dans les années 90, j’ai eu l’immense plaisir de faire partie, comme coach accompagnateur, du circuit FINA Grand Prix, réservé aux marathonniens professionnels. Sans vouloir aller trop loin dans les détails, disons que j’étais surtout attitré à un athlète *middle of the pack*, dont le positionnement au général variait entre disons, 7e et 2e (sur 11 hommes).

            La moyenne des prix en bourses pour lui variait entre 2000 et 3000 par course. Par exemple, le vainqueur de la Trav. Du Lac St-Jean pouvait empocher 12500$ je crois. À l’Université Laval, certains jeunes bookaient de 4 à 6 marathons par année, empochant souvent un total de bourse (net, après payment des frais, après payement du coach) exceédant 10000, ce qui leur permettait de payer une partie de leur année scolaire.

            Bon, pas aussi payant que courir pour Garmin-Cervélo, mais quand même. On parle de 3000$ pour une journée de 10h de travail.

            Quant à Kona, ou l’expression du talent à travers la longue distance tôt en carrière, je crois que ça dépend BEAUCOUP de ton background AVANT de devenir triathlète.

            C’est bien certain que si tu sais nager pour avoir pris des cours en bas âge, et que tu parviens au triathlon avec une maturité raisonable comme coureur (Marathon en moins de 3h), c’est pas la même chose que si tu n’as aucun background dans aucun des 3 sports.

            Et chui pas toujours contre. C’est du cas par cas. J’ai un gars qui ne nage pas un kilo en piscine sans s’arrêté, qui n’a jamais fait un seul triathlon à vie, inscrit à Tremblant pour l’IM l’an prochain. Et on a tous les 2 très hâte de voir ce que ça va donner. C’est un Viking, un guerrier. 6’2 200lbs, 52min à Whiteface, 41min à son premier 10k avec 1 semaine de préparation, 1h31 à son premier Semi-M avec 3 semaines de préparation, 3h07 à son premier Marathon avec seulement 50k semaine de volume d’entraînement. Dans son cas? Pourquoi pas.

            En comparaison, J’ai découragé Martin Malo de tenter la longue distance l’an dernier (il aurait bien aimé une qualif pour Kona pour ses 40ans). Rétrospectivement, on est tous les 2 biens content d’avoir investi sur la vitesse une saison de plus avant de migrer vers le long l’an prochain. Je crois qu’il valait mieux (en terme de talent) que de simplement se mettre à s’entraîner en long, perdre de la vitesse et s’échouer sur la longue distance à avoir toutes les misères du monde à descendre en bas de 10h.

        3. @Simon. Je veux commencer par dire que je te respecte comme athlète. J’ai déjà couru contre toi et je sais de quel bois tu te chauffes.

          j’ai participé à Hawaii (sic) à ma seconde saison de triathlon, à 20 ans… Alors voilà pour les étapes!

          Bon, là je ne peux pas rester muet sur la qualif pour Kona dans les 20-24. J’en connais des « jeunes » dans mon coin qui se sont qualifié pour Kona dans ce groupe d’âge à leur première année de triathlon avec seulement quelques années de track and field au secondaire. Perso, « I mop the floor with them » dans les 3 disciplines, sur n’importe quelle distance, à n’importe quelle jour de l’année. Je ne dis pas ça pour me vanter – je ne suis qu’un cycliste après tout. Loin de moi le désir de leur enlever leur 15 minutes de gloire. C’est simplement un fait. La vérité, c’est que ce groupe d’âge ne regorge pas de talent – et ça on ne le crie pas sur les toits PCQ ILS SE SONT QUALIFIÉ POUR KONA – et le reste cesse de prendre de l’importance – même s’ils couraient contre 17 autres personnes.

          Des gens qui se qualifient pour Kona dans le GA 35-39 à leur première année, c’est aussi rare que de la merde de Pape. C’est une histoire de contexte et non d’étapes, peu importe les antécédents sportifs.

          Tu en connais beaucoup des gamins capables de se payer des courses à 700$ et des billet d’avion à 2800$? Pas moi.

          Mais je n’oserais jamais courir un 5 Km contre eux. I pick my battles 🙂

          1. Simon,

            2 questions:

            a)Est-ce que je me trompe ou en 1996 n’importe qui pouvait aller à Hawaii. le système de qualification n’était pas en place.

            b) C’était l’ancien parcours et non le nouveau?

            Le plus rapide celui des records (temps total et temps de marathon).

            J’ai cherché les infos mais je ne trouve pas.

          2. @Simon, oui 9:20, c’est malade. T’en fais pas, Charles et toi vous etes d’accord sur le fond.

            les réalités changent aussi et les savoir aussi. le problème dans ce débat c est justement que tout le monde a un peu raison mais pas totalement :p

          3. Pour Paul:

            -En 1996 on devait se qualifier sur certaines courses (de 1,5-40-10 à 140,6)
            -C’était le cirscuit qui en sortant du vélo on devait monter  »the Pit », le même qu’en 1989 ou Allen a fait 2H40
            -Pour ce qui est  »du plus rapide », je ne crois pas, sauf que les tests de dopage furent sur base volontaire j’usqu’en 1997… dans les belles années de l’EPO (il ne fait pas faire l’aveugle), il n’y avait pas beaucoup de volontaire. Il y avait plusieurs rumeurs sur certains athlètes de l’époque.

  12. Très belle discussion jusqu’ici.

    Pro-élite-AG trois catégories qui au fil d’arrivée reflètent trois réalités complètement différentes. Je ne pense pas qu’on peut comparé un temps fait comme AG comme comparable aux résultats des pros. Il y’a trop de différences dans les conditions de course pour comparer les deux. C’est certain qu’un bon pro/élite comme Jérôme sera un excellent AG. Cependant, ce n’est pas toujours facile pour un AG de faire la transition vers les pros/élites. J’ai trop vu de résultats dans les dernières années de AG avec des temps de vélo rivalisant les pros (surtout chez les filles et les gars 30-39) quand c’est tout simplement impossible…

    Moi je dis que peu importe la catégorie choisie pour le départ c’est ce qu’on réalise pendant la course qui nous démarque.

    Derek

    p.s. Pour Alexandre, je n’hésiterai pas 2 secondes à utiliser les services de Charles comme entraineur de natation. Il est excellent.

    1. Il y a un article super interessant dans running time de ce mois-ci. Cela parle justement de gars qui courent le marathon en sub 2:15 et qui ont des jobs de 50h par semaine… quand j’ai lu cela… cela m’a fait reflechir…

      le secret est avoir la détermination de se lever a 5h du mat et de se coucher a 22h

      Oui Derek, je vais aller voir Charles :p
      Tu viens a la reconnaissance a tremblant?

    2. Dérek, mon ami, j’ai eu vent que ton implication comme entraîneur en natation pour Tribu était également porteuse d’excellents résultats.

      Et de toute façon, compte tenu tes crédentiels passés, tes preuves sont faites depuis très longtemps.

      Merci mille fois pour tes bons mots. Ils proviennent de quelqu’un de qui je parle constamment en bien, et pour qui j’aurai éternellement un immense respect.

      All the best à ta famille, Annie et toi-même!

      Charles (aka, *Gaston* lol)

      1. Charles, va falloir que tu m’explique un peu le raisonnement derrière le plan d’entraînement à Vélo de Martin, je comprend pas. Il me disait qu’il faisait 1 ou 2 40km TT ALL OUT par semaine, tous l’été…

        De mon côté, mes performances de bike cette année n’était pas écoeurantes, mais je sortais seulement mon vélo 1-2x semaine… avec 1 sortie EZ (<180W).

        1. Hey Salut Max!!

          Ouffff, grosse question, assez difficile à répondre de façon succinte. Vraiment. J’saurais pas trop où commencer.

          1. On s’explique encore assez mal comment le sujet a pu répondre aussi bien à notre programme.

          2. On était en beau fusil contre TriathlonQuebec lorsqu’ils ont annoncé un Champ.Prov / single qualifier au beau milieu du mois de Juin. (non mais j’étais vraiment en cr…ss

          3. On s’est adapté quand même, performant tout le travail en intervalles courts bien plus tôt que d’habitude pour arriver au sommet de notre forme le 18J.

          4. Comme la faiblesse de Martin cette année était la course, tout son volume de recovery s’est effectué à ce sport. J’me rappelle pas avoir prescrit une seule recov ride en bike. Je ne vois aucument d’intérêt à perdre du temps à rouler relaxe à une discipline quand t’es déjà fort à cette discipline (but it’s me, juste mon opinion, les autres opinions se valent)

          5. Mon focus comme coach, c’est à dire là où je me casse énormément la tête n’est pas tant au niveau du design d’une séance, pas tant la recherche de la séance parfaite mais plutôt au niveau du design d’une semaine d’entraînement, où je tente de provoquer une adaptation conséquente à l’agencement de séances inter-reliées entres elles (cross training effect, block training, suivi des courbes CTL/ATL/TSB individuelles et combinées, incluant même la nage).

          6. Chui un peu surpris que Martin ne t’aie parlé que des 60min TT, car aussitôt Drummond derrière nous, la durée prescrite pour ces TT a augmentée. Son meilleur TT à l’entraînement cet été il me semble c’est 82km à 41kmh (donc 2h). Autrement dit, on a tiré sur le manche très fort pour prendre de l’altitude sans perdre trop de vitesse pour réaliser nos 3 moyennes distances (O2, Magog, Fjord). Il a encaissé pas mal de G pendant l’opération.

          Alors c’est ça, quelques pensées dans le désordre. Mais dans le fond, le fondement derrière ce programme est bien plus profond, il a des ramifications jusque dans l’application du Système TRIMP, tiens compte des forces et faiblesses ainsi que du temps disponible (~10-12h semaine, pas plus), du profil psychologique du sujet, du fait qu’il devait rapidement s’adapter à son nouveau P3, etc etc etc etc…

          1. Et plus concrètement Max, (puisque j’ai l’impression que mon post précédent va dans tous les sens). Dès qu’on est sorti dehors au mois de Mai, je me souviens un entraînement de Brick sur le CGV. La job c’était un tour chrono départ arrêté suivi d’un 500m de course all out.

            Ce jour là, il a roulé 47kmh sur un tour départ arrêté, à 380w environ. Départ lancé il aurait certainement monté à 48 de moyenne sur 4km.

            Du coup je me suis retrouvé avec une chair de poule, un gros smile de satisfaction à constater que notre travail hivernal sur ergocycle avait porté fruit, et j’ai décidé dret ce jour là qu’on ferait pas d’intervalles courts de l’été. Pas avec lui en tout cas. Sauf quelques sorties dans les bosses (CH, Clarke etc) + la variabilité naturelle de ses parcours où il TT.

          2. Philosophie d’entraînement différente je suppose. Moi je passe la majorité de mon temps en selle sur mon bike de cyclocross, sauf 1x semaine où je sors le bike de TT… Mais quand je le sors.. .ouch. (30X 1/1 @ 400W, 60sec @ 620W, etc… ). Je ne fais pas (ou très très peu) de spinning l’hiver non plus, seulement un peu de 3 rouleaux pour la forme.
            Pour moi, un effort de 60min all out ça me détruit pour quelques jours, j’essaie de conserver ce mindset « d’effort max soutenu » pour les courses. Chacun sa recette!

          3. Voilà, c’est la clé, chacun sa recette. Il existe vraiment plusieurs façon de cuire un gâteau gagnant!

            Et l’an prochain on va probablement cuire le nôtre d’une façon très différente.

            Cheers Max!
            Charles

  13. Ça commence à ressembler à du « qui a la plus longue »… :-S

    @Simon, il y a toujours des exceptions qui confirme la règle… Toi 😉
    Même si dans l’entrainement il n’y a pas de règle, chaque personne réagit différemment et chaque personne a un profil particulier.

    @Charles G. Couturier, oui, il faut travailler la vitesse avant d’arriver sur IM… mais laquelle?… Et personnellement, c’est même pas obligatoire. Si tu es typé fibres lentes, tu as plus de chance en faisant du long, et vice versa pour la fibre rapide.
    Exemple : je n’ai jamais été capable de courir vite sur 10km, en 2007, ma saison la plus rapide en course à pied sèche, je faisais le 10 en 34’50 » et le 1/2 marathon en 1h15’30 » avec un passage en 35’… c’est spécial…

    @Derek, merci pour ton commentaire, mais je ne sais pas si je me qualifierai de bon élite… j’ai beaucoup trop de lacune… par contre c’est sur qu’en A-G je suis bon.

    @Alex St Jalm : ma participation élite/a-g l’an prochain va dépendre de comment ma blessure se soigne… sans faire d’intensité, je sais pas ce que je vais pouvoir faire.

    Bon j’ai fait le tour, je retourne hiberner dans ma coupure de la saison (Faute de faire Las-Vegas et Cozumel).

    1. @Jérôme, moi je te considère comme un bon élite. Quand tu te mesures aux meilleurs et que tu te débrouilles plus que bien c’est réussit. Il ne te reste qu’à améliorer ta natation et trouver l’effort de course optimale en vélo pour courir encore plus vite et tu vas passer au prochain niveau.

      @Simon, tu est vraiment une exception à la règle générale. Peu de 20 ans peuvent réussir ce que tu avais réaliser en 1996. Est-ce que c’est toujours un record québécois pour ton AG?…

      1. Je n’ai pas d’idée des records et des temps pour le Québec… disons qu’à cette période, je n’accordais pas d’importance à ça. Je voulais seulement aller le plus vite possible et battre pl plus de monde possible. Cette attitude m’a aussi fait explosé lors de plusieurs courses…

        Depuis mon retour, j’ai moins de temps et je dois dealer avec plusieurs aspects.

        Je viens de réaliser que seul je suis possiblement pas en moyen de diriger tout ça. Charles, j’aimerais bien te parler. Je crois que souvent des différences peuvent faire avancer les athlètes. Peux-tu me donner un coup de pouce pour ma préparation à Ironman Cozumel le 27 Novembre et possiblement pour Tremblant en 2012. Tu peux me joindre via mon email simon_malo@hotmail.com … J’attends de tes nouvelles et spécialement pour un retour en force.