L’examen de conscience, ca existe dans le cyclisme québécois?

Rappel utopique, c’est quoi le sport compétitif > La compétition, c’est avoir un environnement propice pour donner son maximum. La récompense ultime c’est le dépassement de soi. Malheureusement, nous sommes dans une mentalité ou seul le premier aura une chance d’obtenir un autre statut de semi dieu (image exagérée et pourtant). L’ironie, c’est qu’avec le dopage, il demeurera toujours un doute dans l’excellence fait que le statut d’élite fini presque par suffire.

Dans certaines disciplines comme le marathon, les objectifs sont de participer aux qualifications Olympiques (USA) et cet accomplissement est suffisant, et dans certains, c’est de rentrer dans une équipe professionnelle et de pouvoir vivre de son sport.

Dans le cas du cyclisme Québécois, Dominique Rollin a prouvé qu’il était possible pour un Québécois de vivre le rêve du ProTour. Évidemment, ce rêve, n’est pas à la porté de tout le monde et cela constitue à un rêve ultime. Malheureusement, certains feront toujours tout pour atteindre le nirvana sportif. C’est dans la nature humaine et pourtant certains pensent que tout le monde est gentil. En triathlon, on voit du monde tricher sans cesse avec des petits gestes anodins. Démarcation de leur zone de transition, non port de dossard, drafting etc… et cela n’est que la partie visible. On n’est pas naïf contrairement a certains protagonistes majeurs du vélo.

J’ai parlé à quelques spécialistes, en fait personne n’est vraiment étonnée que des athlètes de ce niveau se fassent prendre. La stupéfaction vient plus qu’il s’est fait prendre avec de l’EPO soit une substance très facile mais plus onéreuse a détecter par les laboratoires.

Soyons franc, les dopeurs le font avec l’assurance qu’ils utilisent une substance non détectable ou que les contrôles soient tout simplement inexistants et de ce fait, à force d’entendre que certains ont des recettes magiques. Un québécois qui est pratiquement jamais contrôlé se dit : « pourquoi je ne l’essayerait pas, j’ai aucune chance de me faire prendre si on ne me contrôle pas et même pas la peine d’y aller avec la solution compliquée non détectable »!

Il y a présentement une rumeur qui dit que cinq autres cyclistes canadiens auraient également testés positif. Si cela est le cas, cela va être désastreux. Comme c’est présentement le cas avec les cas de doping gérés par l’UCI, cela aura des conséquences financières sur le sport. Est-ce que cela peut affecter la popularité des épreuves du Protour de Québec et de Montréal? Est-ce que cela peut affecter la popularité de la Fédération? Certains demanderont à quoi bon d’aller faire des compétitions avec des maitres qui utilisent possiblement des substances interdites? Est-ce que cela peut affecter un commanditaire principal comme Louis Garneau qui se croit le porte parole du milieu?

Tu me donnes Gerard de Cervelo et Louis Garneau, j’ai rapidement fait mon choix. Tout comme l’UCI, est-ce que le cyclisme québécois voulait vraiment attraper quelqu’un?

Je n’ai pas eu énormément de contact avec le milieu cycliste, d’ailleurs je ne dis pas que le monde du triathlon se porte mieux. Quand une fédération se dit être étonnée… Franchement, avez-vous fait un examen de conscience récemment? Les participants roulent tous avec des vélos a 10 000$, avec des comportements ultra-virils, des coups de poing qui volent à l’intérieur du peloton, personne ne s’arrête pour s’assurer du bien être d’un compétiteur qui a chuté, le fair-play est pratiquement non existant à un certain niveau dans ce milieu.

Je crois sérieusement que la Fédération et que Louis Garneau nous prend sérieusement pour des cons en se disant si surpris. Ils ont commencé par se dissocier, ils ont ajouté une phrase vide à la « dopers suck » sur le maillot de l’équipe, on a fait de la prévention. J’ai demandé à mes coureurs parce que j’avais un doute. Je lui ai demandé de me ramener tout le matériel.

Sérieusement, la seule chose qui peut éviter le dopage sont les contrôles fréquents et sans annonce, durant la saison et hors saison. Point final! Si Papillon était à l’EPO, cela prouve justement qu’il n’y avait tout simplement pas de contrôle. Une histoire de couts? Un test de dépistage coute 200$ et il faut payer 300$ pour dépister l’EPO. Si c’est un manque de fond, dites au moins les vrais affaires.

Le nombre de contrôle est tellement petit qu’il y a présentement deux données sur le nombre antidopage. 392 depuis avril 2010 pour les médias anglos, et 392 depuis avril 2011 pour les médias québécois. En fait on imagine que l’erreur vient justement du fait qu’il parait inconcevable qu’il n’y est eu que 392 contrôles au pays en 500 jours!

Si une fédération n’effectue pas de contrôles, comment peut-elle se dire surprise? C’est comme une autoroute à 100km/h sans police.

Vous avez involontairement créé un milieu propice encourageant le dopage. Comme dit Gerard Vroomen, il existe des coureurs casques noirs (douteux) et des coureurs casques blancs. Cela est aussi applicable aux nationaux. Présentement, avec Papillon et si les 5 noms sortent, le Canada aura un beau maillot noir! J’imagine déjà les coureurs des autres nations qui se disent : « les canadiens, ils peuvent se charger à fond pendant l’hiver à faire du hometrainer dans leur petit cabanne, personne viendra les controler. »

D’ailleurs, l’ACC l’a bien compris et après avoir attrapé Papillon, ils ont débarqués au championnat québécois avec 8 noms en tête, comme par hasard.

Aussi, selon mes informations, est-il normal qu’un triathlete ITU elite junior national se fassent contrôlé en moyenne 3 fois plus souvent qu’un cycliste qui part au championnat du monde?

On se rappellera de la triathlète qui finie pratiquement dernière à Soulanges et qui s’est fait suspendre pour 8 mois pour un sudafed! Ca parle un peu plus…

Tout cela fait réfléchir sur ceux qui dépensent beaucoup d’argent dans le sport.

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