Huge x3 > Dylan Wykes se qualifie pour Londres en marathon. Les standards sont les standards.

Un de nos héros locaux à un bouton sur lui, il suffit de lui parler de standard et il vous répondra machinalement, les standards sont les standards, that’s it! Oui mais… en marathon les conditions atmosphériques ne sont pas toujours juste.

C’est exactement ce qui il est arrivé à Dylan Wykes durant le Waterfront Marathon de Toronto ou il a échoué en cassant dans les derniers kilos alors que le vent soufflait à 50km/h et de face. Malheureusement pour lui, Gillis et Coolsaet ont prouvé que le standard était possible cette journée là.

Je dois avouer que je faisais parti du punch médiatique qui aurait voulu se rendre puissant en poussant Athlétisme Canada a envoyer Dylan Wykes à Londres puisque personne ne doutait que son temps dans des conditions régulières seraient facilement en dessous des minimas (2:11:29).

Dylan Wykes
Dylan Wykes

Dylan a essayé de nouveau au Japon mais il a été forcé d’abandonner à cause de problèmes gastriques. Pour être honnête avec vous, chez trimes.org on a tendance a ne jamais croire totalement les athlètes. Ce n’est pas rare d’en voir certains se mentir sur leur possibilité et de se trouver des excuses.

Après ce nouveau échec, Dylan a répondu très noblement, je n’ai pas fait le standard et c’est fini, that’s it, mettant fin au mouvement pour faire céder athlétisme Canada malgré le fait que le deadline du 22 avril lui permettait une dernière tentative à Rotterdam ou Londres. Dylan a totalement disparu…

Et quelques jours avant le départ de Rotterdam, on apprend que Rob Watson et Dylan Wykes tenteront a nouveaux la qualification. Soyons honnète, on ne donnait pas cher de la peau de Dylan sachant qu’il a du arrêté l’entrainement après le Japon sans plus trop de motivation.

En fait, on a appris que Richard Lee, son entraineur, n’a jamais cessé d’y croire et que cela a généré quelques discussions (serious verbal battles).

“I don’t have a lot of patience for that kind of thing, I knew he was down in the dumps, but I don’t think you should ever give up. “I thought he would come around. There was no time (to sulk). That’s what sport is about. After failure, when you respond, that’s the mark of a champion. Get back up and do it again … that’s what distance runners are made of. You don’t let things end until the very bitter end. »

C’est dans ces moments la que l’on devrait justement souligner l’importance des bons entraineurs. Lorsqu’un entraineur croit dans son athlète…

Durant le marathon de Rotterdam, Wykes a pu profiter d’un groupe de pacer pour Raymaekers qui tentait de courir les minimas de 2:10 pour l’Hollande.

Évidemment, vous savez que Wykes a couru 2:10:47 et se place désormais 2ieme canadien. Cela signifie que Wykes aurait donc pu ne pas aller aux JOs alors qu’il a le potentiel d’être le meilleur canadien à Londres.

C’est là que le débat devient intéressant. Il n’y a pas si longtemps le Canada a envoyé personne aux JOs parce qu’aucuns coureurs ne faisaient les standards, résultant de la mentalité qu’on n’envoi pas un athlète pour faire de la figuration. Cela semblait injuste, mais cela porte finalement ses fruits.

Pourquoi? On a accepté pendant trop longtemps le fameux discours de la génétique. Le fameux discours qu’il fallait s’entrainer en altitude. Dans la réalité, c’est plus une question de culture.

Il suffit de regrouper les meilleurs coureurs ensemble (Guelph) et de créer des situations pour obtenir le meilleur d’eux. Dans la qualification des 3, on devrait féliciter Alan Brookes qui a tout fait mettre un maximum d’exposition médiatique sur nos coureurs et des incitations à donner leur meilleur (bourse pour le record canadien). Cela fait qu’il y a un intérêt grandissant pour nos coureurs.

Contrairement a ce phénomène, on tombe dans le cas inverse en France. À force de se faire dire que le marathon c’était juste pour les Kenyans et que tous les organisateurs engageaient des kenyans à leurs courses, les francais pensant ne plus pouvoir être en avant on tout simplement abandonné et on a jamais vu un niveau aussi faible dans l’élite alors que le marathon de Paris réuni plus de 40 000 coureurs.

Pour ce qui est des standards canadiens trop difficile, l’ironie est que certains pays europeens exigent 2:10. Au lieu de croire que c’est trop difficile, cela devrait être considéré comme une incitation à devenir meilleur et c’est le cas. Aux États-Unis, le système est différent puisque vous devez courir une course qualificative(US Trials) et pour cela vous devez courir un standard afin de participer à cette course. Cela a eu pour effet de générer un bassin de coureurs élites qui rêvaient d’en faire parti parce que la réalité est la suivante, si tu ne créé pas d’incitatifs, personne ne donnera son meilleur.

5 commentaires
        1. Ce que je note de ce blog entry, c’est qu’encore une fois on a ici un marathonnien dont les long runs font tout près de 40k.

          C’est noté 🙂

          …/Charles

          1. et il faut voir Charles, c’est important je crois, sur quelles surfaces ils font ces belles sorties …. les routes de terre rouge au Kenya, ce n’est pas un hasard …

            pour la vitesse je crois que Coolsaet mentionnait un « petit » entraînement de 42km en 2h50 …. 4:03/km … ce qui correspond à sa vitesse M+1:00mn/km …. sa vitesse M étant environ 3:05/km