Laurent Vidal se fait trimer > Retour sur le Futur. Londres & 2013

On ne se le cachera pas, Laurent Vidal est tout simplement l’un de nos athlètes préférés. Il correspond aux caractéristiques si chères à Trimes. Soit une vision artistique du sport, le sens du partage, une capacité de s’entraîner avec n’importe qui et un amour du processus d’entraînement. Laurent Vidal n’est pas un mystère, au contraire, il a été très ouvert à toutes nos questions. Il est surement un athlète à suivre puisqu’il est une pièce importante permettant de mieux comprendre le puzzle ITU. Si on devait citer un athlète comme un modèle à suivre, ce serait lui. Oui oui, Trimes est le fan club officiel de Laurent Vidal!

Pour commencer, on souhaite revenir sur ta performance aux JOs. Tu as pris la 5e place. Avec la domination régulière des Brownlee et de Gomez, ton classement prouvait que tu avais executé une excellente course. Comment as tu vécu ce résultat?
Bizarrement tout de suite après la course j’étais pas complètement content. Je me rappelle même m’être excusé à toute ma famille lorsque je suis sorti pour les voir après le contrôle anti-dopage. Je pense que je ne réalisais pas vraiment, j’étais encore dans la course.

En fait, je m’étais vraiment préparé pour une médaille, les observateurs ne pouvaient pas le savoir mais dans ma tête j’étais conditionné. Dans les minutes qui ont suivi la course, je me suis rendu compte que je n’étais pas passé loin du podium et que pour la prochaine occasion il faudrait attendre quatre ans.

Néanmoins, après quelques heures, j’étais de plus en plus satisfait par mon résultats. En étant honnête, les gars devant moi étaient plus forts et je ne pouvais rien faire de plus ce jour là.

En fait, j’ai eu un très bon jour et les trois favoris aussi!… Chose rarissime dans l’histoire du triathlon aux JO. Aujourd’hui je pense avoir fait une très bonne course.

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As-tu souvent pensé aux 25s qui te séparent  d’une médaille?

Pendant la course je ne pensais pas à ma place mais à Jonny Brownlee, d’ailleurs je pense que ça se voit sur les images. J’ai vraiment puisé profond sur le troisième tour pour essayer de revenir sur lui avant sa pénalité.

Je savais que si je faisais la jonction, c’était une nouvelle course mais Jonny a été très costaud, on ne l’a jamais repris. Dans le dernier 1500m le podium n’était plus accessible et j’ai pris un gros coup de fatigue, du coup j’ai pu profiter du public et de l’évènement.

Pour ces 25 secondes, honnêtement, il n’y a rien que j’aurais pu faire alors elles ne sont pas restées à me « hanter ».

Est-ce que tu penses qu’il y a eu des erreurs stratégiques en laissant les Brownlees dicter la dynamique de course? Surtout qu’on pensait qu’il  allait avoir un plan contre les britanniques, enfin tout même pas à la Wiltshire!

Honnêtement je ne crois pas. Brownlee Bros et Javier Gomez sont sortis de l’eau un peu détachés et derrière il y a eu une coalition avec le groupe de 14 athlètes dans lequel j’étais pour les rattraper. Quasiment tout le monde prenait ses relais et ça roulait vraiment fort.

Une fois qu’on les a repris, Stuart Hayes (qui n’avait pas à se soucier de sa course à pied) s’est mis devant et honnêtement une tentative d’échappée aurait été un suicide. Quand ça roule à 44kph de moyenne dans les roues, je te laisse imaginer la puissance qu’il faut mettre sur les pédales pour prendre une minute sachant que derrière il fallait courir au pire le 10k en 30’30 pour espérer un podium.

On se le cachera pas, une médaille olympique aurait changé beaucoup de choses sur un point de vue médiatique et monétaire. Comment as-tu réagis face à la réception médiatique de ton résultat puisque la presse généraliste a souvent tendance à être dure lorsque tu ne montes pas sur le podium, ou du moins à ne pas souligner tous les sacrifices que cela demande?

C’est vrai, mais je crois que tout le monde comprends que ce sont les règles du jeu. On est 55 au départ et il n’y a que 3 médailles.

Pour revenir sur cette Olympiade, je pense vraiment que l’équipe de France homme a vraiment fait un beau truc : 4e, 5e et 11e. Bien sûr on rentre sans la médaille mais nous sommes monté en pression toute l’olympiade, avons performé le jour-J et nous sommes tous encore jeunes avec un bel effectif donc on peut prétendre à de belles années.

En ce qui concerne le « syndrome du podium » c’est tout à fait humain, on se rappelle de ceux qui gagnent pas des autres. Par contre en terme sportif, il est facile de juger une performance à sa juste valeur et la remettre dans son contexte.

J’ai d’ailleurs une anecdote marrante à ce sujet, Christian Prochnow qui a fait les JO pour l’Allemagne en 2008 m’a félicité en me disant « vous être médaille d’or et d’argent (avec David Hauss) du reste du monde »… Cela montre les marches à gravir dans les quatre prochaines années.

Tu avais commencé la saison très fort, la fin de saison a été plutôt difficile, DNF à Stockholm et 31e à la grande finale. Comment expliques-tu cela?
Tout simplement parce que j’ai axé toute ma saison sur les JO.

Durant l’hiver, je me suis préparé sereinement en étant relativement frais et libéré dans mon esprit de tout objectif de performance ce qui fait que j’ai placé des bonnes courses d’entrée de jeu quand la plupart des compétiteurs avez eux la « pression » de la qualif’.

Ensuite mai et juin ont été très dur en terme d’entrainement et finalement je suis arrivé au top aux JO puis j’ai fais illusion pendant un mois en gagnant mon 3eme titre de Champion de France, le Garmin Alpen triathlon de Schliersee et une 4eme place à Yokohama avant de vraiment sentir un besoin de repos.

Concernant Stockholm, je n’avais pas la tête à le faire, je ne sais même pas pourquoi j’y suis allé. C’était trop proches des JO et j’avais besoin de passer du temps en famille.

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Il y assez peu de critiques face au système ITU, mais la saison fini par être très longues. Au niveau amateur, on dit souvent qu’un athlète doit « peaker » que deux fois par saison, alors que pour un élite, il doit être à son TOP pendant presque 9 mois, comment gères-tu ta saison, acceptes-tu vraiment de faire des courses sans être au top?
Disons qu’il est tout à fait possible d’être à 99% sur 10 courses mais très difficile d’être à 100% plus de 2 fois par an.

Maintenant avec la série WTS c’est un paramètre à prendre en compte dans l’entrainement, il faut courir et utiliser les courses pour monter en puissance vers un objectif. C’est ce que je fais même si je pense que je vais cibler encore plus mes objectifs pour faire de meilleures performances.

Je suis régulier dans les 8 premiers depuis quelques années en progressant même dans cette hiérarchie, par contre il faut absolument que je réoriente ma façon d’opérer pour grappiller ces secondes qui me séparent des tout-meilleurs.

Cet hiver, j’ai un peu changé les choses, on va voir comment ça tourne.

D’ailleurs, j’ai été assez étonné puisqu’en assurant votre qualification pour les JOs, David Hauss et toi, on était convaincu qu’on allait moins vous voir en 2012 préférant faire moins de courses au profit de l’entrainement. Quelle était l’idée derrière cette approche?

En fait j’ai pas tant couru que ça, en moyenne une course par mois.

J’ai pour habitude d’utiliser chaque course pour juger mon état forme/fatigue par rapport à mon entrainement.

L’année passée, il y avait vraiment une chose qu’il fallait éviter à partir de fin mars, c’était de tomber dans le « trop » dû à la surmotivation créée par les JO. Les courses m’ont servi de garde-fou.

Crois-tu qu’il y a un risque de perdre les réflexes de courses en se retirant trop longtemps du circuit?

Carrément! je pense qu’il ne faut pas s’éloigner des compétitions même en phase foncière. Par contre, cela ne veut pas dire qu’il faille attendre les meilleures sensations sur chaque épreuve.

C’est important pour moi de rester dans la réalité des courses, de savoir où je me trouve par rapport aux autres, de sentir les forces et faiblesses de chacun…

Je crois aussi que les compet’ sont les entrainements les plus spécifiques, rien de remplace la course.

Durant ta préparation en Nouvelle-Zélande, tu as été rejoint par les canadiens Simon Whitfield, Andrew Russell et Matt Sharpe, peux-tu nous parler de votre motivation sachant que Simon était l’un de tes adversaires à Londres.
En fait Simon a envoyé un email à Kris Gemmell et moi même pour venir à Snow Farm. Autant te dire que nous étions enchanté surtout venant de Simon.
Je ne considère pas Simon comme un adversaire, au contraire, il a une expérience et un vécu dont chaque athlète devrait s’inspirer. C’est quand même Monsieur « Jour-J » avec Bevan Docherty.

On était content de s’entrainer avec les Canadiens et qui plus est une préparation (si tu veux parler de « secrets »?!?) ne se résume pas à deux fois 3semaines isolées dans une année donc pour moi c’était un plaisir de partager ce temps avec les Canadiens.
Je crois d’ailleurs que ce fut un plaisir partagé.

Andrew Russell m’a d’ailleurs parlé de l’existence d’une philosophie très distincte en Nouvelle Zélande. Peux tu nous parler de ses caractéristiques?
Oui c’est vrai qu’avec Andrea on fonctionne de façon assez différente de tout ce que j’ai vu ailleurs. Cela est valable aussi pour la plupart des Kiwis.

En fait, j’ai grandi dans un système en France où tout est très pro, scientifique , porté sur la VO2max et le données ensuite j’ai baigné dans la culture NéoZéd au contact d’Andrea et de John Hellemans où l’endurance musculaire est au centre du débat.

Concrètement, c’est une préparation très périodisé et individualisé au fil de l’année avec des phases assez spécifiques selon le moment de l’année. Je crois beaucoup à la régularité et dans une implication personnelle de l’athlète dans son entrainement : les sensations.

Quand les Canadiens étaient la, ils ont trouvé que l’on s’entrainait beaucoup par rapport à ce qu’ils avaient l’habitude de faire.

Il y a aussi des petites choses de la vie de tous les jours qui nous rendent singuliers en NZL, on est moins stressé par rapport aux séances. Jamais c’est une compét’, on s’adapte à peu prés à tout…donc par exemple, il faut pas venir me dire que tu ne peux pas courir si tu ne manges pas au moins 3 heures avant une séance.

On fonctionne beaucoup au feeling à cette période de l’année et énormément en nature. Pas de prise de tête, on apprécie d’être dehors dans les chemins et sur les routes.

Pendant mon travail foncier je porte une attention particulière sur le musculaire du coup il y a beaucoup de parcours accidentés.

Je pense que beaucoup de gens sont trop stressé quant à leur préparation.

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Avise-moi si je me trompe, mais sur Trimes on évoque très souvent que l’ITU a radicalement changé avec des athlètes plus complets que jamais, alors qu’un personnage jaune et noir décriait le sport comme un ‘shampoo, blow dry and 10K foot race’. De mémoire, tu es l’un des rares personnages en ITU qui a essayé de changer cette perception en donnant une idée de ta puissance. As-tu l’impression que les athlètes ITU ont changé leurs méthodes d’entraînement en fonction de ces nouvelles réalités?
En fait, je pense que c’est un problème de perception.

Dès lors qu’il a une course avec drafting, on peut bien évidement s’abriter derrière les athlètes et donc sauver des watts. C’est d’ailleurs le même principe sur toutes les courses vélo!

N’allez pas me dire que les cyclistes ne savent pas rouler.

Je pense que c’est exactement la même chose qu’en cyclisme au niveau ITU, il faut savoir être tactique et utiliser les forces et faiblesses de ses adversaires. La course à pied est le juge de paix dans le sens où si l’on est trop faible en vélo, il est impossible de s’exprimer pleinement à pied.

Les parcours proposés sont souvent composés de nombreux virages serrés qui limitent les effets du drafting.

C’est un effort complètement diffèrent du sans-drafting parce que l’on subi les autres, il n’y a pas de choix. Il faut suivre coûte que coûte.

En terme de chiffres et si je me place comme coach, je pense que si l’on a pas une PMA d’au moins 6,5W/kg et un FTP autour de 5W/kg on a aucune chance de pouvoir sortir une course à pied à son niveau en WTS.

Malgré tout, il y a encore aujourd’hui des athlètes sur courte distance qui « sacrifient » leur niveau vélo mais ce ne sont pas les meilleurs, je peux te garantir qu’au top niveau, tout le monde roule fort même si parfois cela ne sert pas trop pour la partie cycliste… mais à pied.

Pour être convaincu des capacités cyclistes des athlètes ITU, il suffit de regarder les récents résultats de Bevan Docherty, Ivan Rana, Nils Frommhold sur leur 1er ironman.

Tu partages ta vie avec Andrea Hewitt, et tu es aussi son entraîneur. As-tu l’impression que le sport a évolué de la même façon chez les femmes avec des Spirig et Norden.
Franchement, chez les femmes c’est hyper-relevé mais depuis Emma Snowsill, je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un qui domine la discipline, c’est plus ouvert que chez les garçons.

Andrea progresse tous les ans et je pense que le niveau va continuer de monter dans les 4 prochaines années.

À quel point vos entraînements sont similaires?
Au niveau de la philosophie, c’est exactement la même.

En terme pratique, je dirais que 80% de nos entrainements sont similaires, les principaux changements sont dans l’agencement et le contenu des séances car nous ne réagissont pas pareil à l’intensité et ne récupérons pas au même rythme.

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Est-ce que le coaching est quelque chose que tu souhaites poursuivre en après-carrière?
Franchement cela me plaît beaucoup et je trouve un réel challenge à le faire. D’ailleurs, je m’implique beaucoup pour le faire du mieux possible.

J’aimerai continuer dans cette voie plus tard car je pense pouvoir apporter des choses mais à l’heure actuelle m’occuper de moi même et d’Andrea me demande pas mal de temps alors je n’y pense pas vraiment.

Lorsqu’un athlète se coache, il semble plus exposé au sur-entrainement. Avec les points de mire que sont les Brownlees et Gomez, comment gères-tu cela?
C’est vrai que l’on est exposé, mais bon il faut quand même ne pas se mentir, on ne peut pas aspirer vouloir être l’un des meilleurs au monde sans s’entraîner énormément et donc être fatigué.

Je n’aime pas trop le concept de surentraînement, je pense plutôt à la surfatigue. Je suis souvent sur la limite surtout dans ma période de conditionnement. Malgré tout ce n’est pas le bagne, je suis toujours content d’aller m’entraîner (…Bon ok il y a quelques fois où je me force un peu.)

De manière générale j’essaie de m’entrainer le plus que mon corps est capable de récupérer, parfois il y a un délais dans la récupération ce qui rend certaines compétitions un peu moins agréables.

Je crois vraiment en la périodisation et le travail sur le long terme.

Concernant la gestion, il y a beaucoup d’expérience et du ressenti c’est pourquoi je pense que pour faire du haut niveau il faut avoir un coach avec qui on a des contacts quotidiens.

La vie de tous les jours est un excellent indicateur de fatigue tu peux même pas t’imaginer.

Passons à 2013, il y a une sorte d’acceptation du manque de motivation pour cette saison sur les Coupes du monde, beaucoup passent en 70.3 ou ont décidé de passer au long pour de bon. Devons-nous accepter cela, ou cela reflète une certaine faiblesse du circuit ITU?

Je crois que l’ITU et les athlètes qui courent ce circuit ne sont pas encore, de manière générale, tout à fait reconnus à leur juste valeur notamment par la presse spécialisée et les observateurs. Je ne sais pas franchement d’où cela provient mais il faudrait que l’on progresse dans ce sens.

De plus, un gros problème du système ITU c’est qu’il a encore du mal à attirer les sponsors pour les athlètes hormis pour les tout-meilleurs du coup si l’on ne fait pas de belles places pour un gagner prize money et que l’on a pas vraiment de partenaire, cela devient vite compliqué.

Je pense que c’est pour cela que beaucoup d’athlètes se dirigent vers les sans-drafting, avec un peu moins de densité ( mais toujours aussi relevé pour la gagne).

As-tu l’impression que cela vient aussi du fait que la domination des Brownlee et de Gomez semble avoir atteint le moral des athlètes? Y-a-t il une démotivation reliée à cela? Et une sorte d’acceptation qu’ils sont imbattables…
Où te places-tu face à cela?

Bon c’est vrai que si on regarde les résultats pur, ils sont vraiment dominateurs. Néanmoins, je ne les pense pas imbattables. Je me rends compte par contre des progrès que je dois réaliser pour les battre et de la stratégie à mettre en place. Je pense que c’est le cas pour beaucoup d’athlètes, à 3,5 ans des prochains JO chacun commence à bâtir sa préparation sur les bases qui lui semble les meilleures pour être au top 2015/16.

On a vu plusieurs réguliers ITU comme Shoemaker, Moffatt, Spirig, Frederiksen s’essayer au 70.3 et y trouver rapidement du succès. Est-ce quelque chose que tu pourrais être tenté de faire dès cette année?
Oui j’aimerai faire un 70.3 en fin d’année si l’occasion se présente, je pense que changer de format de course me sera bénéfique pour devenir un meilleur athlète. Qui plus est et pour être franc, cela m’attire pas mal aussi.

Il y a beaucoup de similitudes entre la distance olympique et du 70.3, non?
Le triathlon, quelque soit les distances reste un sport d’endurance. Ce qui varie c’est la spécificité des épreuves mais en terme de filière énergétique, il n’y a pas d’énorme différence.

Je pense que le principal changement vient de l’agencement des séances notamment sur le vélo . Un entrainement aussi un peu moins focalisé sur la natation.

Il existe d’ailleurs un débat qui dit que les femmes en ITU sont largement plus fortes que celles actuellement en longue distance, qu’en penses tu?
IRONMAN tout est dans le nom du circuit non? Je plaisante, plus sérieusement, je pense qu’il est plus facile de venir de l’ITU et gagner des ironman que le contraire chez les filles comme chez les garçons… à cause des qualités de vitesse que requiert le courte distance.

Je n’aime pas vraiment opposer les deux épreuves car nous sommes tous des triathlètes et aimons le même sport.

De plus, les meilleurs au monde dans les deux disciplines sont des athlètes exceptionnels. En terme de densité par contre il n’y a pas photo à l’heure actuelle. Les Jeux Olympiques attirent du monde.

Je crois malgré tout que pour battre Chrissie Wellington cela n’aurait pas été évident pour qui que ce soit…

Chez Trimes, on t’aime beaucoup parce que tout comme Simon Whitfield, tu considères le sport comme une forme d’art et tu sembles d’ailleurs très allumé par le design et la musique. Peux tu nous illustrer ce point?

Merci, carrément je suis convaincu que c’est un art, en quelque sorte il faut avoir un sens pour le sport comme un musicien pour ses compositions, un peintre pour ses tableaux… Ce n’est pas juste des chiffres qui suivent une logique, c’est bien plus subtil. L’humain fonctionne avec des émotions…

Pour le design, je m’arrête à l’internet avec la création de webpages, design photos…
Je compose aussi de la musique électronique durant mon temps libre, un aperçu ici: https://soundcloud.com/krug-dwin ( avec un nouveau petit mix que je viens de poster).

J’aime la musique (et plus particulièrement la musique électronique) depuis plus de 15ans, plus jeune je me réveillais à 5h du mat’ le dimanche pour aller en after avant ma journée d’entrainement. Quand les gars rentraient du BAR LIVE à 10/11h pour aller se coucher, j’allais rouler!

Est-ce que tu utilises beaucoup la musique dans tes entrainements? D’ailleurs, chez Trimes on a jamais compris pourquoi la musique n’est pas plus utilisée comme support pour des entraînements. On pense souvent qu’il faudrait créer des mixs synchro avec des sessions à intervalle.
Bizarrement pas tant que ça sauf pour les séances de Turbo. En fait j’aime bien être proche de mon ressenti quand je m’entraine, j’ai du mal avec de la musique. Par contre, je l’utilise avant et après!

Peux-tu nous parler de ce qui t’attend en 2013.
Une année de transition focalisée sur l’entrainement qui je l’espère me permettra de franchir des paliers dans le futur.

Au niveau sportif tu me verras sur les WTS de Auckland, San Diego, Kitzbuhel, Hamburg et Londres.

Enfin, mon objectif de l’année est de me qualifier pour HyVee et y faire un bon truc si possible… Un nouveau challenge, 2013 c’est l’année pour cela! Plein de fun en perspective!

4 commentaires
  1. Ca faisait bien longtemps que j’avais pas lu quelque chose d’aussi intéressant sur notre belle discipline… Bravo Laurent et bravo au journaliste de Trimes !