Et oui Trimes s’entraine à faire des titre à la française. Il en demeure que la nouvelle s’est officialisée la semaine dernière. David Hauss a décidé de quitter le groupe de Joel Filliol pour retourner avec son père.
Depuis quelques années, les squads d’entrainements donnent l’impression d’être des passages obligés, entre le D squad, J Crew, Wollongong Wizard, la bande de Yorkshire, même un athlète accompli comme Javier Gomez a senti le besoin de monter sa propre structure.
La réalité est que les athlètes ont besoin d’un environment compétitif. Accès aux infrastructures et à un groupe leur permettant d’avoir des références afin de développer leur confiance. Tout cela sans trop rentrer dans une concurrence avec d’autres athlètes qui peut devenir néfaste. Il y a un équilibre qui est toujours difficile à garder puisque les athlètes peuvent développer la peur d’aider leurs adversaires ou rentrer dans une certaine jalousie face aux succès des autres.
Dans le cas de David, le modèle ne lui convenait pas. Cela ne répondait pas à ses attentes surtout que l’athlète de la Réunion allait forcément comparer ses entrainements à ceux de son père.
Il a d’ailleurs rapidement développé le sentiment que la planification n’était pas assez personnalisée à ses besoins. De l’extérieur, nombreux peuvent penser que le succès de Mario Mola illustre le bon travail de Joel Filliol. Cela demeure un fait. Coacher est une tâche qui peut rapidement devenir ingrate si la progression n’est pas au rendez-vous.
Cela reflète surtout qu’un coach peut réussir avec un type d’athlètes et non d’autres. C’est d’ailleurs un fait que les athlètes et les entraineurs se doivent de reconnaitre.
Cela explique pourquoi certains ont surtout du succès avec les femmes et d’autres avec les hommes. C’est avant tout la gestion de l’émotionnel qui distingue les besoins des athlètes, Il n’y a pas de formule magique englobant tous les types d’athlètes.
Certains ont besoin d’un dialogue perpétuel et d’autres non. Ce n’est pas uniquement la programmation des entrainements qui explique le succès d’un athlète mais le fameux mental qui permet de croire en sa capacité à exécuter parfaitement ses courses.
On se rappellera du cas récent de Mirinda Carfrae qui a retrouvé le succès en retournant avec son ancienne coach Siri Lindley. Même si l’australienne avait continué à faire les mêmes entrainement, elle ne coursait plus avec cette confiance qui la caractérisait si bien. Elle avait pourtant essayé d’autres coachs de renom entre temps.
Le duo père entraineur est donc de retour et leur objectif d’aller chercher une médaille à Rio est toujours une réalité. David n’a tout de même pas eu un début de saison catastrophique et les choses ont encore le temps de changer rapidement…