Dernière étape de la série mondiale avant la grande finale. L’ITU a fait le pari impossible de placer cette course à une semaine de l’étape finale. C’était un pari très risqué sachant que les athlètes devront encaisser un décalage horaire de 8h. Traditionnellement, les athlètes nous ont habitué à bouder les étapes trop rapprochées.
L’absence la plus remarquée est sans doute celle de Gwen Jorgensen mais seules 5 athlètes du top 10 prendront le départ de cette course. Certains retraits reflètes aussi la difficulté des meilleurs athlètes de rester en forme puisque Holland, Haug, Jenkins, Moffatt sont blessées. C’est un fait qui est aussi véridique chez les françaises puisque Tabarant et Charayron ne sont pas actuellement en état pour courir en série mondiale et se concentre désormais sur les prochaines coupe du moindre. Il n’y a donc aucune représentante tricolore.
Avec un plateau moins compétitif et moins complet (seulement 58 athlètes au départ), l’absence de Jorgensen, c’est donc Jodie Stimpson qui héritera de la pancarte de favorite sur ce sprint.
Et l’enjeu?
Jodie Stimpson doit impérativement chercher un résultat afin de garder des chances de gagner le titre mondial. Selon nos calculs, en cas d’une victoire, elle devra obtenir une performance meilleure que Jorgensen par au moins 7 places pour gagner le titre.
À quoi s’attendre?
Avec la participation de Lucy Hall, celle qui impose le rythme en natation et en vélo, on peut s’attendre à la voir encore une fois travailler pour Jodie Stimpson. Dans le passé, même si Lucy Hall a réussi à faire la sélection en sortie de T1, cela a été beaucoup plus compliqué pour faire de même en T2.
La tactique des anglaises a fini par aider d’autres athlètes puisque les autres filles refuses de faire le travail prétextant que c’est aux anglaises de le faire.
Si la sélection est faite, on a vu une Sara Groff et Kristen Sweetland capable de s’accrocher aux anglaises et elles pourraient profiter de la situation puisque Sweetland semble progresser course après course et le climat de Stockholm devrait l’avantager.
Jodie Stimpson est la meilleure coureuse si le vélo a vraiment été très dur. Avec l’absence de Jorgensen, comme on l’observe souvent que les favoris sont absents, il est probable que des filles soient en mesure de revenir de l’arrière.
En 2013, Andrea Hewitt avait tenté de s’escarper du premier groupe et cela avait fonctionné.
Le parcours vélo étant composé de sections avec des pavés et avec une montée franche et de nombreux virages, cela devrait privilégier les petits groupes.
Dans le club des 8 on s’attend à voir Stimpson, Groff, Sweetland, Betto, Samuels, Hewitt, Hall, Knapp, Hursey, Jerdonek, Reid, McShane et Routier.
Un peu comme toujours, Nicky Samuels attaquera le vélo parce qu’elle sait que c’est de cette façon qu’elle peut aller chercher un résultat. Après cette longue pause, Andrea Hewitt sera comme à l’habitude très régulière et comme toujours dans le top 5 et peut-être mieux.
Le « darkhorse » (non favori favori) est Katie Hursey. Cette américaine revient d’un surentraînement. Elle a récemment gagné la coupe continentale de Kelowna et elle a sans aucun doute le potentiel pour être régulièrement sur le podium. Son temps est peut-être enfin venu.
Il faudra aussi se méfier de Barbara Riveros. Celle qui a démontré sa grande forme à Embrun pourrait être la surprise du chef dans le cas où les meilleurs préfèrent trop conserver leurs énergies à vélo. La chilienne sera très dangereuse dans le cas où elle posera le vélo sans retard.
On estime à 80% les chances du club des 8 de rejoindre la T2 avec une importante avance.
À suivre.