La catégorie junior est généralement déterminante dans le cheminement à prendre pour accéder aux « élites ». Les championnats du monde sont aussi le seul vrai événement international pour ces athlètes puisqu’aucune course durant la saison n’est en mesure de rassembler les différents continents.
Historiquement, les européens sont privilégiés puisqu’ils profitent de courses plus compétitives et certains ont même l’occasion de courir avec les élites durant les grands prix français. Le championnat d’Europe reste une référence pour juger des forces de chacune. Cela n’est moins le cas pour les autres championnats continentaux.
Ces jeunes ont donc une connaissance très limitée de leurs adversaires. Contrairement aux juniors, la densité n’est pas aussi forte et les filles fortes en vélo se font plus rares. Dans cette logique, on s’attend donc à avoir une course à élimination avec très peu de chance de voir des athlètes revenir de l’arrière.
On annonce un climat relativement frais et les chances pour que la course soit avec wetsuit sont très grandes. Cela pourrait défavoriser certaines nations.
Si le parcours de vélo comporte quelques montées, il n’y a rien de vraiment significatif et surtout, il n’est pas très technique. À l’image d’un parcours comme Cape Town avec des très longues lignes droites, cela pourrait malheureusement défavoriser les échappées.
Contrairement aux élites, l’ordre pour se placer sur le ponton est basé sur les points ITU (élite) et est tiré au sort pour ceux qui n’en n’ont pas, cela est donc très aléatoire (info à confirmer).
Avec un départ depuis une plage et avec 56 jeunes sur les plots et un niveau plus aléatoire, il serait plus surprenant de voir des nageuses se faire piéger.
Le plateau est généralement plus à l’image de l’ancien triathlon où le vélo est négligé à l’entrainement. Évidemment, les choses changent aussi chez les femmes, et on s’attend donc à voir quelques athlètes exploiter cette faille puisqu’il est reconnue que certaines filles sont pratiquement intouchables en course à pied.
Même si certains sont plus en lumière et sont favoris à cause de leurs performances en course à pied, ils sont souvent dans l’inconnu et cela se ressent dans les dynamiques de courses.
À noter, qu’on n’a rarement vu des juniors se sacrifier pour leurs coéquipiers. C’est généralement chacun pour soi et généralement dans les groupes la coopération est très rare.
La parfaite illustration est la récente victoire de Britanny Dutton aux jeux olympiques de la Jeunesse. Elle avait marquée les esprits en partant seule à deux roues. Elle est l’une des très rares athlètes à faire les deux événements. Elle est désormais très attendue et redoutée. La kiwi avait d’ailleurs battu la jeune américaine Stéphanie Jenks qui a démontré sa vitesse en course à pied.
Mais la vrai favorite pour cette course est sans conteste le phénomène américain Tamara Gorman. Même si elle est la tenante du titre, sa saison reste un mystère n’ayant participé qu’a deux courses et ayant boudée les différents championnats. Elle préparait probablement déjà son passage en elite. Excellente nageuse, il faudra tout de même compter sur elle.
Autre grande favorite, l’allemande Laura Lindemann, elle fait partie de ces athlètes qui reviennent avec l’idée fixe d’écrire sur le CV, champion du monde. 3e en 2013, elle a récemment gagné une course du championnat D1 allemand et surtout le titre de champion européen junior devant nos deux françaises.
Les mexicains ont toujours formé d’incroyables athlètes en junior. La mexicaine Vanesa De la Torre continue la tradition. Même si le climat ne sera pas à son avantage, la tenante du titre continental des Amériques affiche un profil très complet et est une redoutable coureuse à pied.
La danoise Ditte Kristensen est une ancienne championne européene. Même si elle a fini 4e à Kitzbuhel, derrière Lindemann, Merle et Beaugrand, elle pourrait être plus à son avantage sur un parcours vélo moins exigeant. Il est plus difficile de juger de sa forme actuelle puisqu’elle a pris part à des courses en élite cette saison.
Évidemment, et sans être chauvin, l’équipe de France aligne une incroyable équipe cette année. Que cela soit Audrey Merle et Cassandre Beaugrand, elles seront très attendues et c’est probablement la dynamique de course du jour qui favorisera l’une d’elle. Cassandre a cette vitesse en course à pied qui est souvent idéale dans les courses de championnat où personne ne souhaite rouler pour les autres et Audrey a ce profil très complet (prouvé avec sa 4e place à Embrun en FGP). Il ne faudra pas sous estimer Margot Garabian non plus, celle qui fait partie du groupe Coninx, Jacolin, elle a le moins d’expérience internationale. Connaissant la réussite de son groupe, elle aura l’occasion de causer la surprise. Celia Bremont complètera le quatuor, moins attendu que ses co-équipière, elle pour prendre de l’expérience.
Chez nos canadiennes, on s’attend à voir Emy Legault et Elizabeth Boutin à l’avant en T2. Emy à récemment terminée 2e à la coupe junior de Tissi en Europe. Elle s’est entrainée en Espagne avec le groupe de Jamie Turner pour préparer cet événement. C’était avant tout sa vitesse en course à pied qui lui faisait défaut pour lutter contre les meilleures européennes. Tout progrès dans cette discipline se fera sentir sur son classement final. Pour Boutin, cela sera son premier mondial et dernière année d’éligibilité et à un profil similaire à celui de Legault. Pour finir, Kristen Vergara est avant tout une coureuse et donc plus incertaine de rester dans la course si la sélection est intransigeante.
