Amélie Kretz bataille pour le sixième rang chez les U23. Jones et Yorke 18 et 22 chez les elites

Edmonton – Contrairement à l’an dernier lorsqu’elle s’était imposée à Edmonton, la Canadienne Amélie Kretz a franchi la ligne d’arrivée en douleur, dimanche, aux Championnats du monde des moins de 23 ans de la Grande finale de triathlon ITU. Même si elle a indiqué qu’elle était là pour gagner, ce n’était pas sa sixième place qui traduisait la déception sur son visage.

« La saison a été difficile. J’ai été blessée plus souvent qu’à mon tour et je viens de recommencer à courir », a commenté l’athlète de Blainville, qui a complété le parcours en un temps de 2 heures 7 minutes 57 secondes, à 3 minutes de la gagnante. « J’ai connu une bonne natation et j’ai poussé fort en vélo, car je savais que ma forme à la course à pied n’était pas là. Une fois à la course, je n’avais plus de jambes. »

L’athlète de 21 ans qui s’entraîne à Guelph en compagnie de ses coéquipières Joanna Brown et Dominika Jamnicky, a difficilement mis de côté sa déception pour faire ressortir les côtés positifs de sa journée.

« Sixième, ce n’est pas si mauvais, sauf que j’espérais mieux. Après une année difficile qui a été marquée par les blessures, je suis contente d’avoir terminé la course », a-t-elle expliqué, ajoutant ne pas trop avoir été ennuyée par sa blessure pendant l’épreuve.

Ses coéquipières et partenaires d’entraînement Jamnicky et Brown étaient également au départ de l’épreuve, sauf que Jamnicky a été la seule à rejoindre la ligne d’arrivée, Brown ayant dû poser pied à la mi-parcours du vélo. La 16e place de Jamnicky (2 h 12 min 14 s) n’était pas le résultat qu’elle espérait.

« Je me suis battue, mais ça n’a juste pas fonctionné », a commenté l’Australienne de naissance qui a déménagé au Canada en 2005 et qui est sur le point d’obtenir sa maîtrise à l’Université Guelph. « Je vais me donner une chance. Je crois que j’ai un avenir dans ce sport, je suis encore jeune et prête à m’améliorer. Je suis faite forte! »

L’Allemande Sophia Saller a été la plus rapide en stoppant le chrono à 2 h 4 min 52 s. Elle a été suivie de Gillian Backhouse (Australie, 2 h 5 min 25 s) et de Erin Jones (États-Unis, 2 h 6 min 59 s).

À moins de 24 heures de sa prochaine course, le relais mixte, Jamnicky avait déjà la tête à l’épreuve de lundi. « J’ai participé à seulement un relais, aux Jeux du Canada, et j’ai très hâte de courser avec une équipe complète! »

Kyle Jones 18et Andrew Yorke 22e à une compétition élite masculine relevée

Le champion olympique en titre Alistair Brownlee s’est sauvé avec la victoire en creusant un impressionnant écart qui le distançait de trois des meilleurs triathlètes du monde, dont son jeune frère Jonathan, remportant ainsi l’épreuve en un temps de 1 h 48 min 44 s. Les Espagnols Mario Mola et Javier Gomez, gagnant du classement de la Série mondiale, ont respectivement terminé deuxième et troisième en des temps de 1 h 49 min 4 s et 1 h 49 min 7 s.

La troisième place de Gomez lui assure de terminer au premier rang du circuit, alors que Mola prend le deuxième rang (4601 points) et que Jonathan Brownlee glisse en troisième place avec 4501 points.

Les deux Canadiens présents à l’épreuve, Kyle Jones et Andrew Yorke, ont été pris dans la circulation pendant les 1500 mètres de la natation, ce qui les a forcés à être en mode rattrapage pour le reste de la compétition.

« La natation a été difficile. Je ne sais même pas si on peut appeler ça de la natation tellement qu’il y avait de la congestion. Nous sommes habitués à ce que ce soit difficile, sauf que là, c’était un tout autre niveau, a analysé Yorke, qui a terminé 22e en remettant un temps de 1 h 51 min 1 s.

Yorke, qui s’entraîne à Guelph, vise une place aux Jeux olympiques de Rio en 2016 et son parcours passera par les Jeux panaméricains de Toronto en 2015. « C’est incroyable de courser à Edmonton et de le faire à Toronto, ce sera le même accueil que celui qu’a reçu Paula (Findlay) ici. Sentir cet appui sera très spécial et c’est quelque chose qui n’arrive qu’une fois dans une vie. En tant que Nord-Américain, nous n’avons pas souvent de courir au Canada, car nos courses se déroulent principalement en Europe. »

Meilleur Canadien de l’épreuve, Jones termine sa saison parsemée de hauts et de bas avec une 18e place. Son fils nouveau-né Zack a fait le voyage à Edmonton avec sa maman Kelly pour assister à la course.

« J’ai raté de peu l’objectif que je m’étais fixé. La saison a été difficile. J’ai bien connu de bons moments, mais c’était dur », a reconnu Jones, qui a plus tard twitté que la présence de sa femme, de son fils et de ses parents a fait en sorte que cette course avait été très spéciale. Jones profitera de la saison morte pour passer du temps avec sa famille et planifier la prochaine campagne.

« La profondeur du peloton masculin est tout simplement impressionnante. Une journée, tu peux être 6e ou 7e, tandis qu’une autre, tu peux être 16e ou 17e. Maintenant, nous sprintons pour finir dans les 34 premiers et il n’y a que quelques secondes qui nous séparent. »

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