Observations > 10 jours, deux championnats du monde

Avec les championnats du monde de 70.3 et d’ITU qui se tenaient au Canada, pour une fois Trimes s’est senti moins isolé de la planète triathlon et ne pouvait justifier de ne pas faire le voyage pour ces deux courses.

Même si cela peut paraître étonnant, c’était la première fois qu’on se déplaçait pour se rendre à une série mondiale et on ne le regrette vraiment pas.

Qu’on se le dise tout de suite, ces deux événements ne sont pas comparables, n’attirent généralement pas les mêmes amateurs et notre but n’est pas de vous dire qu’un est meilleur que l’autre. Cela serait comme comparer deux couleurs, mais voici nos notes.

L’ampleur de l’organisation.
Que cela soit la grande finale ou le championnat du monde de 70.3, ce qui est frappant c’est l’ampleur de ces événements. L’ITU bloque les rues d’une ville pendant 5 jours. Les infrastructures temporaires afin de produire la retransmission en direct sont vraiment imposantes.

Pour ces deux finales, aucun détail n’est oublié. On est rendu à un point ou ces courses deviennent presque inaccessibles. On n’est pas étonné que San Diego, Washington, Budapest, Bejing ne sont plus sur le calendrier face à des exigences financières en hausses.

Dans le cas des 70.3, le phénomène est très différent, il existe aussi une surenchère mais elle est avant tout ressenti dans l’expérience pour les athlètes. Il faut absolument que la ville soit Ironman. Des Mr Dot (logo) sont installés partout. À Chaque année, on donne un peu plus, malheureusement, ces efforts ne sont pas ressentis dans l’intégrité de la course.

L’ITU veut se faire reconnaître par ses élites, tandis que l’Ironman utilisent les AGs comme véhicule.

Le triathlon et ses médias.
J’avais donc l’opportunité ou pas d’être le seul français à 51% et canadien à 49% à pouvoir couvrir l’événement sur place (pour Trimes et TRIMAG). Même si j’avais ce privilège, en voyant les 8 photographes japonais, des délégations nombreuses des journalistes brésilien, mexicains, américains et britanniques, il est très facile de savoir où le sport est véritablement populaire ou pas. Et oui, Vincent H, il est difficile de ne pas se questionner pourquoi l’ITU n’est pas plus populaire dans l’hexagone. Est-ce que les médias répondent juste à la demande? Pourquoi ne pas la créer?

Dans le cas du 70.3, c’est pratiquement le même phénomène, même si on retrouvait quelques visages familiers, rares sont les médias internationaux qui ont fait le voyage pour les deux courses. Il y a les pros ITU et les pros 70.3. Rares sont aux deux.

Est-ce que les médias spécialistes ne sont-ils pas totalement blasés et ne sont pas responsable d’un intérêt très limité de la part des pratiquants pour les élites?

Faire le métier…
Et oui, à mon palmarès, j’ai réussi à manquer des entrevues vidéos avec Vincent Luis, Laurent Vidal et Andrea Hewitt, Jan Frodeno et Daniela Ryf. Moi et les connections avec un micro…

Pour être honnête, je n’ai tout simplement pas l’habitude d’être sur le terrain et à vouloir tout faire, twitter en direct, prendre des photos, parler aux intervenants, faire des entrevues etc… j’y ai perdu la tête à plusieurs reprises. Il en demeure que j’ai toujours eu cette impression d’y avoir ma place et d’être très à l’aise avec les athlètes.

Les athlètes, ces livres ouverts.
Durant mes différents voyages, j’ai eu la chance de pouvoir partager de longues discussions avec les athlètes, entre partager un repas avec les deux frères Brownlees, et avoir des discussions avec mes olympiens préférés, ce qui m’a frappé, c’est toujours à quel point ces athlètes sont accessibles et ouvert à la discussion et à parler de tout sans langue de bois.

J’ai souvent ressenti l’audace des élites de tout me dire puisqu’ils ont le sentiment que cela ne pourra jamais se retourner contre eux. Moi, je voyais cela comme une sorte d’hommage et surtout une aide pour me rapprocher de la réalité. J’avais finalement la chance de pouvoir rencontrer Laurent Vidal. Sans lui, Trimes ne serait plus là depuis très longtemps.

Et si le triathlon élite n’était tout simplement pas plus populaire parce que les personnalités des athlètes seraient pas assez colorées?

Toi tu connais vraiment Alistair, Javier, Mola, Murray et même de nos français et canadiens… je ne parle pas de leur palmarès mais des individus. A la fin du compte, ces courses se sont des millions d’histoires humaines. Tu peux prendre un résultat froidement, te dire que Andréa Hewitt fait un super course en finissant derrière la presque imbattable Jorgensen et tu peux aussi te mettre à sa place après tout ce qu’elle a vécu cette année.

D’ailleurs pouvoir parler aux français tout juste après la ligne d’arrivée, Coninx, Beaugrand, Merle, Luis, Viain, Montoya, ca récompensait tous mes efforts avec ce site. Quand tu connais un peu plus les athlètes, la dimension de ce sport est sans fin.

Rassure toi, c’est la même chose avec nos pros de 70.3. À la fin de la journée, ma naiveté me fait toujours croire que le triathlon pourrait être tellement mieux couvert si tout le monde y mettait son cœur.

1 commentaire
  1. Merci beaucoup pour tout ce que vous faites partager, grâce à vous j’ai vraiment pu suivre la grande finale ! Go trimes, ne lâchez rien !