Grand Prix D1 Nice > Championnat de France élite en perte de vitesse?

On avait décrié en 2013 la tenue du Championnat de France élite durant le Grand Prix de Nice puisque les étrangers et les tactiques de clubs peuvent influencer le résultat final. Rassurez-vous, c’est tout de même Vincent Luis qui avait remporté le titre, lui qui a terminé 6e au championnat du  monde  2014 et meilleur français. Il était tout de même entouré par deux autres membres de l’équipe de France soit Le Corre et Raphael, comme quoi.
Il en demeure que la fédération était dans une situation critiquable. Malheureusement, elle n’a pas souhaité rectifier cette problématique et cela s’est retourné contre eux puisque la seule coupe du monde en Europe de l’année sera disputée le même week-end.
Dans ce fameux cycle olympique où les places pour les séries mondiales sont très convoitées, ils sont nombreux à délaisser le grand prix final pour la coupe du monde. Dans une certaine mesure, cela est rassurant de voir que les clubs comprennent l’importance sportive pour l’avenir de leurs athlètes.
Entre Vincent Luis qui souhaitait arrêter sa saison après Edmonton et la tout nouvelle génération comme Coninx, Pujades, Montoya, Viain ainsi que Lescure (club de D2) sont annoncés à la coupe du monde en Turquie.
Certains clubs se retrouvent donc dans une situation difficile afin d’avoir au moins les 2 français. David Hauss qui était annoncé pour la coupe du monde devrait être finalement au départ à Nice. Il rejoindra probablement Aurélien Raphael, Bergère, Jacolin comme les autres membres des équipes de France à ce championnat.
Nos vétérans pourraient donc éclipser notre nouvelle génération flamboyante.
Chez les femmes, avec Audrey Merle, Leonie Periault, Emmie Charayron (D2) et Anne Tabarant  se retrouveront aussi en Turquie, la future championne de France pourrait être très surprenante.
Évidemment, cela est très critiquable, mais il faut aussi avouer que la FFtri est devenue la victime d’un calendrier très chargé entre séries mondiales, coupes du monde et les grands prix. Elle a d’ailleurs été très audacieuse en annonçant le calendrier avec celui de la série mondiale et coupe du monde. Si les grands prix refusent de suivre le calendrier de l’ITU, la pérennité est probablement en danger puisque la fédération internationale continuera son expansion.
D’ailleurs, pour certains athlètes, il est devenu difficile de rendre cette course attirante. Avec une saison très longue et une course qui n’aura aucun impact dans leur cheminement vers Rio (aucun point ITU), difficile de critiquer les élites qui préfèrent se rendre en Turquie.
Même si le titre de champion de France est un honneur important, les événements internationaux éclipseront cette course. Malheureusement, on a l’impression que ce sont les clubs qui se retrouvent avec la tâche de tout faire pour sauver l’attrait de cette course.
Pourquoi Nice?
Malheureusement,  la fédération avait elle vraiment le choix si elle  voulait absolument titrer son champion durant la dernière course de la saison. En mettant les championnats de France avant la grande finale, on remplacerait le problème par un autre.
La faute à l’ITU? Comme toujours, on aimerait que notre sport s’inspire des autres. Le cyclisme a une période réservée pour leur championnat national.
On pourrait aussi regretter le refus de la fédération internationale à laisser les champions nationaux  afficher des signes distinctifs. Cela a probablement un impact sur un possible désintérêt.
Comment font les autres nations?
Généralement, elles utilisent leur course ITU. Que cela soit une course continentale, coupe du monde ou série mondiale, même si le plateau est international, la fédération nationale aura l’assurance d’avoir ses meilleurs athlètes au départ. L’accès pourra tout de même être problématique et injuste pour certains. Malheureusement, la France n’a pas de course ITU et par ce fait, l’athlète doit accepter de courir sans points ITU.
Le modèle français reste défendable puisque même avec des étrangers, les tricolores seront plus nombreux qu’au départ d’une course ITU.
Et la distance?
Évidemment, la distance sprint semble avantager des athlètes moins complets que sur la distance olympique.
Et alors?
La vrai réalité est qu’il faut donner un titre pour un titre. L’enjeu n’est probablement pas si important pour la fédération. Il n’est d’ailleurs que très peu communiqué et valorisé.
Est-ce que cela change grand chose? Pas vraiment.
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