Special Kona > Le KPR a-t-il fait perdre la magie de Kona?

Avec l’instauration d’un système à point (KPR), Ironman a décidé d’attribuer le plus de points à Kona. Dans la réalité, un athlète qui a un top 10 à cette course n’aura besoin de faire qu’un seul Ironman la saison suivante pour se qualifier. En cas d’une mauvaise course, la route sera très longue pour retrouver sa place pour ce championnat du monde.

On a questionné plusieurs pros, évidemment pour ceux qui visent les places d’honneur et non la victoire. Cela ne changera en rien leur manière de courir.

Mais les autres? La magie de Kona, c’était de voir des athlètes courir au-dessus de leurs possibilités.

Désormais, seul un Andrew Starykowicz jouera cette carte. Il n’y aura pas de surprise. On assistera à une course à l’usure à vélo et non à des attaques trop ambitieuses de têtes brulées comme dans le passé.

On se rappelle de ces fameux ubberbiker qui essayaient le tout pour le tout, Norman Stadler, l’ancien Romain Guillaume, Philip Grave, Marino Vanhoenacker, Chris Lieto, Torbjorn Sindballe poussaient les courses dans des dynamiques très incertaines. Ça passe, ou sa casse, on les voyait fréquemment disparaitre durant le marathon. En échange, avant le départ, on avait la certitude qu’ils allaient tenter quelque chose.

Une formule quitte ou double.
Lorsqu’une vedette de la longue distance à sa qualification en poche, elle peut aller voir les autres circuits et obtenir des cachets d’apparition.

Est-ce que le triathlon n’a tout simplement pas perdu la beauté d’une course d’un jour. Où sont ces fameux rebondissements qui ont construit le mythe. Les athlètes préfèrent désormais baser leur course en fonction du train.

À l’exception des Jeux olympiques, courir trop agressif a désormais une conséquence qui rend les courses beaucoup plus prévisibles que dans le passé. Même sur le circuit ITU, les athlètes sont habités par cette peur de faire l’effort en trop. Avec cette insécurité, rares sont ceux qui attaquent.

En espérant que certains auront l’audace de nous donner tort.

3 commentaires
  1. Oui, je sais exactement de quoi tu parles quand tu dis « überbiker ». Je me rappelle m’être « tapé » les IM Kona 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 dans la même semaine et les attaques de fou en vélo était magiques. Mais Crowie les rattrapait tous lentement mais surement lors du marathon 🙂