Gain marginal > Choisir son Wetsuit en fonction de la performance et de la température. Discussion avec Nineteen Wetsuit.

Le marché des Wetsuits est très particulier puisque c’est celui qui est le plus influencé par le marketing. Les plus grandes marques s’associent avec les stars du moment et donnent l’impression d’offrir la technologie la plus rapide. Malheureusement, tout cela n’est pas si simple. Un wetsuit demeure quelque chose de très personnel et rien n’indique que le modèle utilisé par la star du moment sera efficace du moment. Avant de vous jeter sur l’occasion du moment, lisez notre échange avec Scott Malone de Nineteen. 

Durant Cape Town, la natation était particulière avec son eau à 12C. À la lecture des commentaires des athlètes, les effets se sont vraiment fait sentir au deuxième tour. Même si le froid se ressent surtout dans les extrémités du corps, on  se demande si les combinaisons sont vraiment conçues pour une plage de température assez large, 12C au plus froid à pratiquement 24C en Ironman – en sol américain. Les fabricants offrent-ils véritablement un produit si polyvalent, puisqu’à notre connaissance, il n’existe pas de choix en fonction de la température.

Nous avons consulté Scott Malone de la marque canadienne Nineteen et partenaire de la majorité des athlètes canadiens ITU. Selon ses mots, plus le Néoprène est épais plus il vous isole du froid (on doit tout de même rappeler qu’il existe une limite), mais le plus important demeure le « fit ». Un wetsuit devient chaud uniquement s’il est en mesure de garder une fine couche d’eau entre l’athlète et le wetsuit. Si le « fit » est mauvais, l’eau ne sera pas gardée à l’intérieur et restera froide. Elle s’échappera par le col, des trous des bras et des jambes.

Malheureusement, il faut toujours trouver un équilibre puisqu’en utilisant un néoprène trop épais partout, même s’il a l’avantage d’être plus chaud et d’offrir plus de flottaison,  il y aura une perte dans la flexibilité. Dans ces zones où la flexibilité est plus importante, comme au niveau des bras et du mollet, afin de retirer plus facilement sa combinaison, on place du néoprène plus fin et donc qui est plus flexible.

On a interrogé Scott pour savoir si un athlète pouvait profiter d’avoir des combinaisons plus spécialement en fonction de la température. Il nous a confirmé que lorsque l’eau est plus chaude,  le nombre de cas de surchauffe est étonnant et, contrairement aux croyances, les wetsuits sans manches restent une solution efficace. Évidemment, dans le cas de l’ITU, L’interdiction du port d’une combinaison étant plus restrictif à 20C contrairement à 24C en Ironman et même devenu optionnel, il est donc normal de ne pas voir nos élites utiliser des combinaisons sans manches.

À noter que les marques utilisent toutes le même fabriquant de néoprène (Yamamoto) dans leurs modèles haut de gamme. La différence est surtout dans la coupe et dans les placements des panneaux (différentes épaisseurs).

On peut donc se questionner si nos élites utilisent réellement des combinaisons bien adaptées à leur gabarit. Scott nous disait justement que c’était souvent leur plus grand challenge et qu’il offrait 19 tailles et surtout, continuait à en développer de nouvelles.

Un athlète élite est souvent dépendant des sponsors et doit donc espérer que le « fit » sera adapté à lui. Scott nous a avoué que leur marché principal était l’homme de 5’8″-6’2″ taille M (160-180), et 5’10 »-6’4″ (175-195)  taille ML correspondait à la moitié de son marché et son homme type était plus musclé que l’élite ITU. Mais cela ne les empêchait pas de développer des produits pour eux.

Mais à ce jeux où les marques doivent rentabiliser leurs produits et doivent répondre au marché, il important de s’assurer de trouver réellement un fabricant qui ne vous aura pas ignoré.

Pour finir, suite à l’importance de la transition en ITU – on est encore sous le choc de la perf de Wian Sullwald qui gagne 10s sur les autres -, on a questionné Scott pour savoir si certains modèles étaient plus facile que d’autres à retirer. Il est incertain que certain traitement dans la doublure favorise un retrait plus rapide. Scott pense aussi que cela joue avec la grandeur des pieds et surtout la flexibilité de la cheville alors naturellement, certains sont plus rapides. Généralement, quand la combinaison est mouillée, cela devient plus facile. L’aspect du zipper reste une préférence personnelle.

Il existe tout de même une contradiction, si vous être en mesure de vous extraire très rapidement de votre wetsuit, cela pourrait être le signe qu’il est trop grand!.

Pour en savoir plus sur Nineteen. Cette marque Canadienne équipe la majorité des élites du pays dont Ellen Pennock, Amelie Kretz, Sarah Anne Brault, Tyler Mislawchuk, Yorke, Sharpe etc…

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