Mea culpa à Patrick Bringer et ses athlètes.

Comme je le disais dans mon édito, j’ai toujours très peur que Trimes manque de discernement dans tous ses cas de dopages. À chaque sanction, il y a une histoire et une explication.

Dans le dernier texte de Xavier, il souhaitait mettre en avant qu’un athlète suspendu pour dopage pouvait changer et faire sa part afin de reprendre sa place dans le sport.

Il a donc utilisé le cas de Patrick Bringer pour cela. Malheureusement, cela a alimenté des soupçons sur ses athlètes puisqu’il existe un principe qu’un athlète propre ne veut pas s’associer avec quelqu’un qui a un passé trouble. Ne jamais laisser place à ce petit doute.

La situation est d’autant plus ridicule puisque trimes apprécie grandement ces personnes et qu’elles se sont régulièrement rendues disponibles pour nous.

On a depuis eu quelques discussions.

Dans le cas de Patrick Bringer, sa suspension n’était pas une tentative de tricherie, mais le résultat de l’utilisation de cachets « la prontalgine » (paracétamol, codéine et caféine) pris en automédication résultant d’une double opérations du coude. Les traces ne venant pas des opérations mais du médicament cité, le produit incriminé méritait une sanction accepté par l’athlète ce qui a été fait voilà 13 ans.

La codéine se transforme en morphine dépendant de l’organisme de chacun. Il est impossible pour les laboratoires de distinguer la véritable origine de la morphine présente dans l’organisme. Les instances ont alors crues qu’il avait fait usage de morphine pure et d’une tentative claire de vouloir tricher.

On est donc très loin des produits qui vous donnent des pouvoirs de superhéros. C’était aussi à une autre époque où il n’y avait pas autant d’identification et d’éducation sur le sujet. La sanction était méritée car un athlète est responsable de tout ce qu’il ingère, chose dont il n’a jamais réfuté.

Patrick a payé pour cette erreur et sert d’exemple à ses athlètes pour ne pas être négligent dans ce sujet.

Trimes accepte le blâme de ne pas avoir questionné directement les personnes touchées. Dans ce dossier, on s’est laissé berné par les ragots où la vérité est toujours noire ou blanche. J’avais abordé mon inquiétude avec Xavier en exposant ce cas et j’aurai du rectifier.

L’effet que cela a eu n’est pas allé dans la bonne direction et c’est normal puisqu’on a misé sur le mauvais cheval du repenti.

Suspendus, tous égaux? Évidemment que non, cela serait comme dire qu’une ancienne triathlète de l’équipe de France était une tricheuse parce qu’elle a bu malencontreusement trop de cafés.

On a récemment vu un Canadien se faire sanctionner pour un produit obscur qui se retrouvait tout simplement dans l’eau courante locale. On pourrait donc s’arrêter juste sur le mot SUSPENDU. C’est malheureusement ce que l’on a fait avec Patrick Bringer.

Il est si facile de trouver des discussions blâmant les athlètes sans tenter de comprendre les raisons. C’est d’autant plus vrai puisque les sanctions ne sont généralement pas proportionnelle à l’effet d’un produit dopant.

On fait souvent le malin quand on est en mesure de ramener à la surface un athlète qui s’est déjà fait prendre. Dans ces cas, on a plutôt à faire à des psychopathes du sport, chose que les personnes qui ont été affectées par nos propos sont loin d’être.

Encore une fois, on présente nos excuses et on espère sincèrement pouvoir regagner votre confiance.

Oui, on a l’intime conviction qu’il est possible de gagner en étant propre.

5 commentaires
  1. Malgré mon niveau que l’on pourrait qualifier de régional. J’avais été interloqué par la performance de ce Monsieur. Lors du triathlon MD de Murol avec 2 fois l’ascension du col de la croix MoranD(1400m) à faire….

  2. est ce que quelqu’un peut m’expliquez le cas de Patrick Bringer ???? ( celui qui fais 3 a Nice y’a quelque temps et vainqueur de la saintelyon ) ?
    merci