Chronique Montréal WTS > l’enchainement vélo – course à pied, indispensable.

Comme vous devez le savoir, la grande particularité du triathlon, c’est d’enchainer les disciplines. Est-il nécessaire de répliquer cette aspect à l’entrainement? Les élites ont justement cette faculté appa

rente de courir comme s’ils ne s’étaient pas dépensés à vélo. Quel est leur secret ? Puisque cette spécificité est déterminante pour réussir son triathlon, pourquoi ne pas la travailler?

La réalité est que lorsqu’on pose le vélo durant une course, on est déjà entamé physiologiquement et mentalement. Votre technique peut s’avérer assez éloignée de celle que vous adoptez durant vos entraînements isolés de course à pied. Si la vitesse en course à pied est le produit d’une foulée économique qui vous permet d’aller plus vite avec moins d’effort, tout ce gain s’envolera si vous n’êtes pas en mesure de reproduire votre meilleure technique en course dans ces conditions.

Il existe un consensus (en longue distance) qui affirme qu’il n’est pas nécessaire d’intégrer régulièrement à l’entraînement les enchainements. Pourtant, cela ne semble pas se vérifier dans l’entraînement des meilleurs athlètes.

L’argumentaire pour dissuader les athlètes de courir fréquemment après le vélo est que vous risquez de vous blesser avec une technique imparfaite ou que cela entraînera une surcharge trop importante.

Il existe deux types d’enchainement.

La première est de simuler la longueur d’une course (appelé brique au Québec puisque cela illustre la lourdeur de nos jambes). Disons que votre temps en 70.3 est de 4:30. Un athlète pourra rouler 3:30 à une allure d’endurance et courir 1 heure. Le but est d’apprendre au corps d’être actif durant une longue période.

Mais l’enchainement qui vous sera le plus bénéfique (exercice de transition) est celui qui est pratiqué après un entraînement intensif à vélo puisqu’il sera plus proche de votre effort de course. Il suffit de courir 10 à 20 minutes à la vitesse à tenir en course. Certains entraîneurs vous encouragent à faire un effort progressif. Le but est de retrouver une bonne technique en course et de se forger un mental.

Cette répétition vous permettra de prendre confiance bien que vos jambes soient déjà entamées. La sollicitation musculaire entre les deux sports étant différente, il faut apprendre à faire la transition et devenir confiant d’avoir la faculté à « récupérer » ses jambes même si ses sensations ne sont pas présentes sur les premières foulées.

Cet exercice est une phase importante si vous n’avez toujours pas réalisé de temps en course à pied lors de vos triathlons à la hauteur de votre potentiel sur des courses à pied « sèches » (sans vélo avant). La répétition dans ce type d’enchainement devrait vous mettre en confiance sur cette habileté spécifique.

Et les alternatives ? Il existe la méthode inversée.

Un athlète peut faire des intervalles en course à pied et faire ses périodes de récupération en vélo. C’est surtout pratique lorsque vous êtes équipé d’un tapis roulant et d’un home-trainer.

Même si vous pouvez être créatif dans ce domaine, il demeure important de continuer de courir avec des jambes fraiches. La raison est simple. Courir à haute vitesse reste un encouragement à développer une bonne technique avec une cadence haute et une amplitude dans le mouvement.

Évidemment, cela doit être incorporer dans vos entraînements en concordance avec votre charge actuelle.

À vous de tester maintenant, de vous challenger et d’y prendre plaisir.

2 commentaires
  1. euh… je crois plutôt que brique est une traduction littérale et paresseuse du terme anglais « bricks » et qui se traduirait en Français correct par « enchaînement ».
    par contre il serait intéressant de savoir combien de personne au Québec enchaîne, l’hiver, des exercices multiple de home-trainer + course dehors (et on recommence sur le home-trainer), par exemple pour couper une longue course en plusieurs segments lors des grands froids ou encore pour couper une trop longue séance de home-trainer (2h ou plus) en plusieurs segments.

    1. bricks vient en fait, selon un vieil article de Triathlete US d’un entraineur qui disait que chaque entrainement d’enchainement etait comme une brique servant à construire à mur, son athlète lui aurait répondu en chantant just another brick in the wall’, un autre vieux lecteur avec plus de mémoire sera peut-etre de retrouver les noms.