La grande surprise dans le peloton est le recul de SRAM puisque la marque américaine a limité son association avec une seule équipe du world tour (AG2R – La mondiale). C’est un recul important puisqu’elle avait l’habitude d’équiper les formations les plus prestigieuses comme Cannondale, Saxo Tinkoff et Omega Pharma Quick-Step. Cela s’expliquerait par l’absence d’un groupe électronique dans leur catalogue.
On peut tout de même croire qu’avec le lancement d’un groupe sans fil, elle n’aura pas besoin d’investir dans le sponsoring pour susciter l’intérêt.
SRAM avait pourtant marqué les esprits durant le tour de Californie puisque la marque avait laissé entrevoir un groupe électronique avec un fil puis sans. Selon la règle imposée par l’UCI, tout matériel qui est utilisé en compétition doit obligatoirement être commercialisé dans les 9 mois. À moins que l’UCI ait oublié d’appliquer son règlement, il ne resterait qu’un seul mois pour le rendre officiel.
La présence d’un graphisme sur les dérailleurs et les poignets démontrent encore plus que le produit est prêt.
On a d’ailleurs comparé les photos du mois de mai aux récentes prises durant le Tour Down Under et le produit est esthétiquement identique.
On peut d’ailleurs voir que le produit est déjà peaufiné puisque les mécaniciens peuvent appuyer sur un bouton au niveau du dérailleur avant pour changer les vitesses tandis que son bras actionne le pédalier. Cela est nécessaire puisque SRAM impose au cycliste d’actionner les deux leviers pour changer de plateau. Ce fonctionnement serait appelé « Etab ».
Une course contre la montre? Un système sans fil offre beaucoup d’avantages puisqu’il sera nettement plus facile à entretenir et il permettra aux fabricants de faire de se dispenser de faire des trous qui sont généralement renforcés.
Une des critiques face à ce système réside dans ses nombreuses batteries, c’est pourtant un faux problème puisque les poignets utiliseraient des piles CR2032. À l’instar d’un capteur de puissance, leur durée de vie devrait avoisiner les 6 mois. Les deux autres batteries sur les dérailleurs devraient être rechargeables.
Nos recherches semblent indiquer que SRAM utilisera le protocole ANT+ (Garmin). Cela signifie que SRAM pourra développer des applications pour les produits Garmin pour que les vitesses utilisées soient affichées sur l’écran et même enregistrées. Votre montre vous permettra aussi de recalibrer votre système.
Et le bluetooth? Il existe désormais des puces capables d’offrir les deux protocoles. En offrant le bluetooth, elle permettrait aux téléphones intelligents de pouvoir faire des mises à jour et de communiquer avec votre système. Cela semble être primordial dans le cas où vous êtes forcé de changer un dérailleur. Une opération s’impose afin que la poignée s’adresse à un nouveau dérailleur. Seule la question logicielle reste mystérieuse dans ce produit.
Et le triathlon? Pour le moment, personne n’a vu de dispositif spécifique au sport triple. D’un point de vue matériel, cela ne devrait pas être très sorcier à mettre en oeuvre.
On a fait des recherches et SRAM est déjà nettement plus loin dans son projet puisqu’elle travaille déjà sur un changement de vitesse automatique (optimisé à la performance) et explore des nouvelles avenues pour effectuer un changement de vitesse (voix, bouton satellite et même un gant spécial).
Même si SRAM annonce la sortie du produit dans les prochaines semaines, rien ne l’impose à produire en masse.
