LE BEST-OF 2014 | Le poids idéal pour un Ironman

En tant qu’athlète, on veut diminuer son poids jusqu’à son « race weight » pour pouvoir être le plus léger possible pour le jour J. Il est vrai qu’être léger est un gros avantage pour la course à pied et pour le vélo étant donné que c’est moins de poids à porter en course à pied et c’est la puissance/poids qui compte en vélo.

Dans un récent blog du célèbre Bret Sutton, ce dernier explique que certains athlètes se nuisent en voulant être trop léger et que nombreux triathlètes se présentent sur la ligne de départ en étant beaucoup trop léger et « race weight ». Sutton dit que « certains triathlètes veulent désespérément avoir un « six-pack » peu importe l’impact sur leur performance ».

Chris McCormack est aussi d’avis que pour performer dans un Ironman, contrairement à un triathlon Sprint ou Olympique, il est mieux être un peu plus lourd que trop léger. En effet, le triathlon Sprint et Olympique, particulièrement élite (ITU) est une épreuve de vitesse contrairement au triathlon Ironman qui est un épreuve de puissance. Cela peu sembler un peu paradoxale qu’une épreuve de 8 heures et plus est une épreuve de puissance puisque l’on pourrait penser que c’est seulement une question d’endurance et qu’étant donné que la distance est plus longue il est encore plus important d’être léger. Toutefois lorsque l’on compare la différence de cadence en vélo et en course à pied et même en natation lors d’un Ironman contrairement à une course ITU, on constate que la cadence est beaucoup moins rapide et que le temps d’impact est plus long à la course à pied en Ironman qu’en ITU. En Ironman, le vélo et la course à pied est presque similaire à faire des squats continuellement durant une très très longue période de temps contrairement à l’ITU où il est nécessaire de mouliner en vélo et d’avoir un temps d’impact presque nul en course à pied (les Brownlee et Mola sont un bon exemple).

C’est pourquoi, Macca, lorsqu’il a quitté l’ITU pour l’Ironman, il a déterminé avec l’aide de son entraîneur qu’il devait augmenter son poids pour pouvoir « pousser sur les pédales » et ce même après 4 heures de course.

Ce qui est aussi intéressant de constater à Kona c’est que tous les athlètes sont à leur top pour cette course et ils sont souvent à leur poids le plus léger de toute l’année. En effet, ils ne peuvent pas maintenir un poids « race weight » durant toute la saison donc étant donné que Kona est LA course de l’année, ils perdent du poids en préparation pour cette course mais ça peut grandement nuire à leur performance pour plusieurs raisons. En perdant du poids trop rapidement, ils perdent de la masse musculaire donc ils perdent de la puissance. Également, cela peut nuire à leur performance lors des entraînements précédant la course étant donné que trop d’emphase est mis sur la perte de poids et non la performance. Aussi, lorsque l’on est très léger, on a plus de chance de tomber malade, surtout lors du voyage en avion, parce que l’on n’a presque pas de gras pour se protéger donc le système immunitaire est plus faible. Donc tout est une questions d’équilibre et de gestion. C’est pour cette raison, que Brent Sutton n’est pas d’accord lorsqu’un athlète est conseillé par un nutritionniste qui ne connaît pas bien l’athlète et qui n’est pas au courant de toute la charge d’entraînement de l’athlète.

Voici Frodeno au ralentit à l’Ironman d’Allemagne. Et en dessous, voici le duel Gomez vs Brownlee (regardez aussi le temps d’impact de Mola).

N’hésitez pas à donner votre opinion!

 

références:

http://triathlon.competitor.com/2013/05/nutrition/chris-mccormack-on-the-triathlete-weight-debate_74945

http://trisutto.com/the-weight-debate-nutrition-and-ironman/

 

4 commentaires
  1. Est-ce que tu savais que Sutton fait courir ses athlètes féminine avec un cuissard en néoprène et une ceinture lestée pour que ces dernières perdent « des fesses »??!