À quoi s’attendre #1 – ITU Série Mondiale 2015 > Plusieurs course en une, place à la jeunesse

Pour souligner le début de la série mondiale, Trimes publiera un article par jour pour aider à sa compréhension. Chapitre 1, plusieurs circuit en 1.

Depuis 2009, l’année de l’introduction de cette nouvelle formule qui a permis de s’assurer de la participation des meilleurs athlètes à toutes ses courses, une hiérarchie claire s’est profilée. Face a ces nouvelles exigences, des athlètes comme Javier Gomez ou encore Andrea Hewitt perdurent. Chez les femmes, on assiste aussi à des destinées généralement d’une durée de 2 saisons. Emma Snowsill, Paula Findlay, Gwen Jorgensen. Les têtes d’affiche du circuit sont très connues et pratiquement indétrônables.  

La série mondiale a pourtant plusieurs enjeux.
Le classement final au circuit.
Titre de champion du monde qui est synonyme d’opportunités publicitaires importantes. Bourse additionnelle reliée au classement final soit 80 000$ pour le gagnant. Certaines fédérations nationales l’ont inclus dans les critères (top 5 ou top 10 pour la FFtri). 

Malheureusement, on estime a seulement une vingtaine d’athlètes qui jouent véritablement la carte du classement mondial. La raison est simple, il faut être performant pendant 9 mois et faire pratiquement toutes les courses. Lorsqu’un athlète n’a pas encore un statut d’athlète établi, les demandes physiques et budgétaires sont généralement trop grandes. 

Le résultat à la Grande Finale.
Cette course correspond souvent à des critères pour les fédérations nationales, il conditionne le financement/soutien aux athlètes.

Garder un dossard sur le circuit pour obtenir sa sélection et son dossard olympiques?

Les choses sont légèrement complexes pour les Jeux olympiques. Un athlète doit obtenir un dossard pour sa fédération en le gagnant sur certaines courses ou au classement olympique (différent de la WTS). Même si le dossard olympique est attribué à la performance d’un athlète, les fédérations ont le droit de l’attribuer à l’athlète de leur choix. Pour faire leurs sélections, les fédérations nationales (NF) s’appuient sur des critères. Généralement, elle demande aux athlètes de faire un top 8 à Rio (test event) ou à la grande finale de Chicago. Les NFs s’appuient sur ces principes puisque ces deux courses auront des plateaux très compétitifs. 

Comme vous devez l’imaginer, pour la majorité des athlètes sur le circuit, leur priorité est avant tout la qualification pour les Jeux olympiques. 

La route est très longue pour les athlètes puisqu’afin de pouvoir obtenir leur chance de remplir les critères, ils doivent s’assurer de garder leur dossard en série mondiale et avoir un classement suffisant pour obtenir un départ pour la course test à Rio ainsi qu’à Chicago puisque ces deux courses permettront d’obtenir leur sélection pour les Jos. 

Face à cette réalité, on sait déjà que pour la majorité des élites, ils voudront surtout se présenter à leur meilleur sur deux courses de l’année, on doit s’attendre à voir des Européens refuser de changer de fuseau horaire et préfèreront ne pas faire le voyage vers l’Océanie et Asie (Gold Coast, Auckland, Yokohama). À l’inverse, certains athlètes préfèreront commencer leur saison à Auckland. 

Même si les favoris pour gagner le titre mondial seront présents à toutes les courses à 1 ou 2 exceptions prêtes, le scénario sera très différent pour la nouvelle génération.

L’absence de certains athlètes aura l’avantage d’offrir un circuit plus ouvert où la nouvelle génération aura sa chance de faire ses preuves et sa place. Alex Hinton, Amélie Kretz au Canada ou Etienne Diemunsch et Simon Viain en France pourront enfin obtenir leur départ mérité en WTS.

Le circuit plus accessible qu’avant? Merci aux Sprints?
Contrairement à ses débuts, la série mondiale qui était exclusivement en distance olympique offrira la moitié de son calendrier en distance sprint. Lorsque la distance est plus courte, cela permet souvent à des athlètes ayant encore quelques lacunes de mieux s’en sortir. Les très forts nageurs sont généralement capables de limiter les dégâts en course à pied. Le placement sur le ponton est aussi primordial sur cette distance. Un athlète comme Mario Mola est capable de tenir le cout sur 750m. Chose qu’il doit encore démontrer sur une distance olympique. 

Aussi, cette distance permet aux fédérations d’être plus opportunistes dans leurs choix. La France, l’Australie et l’Allemagne aligneront en WTS ses médaillés juniors comme Raphael Montoya, Jake Birtwhistle (Auckland)Linda Lindemann, Audrey Merle.

Évidemment, pour illustrer cet aspect, on pense avant tout à Cassandre Beaugrand. Étant encore junior pour les 2 prochaines années, on peut imaginer qu’elle n’aurait jamais obtenu le feu vert de sa fédération sur distance olympique. Cette expérience préparera sans aucun doute l’avenir. On espère que l’Australie osera aussi aller dans cette direction avec Quirck ou Hauser.

On fait face à une nouvelle génération qui a été inspirée par les Brownlee ou Stanford. Il n’y a plus cette croyance qu’il faut attendre la fin de son passage en U23 pour aller jouer avec les grands. Dorian Coninx, Simon Viain (Auckland), Sophia Saller (ALL), Amélie Kretz, Ellen Pennock (CAN). 

À ce jeu, il existe plusieurs courses en une. Même si la victoire est la partie visible, il faut aussi s’attarder aux fameuses places d’honneur qui permettent aux athlètes de consolider un statut. La hiérarchie dans une fédération est quelquefois plus importante que celle à l’internationale. 

Malheureusement, cela a généralement un effet chez les athlètes puisqu’avant de courir pour la victoire, ils doivent agir pour assurer un résultat les permettant de rester sur le circuit. 

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