À quoi s’attendre #3 – ITU Série Mondiale 2015 > Les femmes à surveiller, le produit des fédérations?

Avec une domination de la série mondiale par une poignée d’athlètes, les surprises sont très rares. Alors qu’on espérait voir une nouvelle génération éclore rapidement, les différentes fédérations nationales (NFs) tentent toujours de compléter le puzzle. Face à ce challenge perpétuel pour développer des athlètes capables de répondre présent au avant poste, les NFs interviennent de plus en plus dans le développement des athlètes.

Leurs rôles n’est plus simplement de sélectionner des meilleurs mais bien d’assister les athlètes afin qu’ils aient tous les outils nécessaires pour réussir. Pour réussir en série mondiale, il ne faut pas simplement avoir du talent mais être capable de répondre à toutes les spécificités de la discipline. Le cahier des charges est très complexe.

L’intervention des NFs est donc généralement nécessaire. À en juger les résultats, les initiatives des fédérations portent très souvent leurs fruits et permettent généralement d’avoir quelques indices sur la future réussite des athlètes. Ils n’est donc pas surprenant de voir des nations dominantes.

En 2015, on s’attend à voir les États-Unis, le Royaume Unis, le Canada et l’Australie au avant poste. La France, l’Italie et l’Allemagne aligneront une relève qui est déjà très attendue en 2015.

Quels sont les atlhètes à surveiller?
Les États-Unis n’ont jamais eu de succès au Jeux olympiques. Cela s’explique par une culture dominé par la longue distance et par un manque de structure chez les jeunes. Pour contrer ce phénomène, l’USAT a créé un programme de détection de talent. Utilisant son bassin d’athlète dans les circuits universitaires (NCAA) en athlétisme et natation, cela a permis l’arrivée d’athlètes comme Gwen Jorgensen. D’ailleurs, Katie Zafares (née Hursey) est une athlète qui faudra surveiller cette année. Cet athlète qui à un passé similaire à celui de Jorgensen n’a pas démontré tout son talent en 2014 en conséquence d’une blessure. Cette protégée de Joel Filliol pourrait rapidement se retrouver sur le podium.

Avec Jorgensen et Sarah True (née Groff) 2e mondiale en 2014, les États-Unis seront la nation à battre cette année. Il ne serait pas étonnant que le succès américain soit avant tout le fruit d’un programme de détection nourri par un bassin d’athlète compétitif sans fin (NCAA). Une athlète comme Summer Cook pourrait aussi s’avérer être un autre produit gagnant. Elle a récemment battu dans une course préparatoire Jodie Stimpson.

Contrairement aux hommes, une athlète ayant un passé gagnant en course à pied réussi rapidement à s’imposer. À ce jeu, il faudra surveiller l’anglaise Emma Pallant. Cette ancienne coureuse à des temps de référence très similaire à Gwen Jorgensen. Entrainée par Michel Dillion, il est difficile à savoir s’il y aura véritablement une place pour elle au sein de l’équipe anglaise dans le projet olympique.

Avec Helen Jenkins, Jodie Stimpson et Non Stanford, soit trois gagnante en série mondiale, la sélection ne sera pas chose facile. Malheureusement, le premier combat pour les britanniques sera de rester en santé. Non Stanford et Helen Jenkins n’ont pas été en mesure de faire des saisons complètes depuis leurs succès mondiaux.

Autre athlète qui est dans le début de sa carrière internationale en triathlon (deuxième saison en WTS), c’est la Belge Claire Michel. Avec son passé de nageuse et de coureuse NCAA, avec plus d’expérience et si sa natation s’améliore, elle sera à suivre.

Il en demeure que les choses pourraient être très différentes cette années puisqu’il devrait être marqué par le retour d’Anne Haug, Lisa Norden et de Nicola Spirig. Ces trois athlètes ont l’habitude de faire la différence à vélo et de suivre leur effort par une excellente course à pied. Le retour de ces athlètes pourraient ne plus laisser certains profils s’exprimer sur le circuit.

Cela demeure la grande inconnu pour 2015. Leurs retours pourraient bénéficier à Andrea Hewitt. Extrêmement régulière, elle est toujours dans le coup et quelque soit la dynamique de la course. Dans ce profil, il ne faudra pas oublier Aileen Reid (née Morrison) et les australiennes et expérimentées Emma Moffatt et Emma Jackson. Elles ont l’expérience du circuit et savent comment réagir aux différents scénarios de course. À ne pas oublier l’ancienne championne du monde U23 en 2013, Charlotte McShane qui devrait continuer de progresser dans la hiérarchie mondiale.

Des athlètes de retour quand ca compte.

Ces athlètes reflètent la difficulté de rester au plus haut niveau après les Jeux Olympiques. Certaines athlètes ont justement la faculté de revenir au plus haut niveau tout juste avant les jeux. Ce fut le cas d’Erin Densham. Sa qualification pour Londres était une véritable surprise vu la domination des 3 “Emma’s”, (Moffatt, Snowsill, Jackson). Elle n’avait d’ailleurs pas volé sa place puisqu’elle avait réussi à prendre la médaille de bronze. Son retour au plus haut niveau demeure une question de temps et de volonté.

La plupart des vétérants sur le circuit demeurent des inconnus. Est-ce que leur maturité leur permettra de progressivement reprendre leur place sur le circuit. À l’image d’une Nicola Spirig  (SUI) qui préfère retarder son retour sur la WTS. La protégé de Brett Sutton a surement un plan en tête.

Barbara Riveros (CHI) reste aussi un mystère. S’entrainant avec le groupe de Jamie Turner, elle pourrait fort bien retrouver son meilleur niveau cette année.

Une équipe canadienne imposante?
À l’image des hommes, les victoires en série mondiale pourraient être réservé à des athlètes complets. La nation la mieux armée dans l’ensemble est probablement le Canada parce qu’elle développe des athlètes complets qui ont été formé par le triathlon.

Même si elle a été en retrait ces derniers années, son travail avec Jamie Turner comme entraineur national permet aux athlètes de s’entrainer dans un environment stimulant et de mieux comprendre les spécificités de la WTS.

Sarah Anne Brault, Ellen Pennock et Amélie Kretz ont la chance de pouvoir partager leurs entrainements avec Gwen Jorgensen et même Anne Haug (invitée). Pour Amélie Kretz, elle fera ses débuts en série mondiale cette année. Son profil devrait lui permettre de rapidement trouver sa place dans le circuit. Joanna Brown alterne les bonnes et mauvaises saisons. À l’instar d’Amélie Kretz et d’Ellen Pennock, toutes ces canadiennes ont été médaillé au championnat du monde U23 dans le passé et elles n’ont pas encore dit leur dernier mot.

Pour compléter l’équipe on devrait retrouver Kristen Sweetland et Paula Findlay à nouveau à leur meilleur niveau. Il ne fait aucun doute qu’elles ont les facultés pour remonter sur le podium. Lorsque ces athlètes sont en confiance et en santé, elles sont redoutables.

À Auckland, elles seront 6 canadiennes au départ, c’est un record pour un pays nordique.

Dans les couloirs de l’ITU, on dit souvent que les Allemands et les Russes ont l’habitude de relever leur niveau à l’approche des Jeux Olympiques.

L’allemande pourra compter cette saison sur la championne du monde junior, Laura Lindemann et U23, Sophia Saller. Ces deux athlètes pourraient rapidement se démarquer sur la distance sprint.

Évidemment, dans cette nouvelle génération émergente, la France peut aussi compter sur Audrey Merle et Cassandre Beaugrand. Ces deux athlètes sont encore très loin d’avoir atteint leur plein potentiel. Il faudra aussi compter sur le retour d’Emmie Charayron. Désormais entrainé par Laurent Vidal et partageant ses entrainements avec Andrea Hewitt et Alexandra Cassan-Ferrier, cette ancienne championne du monde junior pourrait trouver un nouveau souffle.

Au fil des années, on a vu l’italienne Charlotte Bonin progresser saison après saison, à voir jusqu’où elle peut aller. Son profil de nageuse lui permet d’être dans les bons coups. Elle pourra être aidé par sa compatriote Alice Betto.

Dans les interrogations, les japonaises Juri Ide, Ai Ueda et Yuka Sato. Ueda peut s’avérer redoutable lorsque la natation n’est pas suivie par un effort poussé à vélo. Juri Ide a constamment progressée en 2014 jusqu’à aller chercher son premier podium en WTS à Chicago.

La Nouvelle Zélande à l’habitude de développer des athlètes très fortes à vélo. Nicky Samuel et Kate Mcilroy auront des cartes intéressantes à jouer avec des efforts à vélos plus demandants.

La polonaise Agnieska Jerzyk, ancienne championne du monde U23 avait causée la surprise en montant sur le podium à Yokohama. Il ne fait pas de doute que si elle est en mesure d’améliorer sa natation, elle sera une athlète extrêmement dangereuse.

Pour finir, l’invitée surprise pourrait bien être le retour de Vanessa Fernandes. Elle a couru en janvier dernier un demi marathon en 1:14:17. Elle a annoncé son désir de faire son retour en triathlon. Pour le moment, on attend toujours de la voir prendre un dossard en triathlon.

 

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