ITU Cape Town > Les francais en coup d’état contre un Alistair en solo et des Espagnols désunis?

Les attentes pour l’équipe de France sont souvent très élevées puisque ses représentants ont tous un potentiel de faire un top 8 en série mondiale. Depuis le début de la saison, les tricolores sont la deuxième nation, après les Espagnols, à avoir placé deux athlètes différents (Luis et Le Corre) en série mondiale. Avec une hiérarchie difficile à bouleverser, cela reste un signe encourageant pour les prochains Jeux olympiques.

L’enjeu?

Afin de pouvoir se battre pour une sélection olympique dès la fin de la saison 2015, il faut déjà réussir à obtenir son dossard pour Rio Test Event et la Grande Finale à Chicago. Pour s’en assurer, il faut monter sur le podium sur un sprint, faire un top 6 sur distance olympique ou avoir terminé 2 fois dans les 8 premiers. 

Pour le moment, seuls Vincent Luis et Pierre Le Corre, ont rencontré ces critères. Les prochaines séries mondiales sont donc très importantes pour les autres. 

Les Français.

Pierre Le Corre (7e mondial). 
Cet ancien champion du monde U23 a enfin confirmé son potentiel en début de saison avec une 3e (Auckland) et 6e place (Gold Coast). Dans ces deux résultats, il a confirmé sa capacité à bien évoluer, quels que soient les profils. Sa natation lui garantie d’être dans les bons coups. 

Vincent Luis (16e mondial).
Que cela soit à Hamburg (2014) ou à Abu Dhabi (2e), Vincent Luis a prouvé sa capacité à courir avec les meilleurs. Contrairement aux autres, il sera spécialement frais pour cette course puisqu’il n’était pas présent lors des 2 dernières étapes. Vincent Luis a toujours besoin de porter son niveau de performance en sprint à la distance olympique (ses meilleurs résultats sont deux 5e places en 2013). Tout les voyants sont au vert pour que cette marque soit améliorer. Vincent avait pris la 8e place de cette course en 2014. 

Dorian Coninx.
Dorian est à l’image de la nouvelle génération, celui qui a fait le doublé champion du monde jr et U23 est très attendu. Après un résultat décevant à Abu Dhabi (51e), il est impatient de pouvoir courir à nouveau en WTS. 

Aurélien Raphaël.
Tout comme Dorian et Vincent, il prendra un deuxième départ en WTS cette saison. Reconnu comme ayant le meilleur départ en natation du circuit, Aurélien à être ses mains sa destiné dans l’eau. Il pourrait faire l’agitateur et s’assurer de faire la sélection. Il ne fait aucun doute que cela pourrait avantager ses coéquipiers. Aurélien sera en terrain connu puisqu’il avait pris la 11e position à la première édition de WTS Cape Town.

Aurélien Lebrun.
Avec la nouvelle politique de la FFtri, Aurélien Lebrun obtient un nouveau départ en WTS suite au désistement de Pujades (virus). Même s’il n’est pas membre de l’équipe de France, Lebrun aura aussi la chance de courir pour obtenir un dossard à Rio Test Event. Il revient d’une récente 4e place à une coupe d’Europe. 

Aurélien Lescure.
Même s’il ne représente plus la France, on surveillera évidemment Aurélien Lescure. C’est un retour pour lui en WTS. Il se doit de rester dans les 50 mondiaux afin d’obtenir son dossard olympique. 

Malheureusement, Raphael Montoya ne sera finalement pas au départ étant malade.

Stratégie commune? Alistair isolé?

Dans ces conditions, il ne faut pas s’attendre à une consigne de groupe, il n’existe pas d’athlète désigné à jouer le rôle de domestique. D’ailleurs Cape Town aura cette particularité puisque Alistair ne sera pas accompagné de ses partenaires d’entrainement à l’exception de Blummenfelt (NOR).

Une course imprévisible?

La grande question est de savoir si Alistair aura déjà le niveau pour reprendre le contrôle de la course et de retrouver le chemin de la victoire à sa façon. Lors de ces dernières victoires, on l’a vu insister pour partir avec des groupes très réduits. Malheureusement, il ne pourra pas compter sur Richard Varga pour jouer au poisson-pilote. 

On a l’impression qu’on verra un groupe plus ouvert avec une quinzaine d’athlètes qui se contenteront de tenir à distance Mario Mola et Richard Murray. Il faudra ne pas louper le bon train. Si l’entente ne se fait pas rapidement, avec un parcours moyennement technique et sans grande difficulté, on pourrait assister à un regroupement. On se rappellera qu’Alistair a déjà tenté de partir seul (Edmonton) dans le passé. 

Le passé

En 2014, c’est Javier Gomez qui l’avait emporté. Dmitry Polyanskiy (RUS) était monté. sur le podium. Mola et Murray avaient été tenus à distance après une natation trop lente pour revenir dans la course. Alistair remplacera Johny, puisque le plus jeune des frangins était seul à cette course en 2014.

La transition T1 très importante…

Cette course se fera avec wetsuit. Cela sera une première cette saison. Comme toujours, tout cafouillage se payera très cher. L’eau de Cape Town est particulièrement froide, cela pourrait jouer des tours dans l’activation des athlètes à vélo. 

Le cas unique des espagnols.

Alors que l’on penserait qu’il existe une entraide entre les Espagnols, l’un des critères de sélection pour les JOs se base justement sur le classement mondial. Les Espagnols sont donc entre eux encore plus adversaires que les autres. On assiste d’ailleurs à resserrement entre Gomez (2e), Mola (3e), Alarza (4e) et Hernandez (8e). La grande question est de savoir si les Espagnols seront vraiment en mesure d’encaisser toutes ses courses. Physiquement et mentalement, ils se mettent déjà en danger pour le reste de la saison. 

Gomez voudra probablement reformer le club des 8. La question sera d

Les Russes en embuscades.

Les deux autres frangins du circuit, Igor et Dmitry Polyanskiy ont prouvé le week-end dernier qu’ils pouvaient faire partie du bon coup avec un Brownlee. Cela sera aussi le retour d’Alexander Bryukhankov après son DNF à Auckland. Cet athlète reste un mystère.

Une course spéciale pour les Africains du Sud.

Même si la plus grande chance sera Richard Murray, comme à l’habitude, il pourrait subir la course dans le cas d’une natation trop appuyée. Cela ne sera pas le cas d’Henri Schoeman. Ce nageur intouchable a montré des progrès à Auckland avec une 6e place. Il a fait l’impasse sur Gold Coast pour mieux préparer cette course. Cela sera aussi le retour de l’ancien champion du monde junior Wian Sullwald. Blessé cet hiver, il nous a habitués à faire le premier pack et de courir à l’ancienne en restant campé à l’arrière. Il ne faudra pourtant pas l’oublier. 

Les « darkhorses » et les retours.

Le retour qui fait plaisir est celui de Steffen Justus. Avec Gregor Buchholz, Justus Nieschlag, les Allemands ont eu leur lot de malchance durant la saison hivernale, ce n’est qu’une question de temps avant de les retrouver régulièrement dans le top 8.

Il faudra aussi surveiller Sven Riederer (SUI). Contrairement aux autres, il a fait l’impasse sur les étapes en Océanie. Sa fraicheur pourrait l’avantager. 

Les Portugais avec Joao Pereira et Joao Silva pourraient aussi hanter le podium.

Pour les canadiens, Matt Sharpe fera son retour en WTS après deux ans d’attente (San Diego 2013). Ce membre du squad du Wollongong Wizard est enfin épargné par les blessures et n’a jamais été aussi près pour se battre contre les meilleurs.    

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