La preuve, les effets du dopage sont perpétuels.

Depuis 2015, la WADA (World Anti-Doping Agency) a adopté un nouveau code plus sévère. Il permet d’imposer des sanctions plus longues aux tricheurs et de condamner les entourages. Ce changement était nécessaire puisqu’il existait un doute réel sur les effets à long terme du dopage.

La WADA risque fort de devoir prochainement durcir encore une fois ses règlements. Une équipe de scientifique de l’Université d’Oslo sous la direction de Dr. Kristian Gundersen s’est penchée sur la durée des effets du dopage. Ils ont trouvé que sur des souris, le gain en performance gagné avec l’utilisation de stéroïdes anabolisants restait significatif même si la substance n’est plus décelable dans le corps.

Selon le chercheur norvégien, son étude ne se limite pas aux stéroïdes, mais bien à toutes les substances permettant de gagner en masse.

Puisque Gundersen est sûr que cette conclusion serait identique sur des humains, il est légitime de penser que les bénéfices pourraient durer plusieurs décennies et même être présent après une pause sportive (sanction).

C’est un débat qui est actuellement très difficile d’amener sur la place publique puisque de nombreux athlètes dominants et aimés par le public ont déjà été sanctionnés. Il suffit de regarder le Giro avec Contador, Hesjedal ou l’équipe Astana pour se questionner sur la crédibilité des résultats de cette course.

En excluant pour toujours des athlètes qui ont fauté, la sport se priverait de l’idée de rédemption. Message qui reste très difficile d’autant plus que les tricheurs réussissent souvent à ne jamais lâcher le morceau.

Il ne fait aucun doute que le retour gagnant du sprinter américain Justin Gatlin (suspendu deux fois et à nouveau sous contrat avec Nike) fait actuellement couler beaucoup d’encre. Le récent relais américain de sprint alignait 4 anciens dopés. Cette problématique devra rapidement être abordée avant de causer plus de dommages puisqu’une sanction pour dopage pourrait presque paraitre comme un investissement pour l’avenir.

Sachant que l’étude de Gundersen semble intéresser la WADA, il ne fait aucun doute que sa validation changera notre jugement face au dopage.

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