Des vélos électriques en triathlon? Une tricherie possible?

L’amélioration des performances d’athlètes vient toujours alimenter les soupçons. Justifié ou pas, il est impossible de ne pas être vigilant. Sachant que certains athlètes se sont dopés jusqu’à en mourir, il n’existe pas de limite à la tricherie. 

Lors du Tour des Flandres et de Paris Roubaix, les performances de Fabian Cancellara étaient tellement bluffantes que la machine à rumeur s’est rapidement emballée.

Cela est resté un mystère. Mais sa victoire en 2013 de Paris Roubaix et du Tour des Flandres étaient le meilleur moyen pour faire taire les sceptiques. 

Cet épisode a pourtant permis de démontrer que la technologie existait bien. D’ailleurs, le récent rapport indépendant pour la réforme de l’UCI confirmait bien que certains athlètes s’inquiétaient de l’existence des vélos électriques dans le peloton. 

Les efforts se sont d’ailleurs multipliés pour contrôler les vélos. L’UCI a scanné cette saison des vélos sur certaines courses (Milan San Remo, Paris-Nice, Giro). On a même assisté à une polémique sur le dernier Giro puisque Alberto Contador a changé de vélo en pleine course alors que sa monture fonctionnait parfaitement. Même sur une chaîne comme Bein Sport, Cedric Vasseur déclarait que ce choix discutable ne pouvait qu’alimenter les soupçons. 

Évidemment, avec un passé riche en tricherie, on peut parler de paranoïa, mais cela reste aussi une possibilité. Il existe pourtant une voix commune dans le peloton pour dire que cela est totalement absurde. Mais, c’est techniquement possible. Vivax offre déjà un vélo carbone ou le système est totalement invisible. 

Maintenant, la question mérite d’être transposée au triathlon. Sachant que même les groupes d’âge récréatifs trouvent le budget pour dépenser dans des roues à 3000$, placer un moteur électrique dans son vélo est investissement accessible pour un grand nombre. Le besoin de dépassement est bien individuel mais on est bien placé pour savoir que certains sont prêts à tout pour se faire leur égo…

La vraie question à se demander est de savoir si les fédérations ainsi qu’Ironman sont prêts à faire face à cette possibilité. Le moteur étant inséré dans le cadre et la batterie placée dans un bidon, est-il véritablement possible de camoufler totalement le système. De plus, les vélos de triathlon offrant des tubes larges, il est d’autant plus facile à loger la batterie dans le poteau de selle. 

La marque Typhoon propose actuellement un modèle avec un moteur avec trois puissances. 50-70watts, 120 à 150 watts et 250 watts. Fait important, la puissance générée par le moteur s’ajoute à celle que vous générez. L’autonomie actuelle est de 2 heures. Le système ne rajouterait que 1.5 kilo au vélo. De plus, la commande pour activer le moteur est très facilement dissimulable. Dans nos recherches, un vélo complet comme le Freego ne coute moins de 1000 euros. 

Pour le moment, personne ne s’est fait attraper, mais qui cherche vraiment? 

Aucun commentaire

Commentaire fermé