La Chronique de Xa’ > Les joies du relais

Ce week end, Hambourg, à vu se dérouler la WTS la plus excitante de la saison à mes yeux. Une organisation sans faille, des courses de haut niveau, un public nombreux et enthousiaste et des formats spectaculaires… Le tout en plein mois de juillet, tels sont les secrets de la réussite de l’épreuve Teutonne depuis quelques années déjà.

Du coup, je suis resté cloitré sagement chez moi afin de ne rater aucun « live » malgré le franc soleil qui baignait mes Alpes natales.

Toutes les courses ont été à la hauteur de mes espérances.

De l’éclatante victoire de Vincent Luis, impressionnant de maîtrise à la surprise de voir Gwen Jorgensen batailler autant pour s’arracher à Vicky Holland, en passant par la démonstration de force du collectif français chez les hommes… J’ai « pris mon pied » tout au long du week-end.

Mais si je reviens avec un peu de recul sur les épreuves de samedi et de dimanche dernier, parmi toutes les courses, c’est celle du dimanche qui m’a « excité » le plus.

Oui, ce format « relais mixte » est terrible… Il n’y a rien à rajouter, tout est réuni sur ces genres de courses pour du grand spectacle et du suspens.

Il y a tellement de paramètres à gérer que les athlètes doivent adapter leur stratégie sans cesse en fonction du déroulement d’une course où la hiérarchie peut sans cesse être remise en cause au fil des relayeurs.

Et que dire du passage de relais qui permet des départs natation incroyables, avec des athlètes lancés à fond jusqu’au ponton pour des plongeons aériens et vertigineux. Des mises en actions qui, si on réfléchit un peu, sont sans équivalent, même dans les compétitions de purs nageurs…

Le fait que ces courses rassemblent filles et garçons les rendent encore plus intéressantes à mon sens et cela permet en outre de traduire de manière assez fidèle la véritable hiérarchie entre les équipes alignées et donc, par voie de conséquence, les nations présentent.

En regardant ces épreuves, je me suis surpris à rêver de voir fleurir une peu partout ces relais, mais  pas seulement pour nos élites (ou nos jeunes lors des rendez-vous des ligues chaque été…). Malgré mon grand âge, et même si les distances sont extrêmement courtes, j’avoue que cela fait vraiment envie.

Alors c’est vrai, aujourd’hui, nous vivons déjà la dimension collective de l’effort en triathlon sur des épreuves de type contre-la-montre par équipe. Il en existe une multitude et la course qui clôture la saison : la coupe de France des clubs se dispute sur ce format. (Même si les plus attentifs auront remarqué que la course des jeunes est déjà sous la forme relais…)

C’est une formule très attractive, mais où la bagarre se fait contre le chrono et non dans une confrontation directe… Or, c’est bien dans le duel, l’affrontement, la « bagarre » que le sport gagne en dramaturgie et en intérêt… Pour les athlètes, et pour ceux qui les regardent !

Je ne doute pas que ce type d’épreuves constitue un des axes porteurs à l’avenir pour notre discipline. J’espère de tout coeur que cette formule sera un jour présente au J.O. Et avec de tels enjeux, nul doute que toutes les nations aligneront des équipes redoutables…

Je croise les doigts, mais en attendant, j’aimerais beaucoup avoir l’occasion de « tester » le relais avec mes potes, nous, les « triathlètes lambda », afin de pouvoir plonger et voler comme un dingue à ma prise de relais… Comme eux !

3 commentaires
  1. Test à Dunkerque en Mai 2016, le tout petit Hambourg du championnat français, et ce serait un honneur pour nous de recevoir une équipe TRIMES pour le 30ème anniversaire!!!

  2. Tu as entièrement raison.
    Ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre, mais l’intérêt de ce format est encore à prouver au grand public…pour preuve, nous avons voulu le proposer au Triathlon du Roi à Versailles cette année et faute de participants suffisants, nous avons du l’annuler…dommage, ça aurait eu « de la gueule » !