Le ‘pacing’ parfait pour un PB > une multitude de changements de rythme.

On se présente tous à une course avec un rythme à tenir. Que cela soit en course à pied ou en vélo, on devrait déjà avoir une stratégie en fonction du parcours et de son dénivelé. Mais une récente étude du CNRS va nettement plus loin en essayant de formuler un nouveau modèle permettant au coureur de déterminer les variations des vitesses qu’il devrait courir pour atteindre une distance dans un temps minimal. 

Le concept est simple, le corps doit bouger et récupérer en même temps, pour cela, Amandine Aftalion du Laboratoire de mathématiques de Versailles (CNRS/Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines) et Frédéric Bonnans du Centre de mathématiques appliquées (CNRS/Inria/École polytechnique) se sont rendus compte qu’en variant sa vitesse, l’athlète était plus rapide que lorsqu’il courait à un rythme fixe.

La théorie est qu’il faut varier sa vitesse dans une marge de 10%.

L’étude confirme bien que si vous courez un marathon, avec un objectif de 3 heures soit un rythme de 4’15 au kilo, il serait donc préférable d’alterner les allures entre 4′ et 4’30. Cela s’expliquerait par une variation de votre VO2max durant la course. Elle augmenterait puis baisserait durant la course (modèle de Keller).  

D’ailleurs, c’est aussi un phénomène très connu des cyclistes qui utilisent la puissance. Les records en puissance moyenne (normalisée) sont généralement obtenus dans un effort de type critérium (intervalles) et non dans un effort constant (TT).

Pour le moment, ce concept se résume à des formules mathématiques, mais nos deux scientifiques espèrent pouvoir intégrer directement leurs formules dans nos montres. Dans ce cas, l’athlète répondrait à l’ordre. Les directions seraient continuellement ajustées en fonction des données enregistrées (vitesse, cadence, BPM). C’est une perspective qui pourrait révolutionner le sport mais aussi dénaturer son esprit.

En conclusion, il ne faut pas diaboliser les changements de rythmes. On s’est d’ailleurs longtemps questionné comment les athlètes d’ITU pouvaient partir aussi vite dans le premier kilomètre et battre quand même des athlètes courant à un rythme constant…

2 commentaires
  1. C’est aussi l’approche de Véronique Billat, et sur laquelle elle planche depuis un bon bout de temps…