Spécial Kona > Les pros Français, donner suite à 2014 – Viennot, Guillaume, Chevrot et Jurkiewicz.

Je me rappelle encore de cette discussion avec un pro français, tu sais, tant que je n’aurai pas ce top 10, je reviendrai, c’est mon but ultime. Elle était tout simplement marquante parce qu’elle faisait abstraction de la victoire, mais bien d’atteindre un statut, une sorte de défi presque trop rationnel ou l’athlète se limite. Un complexe logique dans une distance où la France a encore tout à prouver? À lire, la presse internationale, cela reste le cas.

2014 a finalement été le point tournant pour cette nouvelle génération, avec la 5e place de Cyril Viennot, la 10e de Romain Guillaume et une 18e place non révélatrice du potentiel de Jeremy Jurkiewicz, nos Français vont à nouveau de l’avant. Tous ces athlètes ont des victoires sur le circuit à leur palmarès. Denis Chevrot rejoint ce groupe en allant gagner Ironman Western Australia et Dublin 70.3. On sait déjà que des athlètes comme Antony Costes, Sylvain Sudrie, Bertrand Billard finiront aussi par obtenir leur ticket pour Kona.

Mais, dans cette réalité où les athlètes de haut niveau doivent toujours remettre en jeu leur dernier succès, il y a une partie en nous qui se demande s’il est vraiment possible d’espérer mieux. Kona est une course si particulière pour l’athlète et ou rien ne se passe comme prévu.

Il suffit de penser avec des machines presque sans failles (Frodeno, Kienle, FVL, Vanheonacker, Symonds, Butterfield, Frommhold, Raelert, Potts, Llanos, O’Donnell, Hoffman), l’arrivée perpétuelle d’athlètes venant de l’ITU (McNamee, Kahlefefdt, Don, McMahon, Chrabot), ces athlètes capables de revenir de l’arrière (Aernouts, Sanders, Hanson, Rana, Skipper, Del Corral, Stein, Rapp) ou encore ceux qui capable de faire exploser le train (Boecherer, McKenzie, Twelsiek), comment ne pas tomber dans le complexe d’infériorité?

Pourtant, dans cet exercice de résilience, Romain Guillaume ou Cyril Viennot vous répondront tout simplement qu’ils s’entrainent tous les jours pour être meilleurs. Ils sont là pour faire mieux, point final.

Cyril Viennot a déjà su répondre à la pression en allant gagner le Championnat du monde LD. Même si ses adversaires seront différents, il a su présenter à cette course à son meilleur. Ses résultats sur le circuit Ironman peuvent paraitre décevants, mais il est arrivé fatigué à ses courses. Pourquoi? Parce que toute sa saison s’est articulée autour de Kona. Il s’est donné les moyens pour faire encore mieux. N’oublions pas que ce n’est que sa seconde saison où il est totalement dédié au sport.

Depuis son impasse de Kona en 2013, Romain Guillaume a passé un cap. Il ne se manque plus en course à pied. En allant chercher quelques minutes sur son marathon, il pourra aussi faire encore mieux qu’en 2014. Sa dernière performance à Kona était le résultat d’une course exécutée parfaitement. Il a désormais le plan dans ses mains. Il vient d’abaisser de 4 minutes son temps en CÀP lors sa course de préparation référence (Ironman 70.3 Lanzarote), alors pourquoi pas?

Denis Chevrot en sera à sa première participation à Kona. En seulement trois saisons pros, le sociétaire de Versailles a déjà cette assurance sur le circuit lui permettant de gagner sur le circuit. Même si son objectif demeure secret, il est bien là pour créer la surprise.

Pour Jeremy Jurkiewicz, il a déjà annoncé que ses chances de prendre part à la course à pied étaient de 10%. La blessure est malheureusement la réalité d’un athlète qui s’engage totalement et prend des risques.

 

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