Saga olympique > Le renouveau belge avec Jelle Geens et Marten Van Riel

On remet fréquemment en question la recette pour développer de nouveaux talents. Dans cette ré-évaluation constante, on s’est demandé qui était la plus belle révélation de l’année 2015 en série mondiale. Après un long débat, on est tombé sur le nom de Jelle Geens (1993).

Ce jeune belge qui terminait 29e au championnat du monde U23 de 2014 se fera tout de même lancer en série mondiale l’année suivante. En se basant sur son passé, même s’il obtiendra deux top 10 en coupe du monde en fin de saison, rien n’indiquait un potentiel pour se qualifier pour les JOs de Rio.

La saison suivante, Geens obtiendra pourtant une 13e place au Test Event de Rio ainsi qu’un top 8 lors de la Grande Finale de Chicago. On peut donc associer le belge à un athlète capable de répondre favorablement à la pression.

Pour la saison 2015,  si Tyler Mislawchuk (CAN), Dorian Coninx (FRA) et Jake Birtwhistle (AUS) sont tous des athlètes qui ont du faire leur preuves lors de leur première vraie saison en WTS, l’honneur du meilleur rookie revient tout de même à Jelle Geens en 2015. Ce choix se justifie par ses performances sur les deux courses les plus importantes de la saison.

En 2016, il se devait de confirmer son billet. Après un début difficile, sa seconde place à la coupe du monde de Huatulco est finalement venue sceller son sort. Sa 31e place au classement olympique avec 3251 points l’assure d’obtenir un dossard pour sa nation et on ne voit pas comment sa fédération pourrait ne pas lui attribuer.

Son développement est autant classique qu’atypique, passant sa jeunesse à essayer toutes les disciplines de l’athlétisme. C’est dans le 3000m steeple qu’il se spécialisera mais il se trouvera également dans le vélo. Cela l’amènera à faire du duathlon et finalement, du triathlon.  2009 marque sa première saison en triathlon, son développement s’est accéléré dans les 18 derniers mois. Jelle est désormais suivi par un ancien entraineur fédéral, Stijn Goris.

Contrairement à d’autres fédérations qui profitent d’une grande densité, prendre un retard sur ses compatriotes est souvent synonyme d’un fin de projet. Les nations plus restreintes ont se point commun de multiplier les opportunités.

On s’est aussi questionné sur qui était la surprise de la saison 2016. Évidemment, depuis quelques semaines, Kristian Blummenfelt (NOR) remporte la palme. Mais pour les autres?

3995487_origOn est tombé sur un autre belge, soit Marten Van Riel (1992). Auteur de deux tops 15 en série mondiale début 2015, une blessure gâchera sa fin de saison.

Celui qui profite du Squad de Joel Filliol est en pleine progression, 18e à Abu Dhabi SM, 12 à Mooloolaba CM, 5 à New Plymouth CM, 8e à Gold Coast SM, 3 à Chengdu CM, cette succession de résultats lui a aussi permis d’obtenir un dossard olympique à la Belgique qui lui est logiquement revenu.

Martin est un ancien nageur qui s’est converti plus tard au triathlon. Sa 5e place au championnat du monde U23 à Edmonton était déjà annonciatrice d’un potentiel, mais sans offrir de réelles garanties.

Que cela soit avec Marten ou Jelle, on peut parler d’une nouvelle génération Belge. Agé de 23 et 24 ans, ils seront dans les plus jeunes à se présenter à Rio. Lorsque ces athlètes parlaient des Jeux olympiques de Rio deux ans plus tôt, il fallait une certaine audace pour y croire.

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