Fausses croyances? Le vrai effect des chaussures sur vos pieds.

Depuis plusieurs années, les coureurs ont remis en doute les fondements sur notre façon de courir.

Cela a démarré avec l’ouvrage Born to Run de Christopher McDougall. La chaussure de course est alors considéré comme un accessoire non nécessaire puisque l’on serait fait pour courir sans. Reste que courir sur de la terre battue ou du bitume, ce n’est pas la même chose. Par ailleurs, les mœurs évoluent, nous nous faisons transporter, nous marchons moins: notre pied est donc de moins en moins éduqué à l’effort.

Malgré une technologie qui serait toujours en progression à en écouter les équipementiers, le taux de blessures n’est toujours pas à la baisse. Plusieurs études préfèrent pointer un volume qui augmente trop rapidement. Il en demeure que la chaussure semble faire plus de mal que de bien. Par manque de sensation, Elles rendraient nos pieds idiots puisqu’ils seraient incapables de bien se positionner à l’impact. Les muscles du pied serait donc trop relâchés et par manque de sollicitation, ils deviendraient plus faibles. Lorsque l’on court pied nu, l’athlète change sa foulé pour atterrir sur l’avant du pied afin d’amortir l’impact (effet du resort).

Des scientifiques ont donc investigué le sujet. L’étude a récemment été publié dans Journal of the Royal Society Interface (Disponible en intégralité ici). 16 particpants soit 7 femmes agée de 19 ans (+- 1 an) et 9 hommes agés de 24 ans(+- 5 ans) ont donc du couru pied nus et avec des chaussures (Asics GT2000, dénivelé 10 mmm) sur un tapis roulant équipés de capteurs mesurant les forces. De plus, des minces fils électriques ont été placé en dessous des pieds pour mesure l’activation des muscles. Dans le protocole, ils devaient maintenir une vitesse de 14 km/h.

Dans leurs observations, ils ont eu la confirmation que la chaussure venait effectivement interférer avec la capacité du pied d’agir comme un ressort. L’arche interne du pied n’est plus apte à se compresser (abaissement et donc ouverture de l’angle formé par l’arrière pied/avant pied avec comme sommet le naviculaire.

Mais, le plus étonnant, c’est que la chaussure ne permet pas au pied d’être au muscle du pied d’être plus relâché, c’est justement le phénomène inverse. La chaussure solicite plus les muscles intrinsèques du pied afin de rendre l’arche du pied plus stable, certainement par manque de feedback d’information..

On peut donc avancer avec un peu plus de certitude, qu’une chaussure vient effectivement jouer sur votre biomécanique en interférant l’action de vos arches plantaires. Votre pied travaille différemment et pourrait bien changer notre rapport face aux fameux problèmes reliés aux fasciite plantaires par exemple.

Malheureusement, l’étude ne vient pas répondre aux causes de cela. Est-ce que le responsable est le dénivelé, l’amortissement ou la raideur de la semelle qui est en cause. Dans notre compréhension des mécanismes de la course à pied, on avance toujours par des petits pas.

2 commentaires
  1. Faut-il comprendre qu’il faille privilégier un entraintement pieds nus (sur piste) ou en chaussure minimaliste pour minimiser les chances de blessure et optimiser « l’éducation » du pied ?
    Courir pieds nus entraine aussi des complications sur les articulations.