Road to Rio, les coulisses > Jeanne Lehair, sparring partner #2 d’Audrey Merle

La pétillante Jeanne Lehair, sociétaire de Metz Triathlon, est entrainée par Jordan Rouyer. En 2015 elle devient vice championne d’Europe Junior et remporte le titre mondial en relais mixte, avec Audrey justement, Dorian Coninx et Vincent Luis… 3 des 5 sélectionnés pour Rio.


Comment et quand vous êtes-vous rencontrées avec Audrey?

Au Championnat d’Europe en 2012 à Elat en Israel. Mais on n’est pas dans la même chambre. Ensuite je l’ai revue sur des tests à l’Insep puis en stage a la fédé.

Qu’est-ce qui fait que ça a accroché?

A la fédé toutes les filles, on a des tempéraments à faire «les fofolles». Mais je dirais que j’arrive peut-être plus à avoir des moments de calme par rapport aux autres. Audrey a ce côté posé. C’est tellement plus facile de vivre avec elle qu’avec une fille qui est toujours à fond!

Et puis, on a les mêmes centres d’intérêts, on arrive facilement à parler. Ca marche au feeling.

A quelle fréquence vous entraînez-vous ensemble?

On s’entraine ensemble uniquement pour les stages ou en regroupement fédéral. C’est la première année qu’on organise un truc nous-même. La c’est le stage test (rires).

Hier d’ailleurs je lui disais que j’aimerais bien aller en Australie l’hiver prochain, début 2017. Et on s’est dit qu’on pourrait peut-être y aller ensemble si on se supporte deux semaines… (rires)

Dans le stage de préparation: on fait quasiment tout ensemble sauf les séries à vélo. J’étais en petite coupure avant. On a la même trame et on personnalise un peu. A pied elle va faire beaucoup de séries. Je ferai moins et plus vite pour rester avec elle et pour lui servir à quelque chose.

Quelles sont tes premières impression en ce début de stage?

Bonnes! On a beaucoup de choses à se dire, on arrête pas de parler, sauf quand c’est dur là il faut couper un peu le son. Mais c’est sympa, car on papote de tout et de rien.

Elle est très organisée moi je suis plus bordélique. Je lui apporte un peu plus de détente et elle m’apporte plus de structure. Elle me bride un peu et moi je la débride un peu.

A l’entrainement on échange aussi beaucoup. Pour moi c’est l’une des première fois où je m’entraîne longtemps sans coach. Et là en nat, je vois son accélération du geste sous l’eau, on a nagé en miroir et j’essayais de nager comme elle, ça l’a fait sourire.

Je ne lui trouve pas des points positifs qui se baseraient sur rien, mais quand elle m’impressionne, ma tête parle pour moi 🙂

Est-ce que vous parler de Rio? de la course?

On parle pas de la course. On a parlé un peu des sélections, sans être intrusive. On en parle de manière saine. Je ne veux surtout pas la faire stresser pour rien. Je tends une perche si elle veut elle en parler. Mais ce n’est pas le sujet phare.

Ton scénario de course idéal pour Rio?

Elle sort de l’eau bien placée, idéalement elle se retrouve dans un petit groupe à vélo devant. Elle est petite alors elle peut bien se cacher dans les roues. Comme elles sont peu nombreuses la descente technique se passe idéalement. Et à pied, c’est simple: elle fait ce qu’elle sait faire et ça va très très bien se passer.

As-tu un petit mot d’encouragement à lui adresser?

Bonne chance pour Rio MissMerle. Les moins d’1m60 domineront le monde, à toi de mettre le protocole en marche, ahah!
Bon plus sérieusement, je veux que Rio ne soit que du bonheur pour toi! Donc pas de prise de tête sur la ligne de départ. Au mieux tu crées la surprise et tu nous ramènes une médaille, au pire tu prends de l’expérience! Elle est pas belle la vie? Be strong!!

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