BGV direction Kona – On refait la course avec Bertrand Billard.

Auteur d’une seconde victoire à Budapest sur le circuit Ironman 70.3 cette saison, le sociétaire de Triathl’Aix devrait recevoir à la fin du mois la confirmation de sa qualification pour les championnats du monde de Kona. Pour l’ancien champion du monde LD ITU, aller à Kona représente une autre étape de compléter. On s’est entretenu avec Bertrand Billard pour en savoir plus sur sa performance du week-end dernier, mais aussi pour en savoir plus sur son futur hawaïen.  


La qualification pour Kona est devenue une équation avec plusieurs inconnues. Il te manquait quelques points pour Kona. Est-ce que le Ironman 70.3 de Budapest était ta dernière carte à jouer?

Non, je m’étais également inscrit au 70.3 Wiesbaden (championnats d’Europe Half-Ironman le 14 août) en cas de coup dur à Budapest!

Dans quelle condition t’es-tu aligné? Avais-tu l’impression que seule la victoire allait te permettre d’obtenir ton billet?

Je suis venu pour marquer le plus de points possible, sachant que tout ce qui était pris me donnait plus de chance de me qualifier. Même un top 6 me donnait de bonnes chances.

billardTu te fais décrocher durant la natation… 

Les 2 derniers mois ont été difficiles avec l’enchaînement des compétitions, je n’ai pas pu beaucoup nager. Je me suis contenté de suivre aux alentours de la 12e place et quand l’homme que je suivais a décroché du pack, je ne m’en suis pas rendu compte. Quand j’ai vu la cassure, il était trop tard pour revenir.

Est-ce que cela change ta gestion pour l’effort à deux roues?

Cela m’a forcé à être un peu plus offensif en début de parcours, j’ai fait les 10 premiers km vraiment fort (plus de 350w) et j’ai profité de la seule ascension (km 16) pour revenir. Par la suite, c’était assez régulier.

Tu réalises un vélo en 1:57, cela te permet de prendre une avance sur la compétition. Est-ce que tu étais dans l’incertitude sur la gestion de ton effort?

Pas vraiment, j’étais en gestion lors des 30 derniers km. Ma question était plutôt de savoir si ma condition du moment me permettrait de mener mon effort à son terme.

Tu avais d’ailleurs gagné Aix 70.3, soit un parcours complètement différent affichant plusieurs ascensions, à Budapest, on parle d’un parcours plat et donc rapide… Parle-nous des différences des différences dans l’effort.

Le parcours de Budapest est vraiment roulant malgré de nombreuses relances.

Il faut être puissant et être le plus aérodynamique possible, car j’étais rarement en dessous de 45km/h.

Le fait le plus marquant est que j’ai passé tout le 2e tour à doubler les amateurs. C’était parfois dangereux, cela a nécessité beaucoup de vigilance et quelques coups de frein.

Lorsque tu poses le vélo en T2, tu te dis?

Vu les gars de derrière je pense que seul Fontana est dangereux, et qu’il me faut assurer la 2e place.

Finalement, tu sembles gérer la course à pied… et tu signes une performance en contrôle, j’imagine que c’est très satisfaisant pour l’avenir, non?

Il faisait une très forte chaleur, je suis parti prudemment, surtout à partir du km5. J’ai été capable d’accélérer les 5 derniers km pour faire face au retour de l’Allemand Reichel. C’est en effet une belle satisfaction que de maîtriser cette distance.

On peut déjà confirmer que tu iras à Kona. J’imagine que c’est un grand soulagement?

C’était un objectif important oui, néanmoins je ne m’étais pas mis une pression démesurée.

Peux-tu nous dire ce que cela représente pour toi?

J’ai tellement entendu parler d’Hawaii que je suis content d’y aller pour me faire ma propre idée. Je vais voir si les efforts consentis pour me qualifier en valent la chandelle :). D’un point de vue sportif, c’est une épreuve à part, je sais qu’il me faudra du temps pour pouvoir m’y exprimer. Cette première qualification est donc en quelque sorte une étape d’apprentissage.

Les prochaines semaines pour toi?

Je vais organiser ma préparation pour être le plus performant possible à Kona. Je devrais prendre part à un ou deux half fin août/début septembre.

Quel sera ton objectif a Kona?

Étant donné le système de qualification en place, seul un top 15 permet d’en tirer profit, il faudrait donc que je puisse m’en rapprocher si je ne veux pas courir le KPR toute la saison prochaine. Je sais aussi que je n’ai pas encore les armes pour jouer les premiers rôles, je veux donc avant tout ne pas « exploser en vol » !

photo couverture par > trinews.at

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