Développement des athlètes > L’attitude avant tout, la différence entre les champions et les presque champions.

On est dans l’époque de tous les changements. C’est la grande danse entre les athlètes, les entraineurs et l’équipe technique des fédérations. Cette instabilité est provoquée par des performances jugées insatisfaisantes. Généralement, un athlète et/ou son entourage tenteront de faire un bilan et comprendre ce qu’il s’est passé.

Un problème dans la planification, dans la préparation finale, dans le non suivi d’un protocole ou encore une erreur stratégique durant la course peut venir gâcher tous les efforts faits avant. Comme on l’a déjà dit, une victoire peut cacher des grosses lacunes et une défaite des progrès encourageants pour la suite. Quel que soit le résultat, il faut apprendre sans relâche. 

Mais avec le triathlon, rien n’est simple. Il y a tellement d’éléments à maitriser. Le coach est vu comme un enseignant ou si vous préférez comme la personne qui a tout le savoir. Alors, on a ce faux sentiment qu’il est imputable de tout, succès et échecs. 

La relation coach et athlète est comme une relation amoureuse. Si un coach rencontre du succès avec un athlète, cela ne signifie pas qu’il sera reproduire cette alchimie avec un autre athlète. 

Alors lorsqu’un athlète souhaite changer de coach. Au lieu de se diriger vers le coach du moment, il devrait se poser une multitude de questions. Est-ce que l’environnement est adapté pour moi, est-ce que ses exigences à l’entrainement me correspondent, mais surtout, à quel stade je suis dans mon développement.

On revient toujours à cette question, quel est l’aspect qui sépare les champions aux athlètes proches de l’être. Est-ce vraiment votre régime d’entrainement ou votre attitude à l’entrainement ? 


Chapitre 1 > Commençons par la fin
Chapitre 2 > La place des parents
Chapitre 3 > La Gloire face à l’engagement – une question de réalisme
Chapitre 4 > La course aux sponsors, les dangers et les devoirs
Chapitre 5 > Les attributs communs de la réussite d’un élite
Chapitre 6 > Mais c’est quoi un coach au juste
Chapitre 7 > Combattre la déception

Le journal scientifique spécialisé en psychologie, Frontiers in Psychology a publié une étude afin de mieux comprendre comme les meilleurs athlètes se comportaient face à l’adversité. 

En triathlon, on parle d’un athlète qui doit surmonter un « limiteur » comme une natation en dessous, une technique déficiente à vélo ou encore une biomécanique limitante en course à pied.

Dans les faits, c’est lorsque l’athlète n’est pas en mesure de surpasser un limiteur que sa carrière stagne. C’est ce qui le sépare entre le presque champion et champion. 

À première vue, face à ce scénario, on serait les premiers à adresser cette problématique avec des entrainements spécifiques pour corriger ces problématiques.

Pas si vite…

L’étude démontre que les champions face à l’adversité se comportent différemment que les autres. Face aux obstacles, ils ont une réaction presque fanatique. Il voit le challenge d’une manière positive, soit comme une opportunité de grandir. Cela est uniquement possible parce qu’ils ne sont jamais satisfaits. Cela peut d’ailleurs expliquer pourquoi certains athlètes veulent accumuler les victoires et les titres…

Cette attitude gagnante vient de l’éducation et de l’historique de l’athlète. Cela semble nous conforter dans l’idée qu’un athlète et équipe technique n’a pas le droit d’ignorer l’aspect mental de l’athlète.

Si des temps à l’âge de junior peuvent servir de références physiologiques, c’est peut-être avant tout l’attitude de l’athlète face à l’adversité qui fera la différence. 

Pour ces athlètes qui sont si proches de réussir, face aux challenges, ils deviennent rapidement négatifs. Même si l’amour de la compétition est toujours là, l’entrainement est mentionné comme un mal nécessaire. Ils se sentent presque forcés de poursuivre leur rêve. 

On revient toujours à cet amour pour le processus qui était si cher à Laurent Vidal. Si l’athlète tire seulement une satisfaction dans la victoire, il est dans l’erreur. Il doit savoir prendre du plaisir à l’entrainement et cette recherche perpétuelle de devenir un meilleur individu. Apprécier la vie et redonner aux suivants. Le sport doit rester un jeu même au plus haut niveau.

Certains coachs l’ont bien compris et d’autres non. 

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