Martin Reyt se fait Trimes > L’imaginateur de l’Alpsman.

Après une première édition, Trimes a décidé de s’entretenir avec Martin Reyt soit l’un des hommes derrière l’Alpsman afin d’en savoir plus sur ce triathlon XXL.

Si je ne trompe pas, même si vous étiez déjà dans l’organisation d’événement sportif, AlpsMan est votre première expérience dans le triathlon, qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans cette discipline?

Simplement pour resituer le contexte nous sommes 2 agences dans l’organisation de l’évènement avec chacune ses expériences et son savoir-faire. L’agence LVO a déjà travaillé pour des évènements multisports comme le Red Bull Element et connait donc les contraintes d’une épreuve où l’on enchaine plusieurs disciplines comme le triathlon.

Et comment a germé l’idée de l’AlpsMan?

C’est en regardant les vidéos du Norseman, notamment le reportage Canal+, que l’idée a germé. Étant pratiquant de triathlon autour du lac d’Annecy, nous avons remarqué qu’aucun triathlon de ce format-là n’était présent ici. Nous avons alors décidé de nous lancer l’an passé de manière autonome.

Mais face à sa difficulté, on imagine que certains ont dû vous décourager, non? Est-ce qu’il y a eu une certaine incertitude.

Nous étions convaincus par le concept et la beauté de l’épreuve. Si nous ne le faisions pas, d’autres l’aurez fait à notre place. Nous sommes donc très fiers d’avoir lancé cette épreuve qui promet un très bel avenir.

Avez-vous l’impression d’être en concurrence avec les épreuves d’Ironman?

Nous sommes des concurrents oui et non. Effectivement nous proposons le même format de course, mais clairement l’état d’esprit est différent : on vient sur l’AlpsMan pour relever un défi, pour être « TOP » FINISHER, sur un IM on vient pour le chrono souvent ou une qualif’ à Hawaï.

Comment expliquez-vous cette nouvelle fascination pour le triathlon XXL?

Aujourd’hui la tendance est clairement dans la notion de défi, d’ultra. On assiste au même  phénomène sur la planète trail ou encore VTT. Paradoxalement, les gens sont de plus en plus stressés, mais ils aspirent à un besoin de dépassement de soi, d’adrénaline, d’aventures où l’on repousse toujours plus loin ses propres limites. Il y a aussi un retour aux sources, vers des épreuves « nature » évoluant dans des environnements exceptionnels comme le lac d’Annecy.

Mais cela s’adresse tout de même un bassin d’athlète très restreint non? Ce qui signifie que même si cela intéresse certains coureurs, il faut faire un travail de séduction pour susciter l’envie de se lancer de ce défi qu’est l’Alpsman….

Notre ambition pour l’AlpsMan est de devenir une référence au niveau européen dans les années à venir. Malgré la multiplication des épreuves de ce type, nous avons tous les atouts pour réaliser cet objectif que ce soit sur le plan sportif avec un départ unique en France, mais aussi grâce aux soutiens de nos partenaires et élus.

Je sais qu’avant la première édition, vous avez été très à l’écoute des critiques et vous avez décidé de faire certains ajustements….

En effet, nous avons fait certains ajustements suite à certains retours et cela, dans l’intérêt des coureurs. Les critiques ont été constructives et c’est ce rapport-là que nous essayons d’avoir avec les coureurs.

Nous ne sommes pas là pour imposer nos règles, mais plutôt pour proposer une expérience inoubliable.

Qu’est-ce que vous avez appris lors de la première édition?

Une première édition est toujours riche en enseignements. Nous avons déjà appris à connaitre notre public, les triathlètes, une communauté très présente sur les réseaux sociaux par exemple, mais aussi très exigeants. Même si nous avons investi beaucoup d’heures pour penser à chaque détail, chaque erreur se paye cash. Nous en avons fait les frais sur la partie natation l’an passé. Nous avons donc revu certains points pour proposer une 2e édition sans fausse note !

Et il y a aussi le changement de date…

Nous étions positionnés l’an passé début octobre, en fin de saison de triathlon. Ce n’était donc  pas la meilleure date en termes de visibilité. Autre point important, la durée des jours qui en octobre nous imposait un timing très serré. Nous avons donc fait le choix de déplacer l’épreuve au mois de juin pour profiter des belles et longues journées d’été.

Et la réception?

Au niveau local, nous bénéficions de l’appui de la commune de Saint Jorioz, mais aussi de nombreuses associations qui œuvrent avec nous sur les parcours, les ravitaillements avant et pendant la course. La course est donc plutôt bien accueillie localement. Au niveau national et au-delà, c’est l’avis des coureurs qui comptent et vu les retours de 2016, je peux affirmer que l’AlpsMan a connu un franc succès auprès des participants.

Quels seront les changements pour 2017?

L’AlpsMan Xtrem Triathlon ne va pas connaitre de gros changements : au niveau des parcours, nous changeons seulement la partie natation avec un nouveau balisage et un nouveau tracé. Au niveau emplacement, nous installons le village exposant à l’esplanade de Saint Jorioz soit juste à côté du lac.

La grande NOUVEAUTÉ concerne la journée du dimanche, appelé AlpsMan Xperience, où nous proposons 3 épreuves (natation, vélo, trail) directement inspirées de l’AlpsMan Xtrem Triathlon. Ainsi les concurrents pourront choisir entre : une traversée du lac avec départ en bateau (2Km), un trail avec l’arrivée au sommet du Semnoz (16,5km) ou encore une montée  chronométrée du Semnoz en vélo (29km). Les concurrents seront classés en individuel ou par équipe de 3.

Cette journée s’adresse aussi bien aux accompagnateurs qu’aux personnes qui veulent goûter à l’AlpsMan sur une épreuve de leur choix.

Que faut-il souhaiter à Alpsman pour les prochaines années?

Une croissance régulière des inscrits et une reconnaissance européenne, voire internationale

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