Demain > ITU Gold Coast série mondiale > Javier Gomez seul contre Murray, Mola, Schoeman, Alarza?

Effet post olympique, ils ne seront que 50 au départ de la seconde étape de la série mondiale de la saison. Plusieurs nations comme notamment la France, mais aussi la Grande-Bretagne n’ont tout simplement pas fait le voyage. Cela s’explique tout simplement par l’éloignement de la course. Pour certains athlètes, se baser à l’étranger pour plusieurs mois comporte certains risques puisqu’il faut s’entrainer sans son équipe de support. 

Gold Coast reste tout de même une épreuve importante pour plusieurs nations comme l’Australie puisque cette course accueillera les Jeux du Commonwealth. D’ailleurs la nation hôte profite de l’occasion pour rendre cette épreuve pour déterminer sa sélection. On peut donc s’attendre à voir les Australiens particulièrement actifs.

Gold Coast est une course atypique sur la série mondiale puisque la natation s’effectue en mer et avec un départ sur ponton. L’une de ses particularités est un courant qui permet aux meilleurs nageurs de creuser les écarts puisqu’il est généralement plus difficile de drafter dans l’eau dans ces conditions. 

Les meilleurs nageurs du circuit seront d’ailleurs absents. Compte tenu de l’enjeu, Ryan Fisher (AUS) devrait être à l’offensive dans l’eau. Il pourrait être rejoint par Ben Kanute (USA), Andrea Salvisberg (SUI), mais surtout, par Henri Schoeman (AFS). 

Si le récent médaillé de bronze des JO de Rio n’a pas particulièrement brillé depuis le début de saison, Gold Coast sera une occasion pour lui de prendre la course à son compte. Il pourrait compter sur l’actuel leader de la série et le quintuple champion de la discipline, soit l’infatigable Javier Gomez. L’espagnol n’est pas du genre à manquer ses natations. Un Fernando Alarza, troisième mondial en 2016 devrait aussi se joindre au club. Par contre, il n’est généralement pas très généreux dans les relais. 

Ces trois favoris du jour devront trouver des alliés pour garder à distance les habituels meilleurs coureurs. 

La tâche ne sera pas simple puisque l’épreuve se disputera en format sprint. Maintenant, le parcours vélo est probablement le plus technique de l’année et ses nombreux virages et passages étroits ne facilitent pas les groupes nombreux.

Il faudra donc mettre à distance Mario Mola (ESP) et Richard Murray (AFS). Murray est sans conteste le coureur le plus rapide en ce début de saison. Gagnant de deux coupes du monde cette saison, il a aussi démontré qu’il pouvait mieux s’en sortir dans l’eau. Tout est une question de contexte. Mario Mola se rapproche aussi de la tête et fait à l’occasion le premier groupe. 

La natation sera donc déterminante et si les écarts ne sont pas francs, on peut alors s’attendre à une course neutralisée. L’absence des Français et des frères Brownlee aura un impact indéniable sur le déroulement de la course. 

Il ne faudra pas oublier Joao Silva (POR). Le portugais reste l’un des meilleurs coureurs du cycliste. Sans un démarrage étincelant sur la partie du vélo, il est capable de se joindre au groupe de tête. 

De notre coté, il faudra surveiller la relève australienne. Si Jacob Birthwistle a monté pour la première fois en carrière sur le podium d’une WTS en 2016, il a été privé de JO et il ne souhaite surement pas manquer les Jeux du Commonwealth. Luke Willian est un jeune qui monte. Ryan Fisher pourrait être l’un de ces athlètes qui refuseront le statu quo et sera très offensif à vélo. Un Ben Kanute pourrait avoir les mêmes intentions. 

On surveillera aussi le retour des Belges en WTS. Erwin Vanderplancke a obtenu son meilleur résultat en carrière lors de la dernière coupe du monde à Cape Town. Christophe De Keyser revient finalement sur le circuit des grands après plusieurs galères (blessure). Le Luxembourgeois, Bob Haller a aussi été malchanceux en ce début de saison, la forme semble pourtant être là. 

Seul Canadien au départ, Matt Sharpe a récemment chuté à vélo. Sa condition est incertaine. Son rôle sera tout de même de prendre le maximum d’informations pour les Jeux du Commonwealth. 

Au final, on devrait assister à une course entre des Australiens plus impulsifs contre des Espagnols plus calculateurs. Javier Gomez devra démontrer qu’il peut gagner sans la présence des Brownlee…

 

La course aura lieu samedi matin à 8:00 (France), 2:00 (Canada – est). 

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