Ce que l’on a appris > Ironman Aix 70.3… Et si la France (PRO) était en marche?

On ne vous fera pas une longue analyse de cette course tout simplement parce que l’on n’était pas présent. Le résumé de ce 70.3 est assez simple. Bertrand Billard a couru à l’ancienne ou au panache si vous préférez. Tel un « ubber-biker», il a tout simplement imposé son rythme à vélo pour rentrer en t2 avec la plus grande marge possible sachant très bien qu’il n’était pas le meilleur coureur de la journée. 

Ceci est toujours un exercice difficile parce qu’il ne faut pas se tromper dans les chiffres. Le dernier tour s’est avéré pénible pour l’athlète du club local. Denis Chevrot, un athlète justement très studieux et patient dans ses stratégies est passé à quelques hectomètres de réussir une incroyable remontée… 

Mais que faut-il en retenir de cette course?

Un plateau honnête, mais pas aussi dense que certaines années. Sans retirer le mérite à Bertrand Billard, le circuit 70.3 tourne à plus de 3 courses pros par week-end pour le mois de mai…

Aix nous a habitués à rassembler des plateaux un peu plus internationaux enfin, surtout plus sous le régime allemand…

Frederik Van Lierde faisait donc office d’athlète étalon pour cette course. Comme a son habitude, il a offert une performance sans point faible. Dans ce jugement, on peut dire que Bertrand Billard est dans le top mondial sur deux roues, mais aussi que Denis Chevrot continue à nous surprendre en 70.3 par sa vitesse en course à pied. Il faudrait peut-être arrêter de le voir comme un spécialiste Ironman après tout… Rappelons-nous comment il s’était payé la tête de plusieurs spécialistes de 70.3 lors d’Ironman 70.3 Santa Cruz.

Conserver son titre…

Cela semble être une spécialité Bertrand Billard. Il avait gagné le titre mondial ITU longue distance alors que l’épreuve avait été réduite à un duathlon pour finalement conserver son titre avec cette fois-ci le format conservé. L’opération a été répété à Aix.

Est-ce que le fait de courir pour conserver son titre à un impact positif sur sa progression?

Denis Chevrot se rapproche de Kona? Ou plutôt de la France…

Denis ayant déjà deux performances équivalentes en 70.3 (les deux meilleurs étant comptabilisées). Malheureusement, son résultat à Aix n’aura pas réellement d’effet sur son classement mondial. 

Plus important, c’était sa première course sur le circuit en France. Après tout ce temps… courir chez soi n’est pas si facile lorsqu’on est attendu. Si Denis avait très probablement préféré gagner à Aix, sa performance démontre tout de même qu’il faudra à nouveau compter sur lui dans les prochains mois…

On a enfin retrouvé le Bertrand Billard que l’on connait…

BGV est de retour et il est à l’heure. Kona était une déception. Lors du Polar Cannes Triathlon, il s’est totalement fait oublier, on s’est même demandé s’il était bien là. Évidemment, on peut désormais dire qu’il se réservait pour défendre son titre à Aix. Chose certaine, sa performance en vélo (avec record du parcours) nous rappelle qu’il est l’un des meilleurs au monde dans ce secteur. 

En conservant son titre, celui qui évolue sur le circuit en étant désormais père de famille vient de se retirer une grande pression pour le reste de la saison. Il conserve son statut. Sa victoire à Budapest n’était pas une erreur. Est-ce que cela peut le relancer pour le projet Kona 2017, on en doute… mais on peut s’attendre à le voir mettre la main sur d’autres titres cette année.

La belle densité française?

Si l’on peut s’avérer heureux/satisfait de voir Billard et Chevrot confirmer leur statut, il ne faudrait surtout pas oublier d’autres belles performances. Kevin Maurel termine à seulement 37s d’un ancien champion du monde Ironman (Frederik Van Lierde). Yvan Jarrige, 7e n’est pas si loin non plus. 

S’il existe un noyau dur dans le talent français avec Guillaume, Sudrie, Viennot, Chevrot, Billard, Costes et Jurkiewicz, il ne fait aucun doute qu’il y aura bientôt des ajouts comme un certain Etienne Diemunsch. Kevin Maurel et Arnaud Guiloux (DNF) sont aussi à considérer… 

Chez les femmes, la néo-pro Manon Genet peut déjà se dire mission accomplie avec une belle 5e place. Elle termine à moins de 8 minutes de la Suissesse Emma Bilham qui est sans conteste la spécialiste actuelle de ce style de parcours, pas étonnant qu’on la retrouvera à Ventouxman, Alpe d’Huez et l’Embrunman. 

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