Dr Trimes > Les aérobarres me font peur…

Je commence le triathlon et mon entourage m’a conseillé d’installer des aérobarres. J’ai beaucoup de difficulté à les utiliser, je ne me sens pas du tout en sécurité dessus, encore plus quand il y a du vent. Alors je me pose la question, sont-elles vraiment nécessaires?


La vie multiplie les contraintes, alors on a l’envie de vous dire que oui, si vous vous sentez forcé de faire quelque chose, ne le faites tout simplement pas.

Maintenant, dans votre cas, tout est une question de conditionnement. Vous visualisez les aspects négatifs, soit le risque d’une chute avant les réels avantages. À l’image du permis de conduire ou encore des pédales automatiques, si la tâche ne semble pas si simple au début, il ne faut pas avoir un talent particulier pour réussir…

Dans le cas des aérobarres, on peut imaginer que la raison de vos craintes vient avant tout de l’éloignement des freins. Cette problématique s’élimine toute seule. Vous devez être sur les aérobarres uniquement dans des sections non techniques. Elles sont donc à proscrire dans des virages prononcés, mais aussi dans certaines sections d’une descente. Si vous roulez en groupe, il n’est pas recommandé de suivre de trop proche vos compagnons de sortie.

Maintenant, vous évoquez cette sensation de manque de stabilité. Il est important de comprendre que lorsqu’on a un vélo de route, il ne suffit pas d’y ajouter des barres. Votre positionnement doit être repensé. Généralement, la selle se positionne plus avant (et dans certains cas plus haute) afin d’augmenter le dégagement entre les jambes et votre torse. De plus, certaines selles plus larges peuvent vous permettre de gagner en stabilité. À ne pas oublier, la position aéro demande une solicitation musculaire différente. Plusieurs ressentent des douleurs à la nuque. L’inconfort ne signifie pas que la position n’est pas bonne, mais qu’il faut faire un travail de renforcement en conséquence. Cela passe par une pratique progressive.

Mais de manière générale, cette peur de perdre le contrôle de son vélo est avant tout causée par le vent. Si c’est une spécificité qui s’acquiert, il est important de choisir les bonnes roues pour atténuer cette force latérale causée par le vent. C’est un sujet plutôt complexe puisqu’il dépend de la hauteur, de la combinaison et du profil de la jante de vos roues.

Mais pour résumer la situation, s’il y a du vent latéral, rien ne sert de s’entêter à rester sur les aérobarres.

Et la pratique? Le fait que vous vous sentez vulnérable sur des aérobarres ne signifie pas que cela ne doit pas changer. Il faut acquérir progressivement cette spécificité en se donnant des objectifs.

Pour commencer, pratiquez-vous dans des conditions optimales, sans vent et sans traffic et augmentez les périodes sur vos barrres. Vous gagnerez rapidement en confiance.

Mais avant tout, n’oubliez pas d’utiliser vos aérobarres dans les moments opportuns. Dès lors qu’ils s’élèvent à plus de 5%, les gains aéro sont trop marginaux.

Si cela ne sert à rien de se forcer lorsque l’ont n’est pas à l’aise, il faut avant tout savoir si ses barrières psychologiques se justifient.

 

 

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