Courir sur piste, essentiel pour le triathlète?

Dans votre entrainement, vous devez connaitre l’importance d’effectuer des sessions avec des intervalles pour travailler votre vitesse et votre capacité à tenir une haute intensité sur le temps.

La question n’est pas de mettre en doute ce type d’entrainement, mais si certaines conditions doivent être réunies et par ce fait, si le travail en piste est essentiel. Pour cela, il faut comprendre les avantages et les inconvénients…

Des références…
Lorsque vous faites un intervalle en multiple de 400m, en enregistrant les temps au tour, il est très facile d’analyser votre effort. C’est une donnée qui est plus difficile d’extraire d’un fichier GPS parce qu’il existe toujours un doute causé par une marge d’erreur.

En utilisant simplement la fonction « LAP » de sa montre, il est facile de juger la qualité de vos efforts et de déceler si vous partez trop vite. Ces repères vous permettront de savoir si vos premieres sections ont été faites trop rapidement.

En contrepartie, la piste peut aussi être stimulante parce que l’athlète s’appliquera à rentrer ses intervalles dans un temps X. Il apprend à mieux répondre à la demande.

Apprendre à mieux se pacer.

On ne doit gérer  son effort en regardant une montre, la vitesse instantanée est généralement trop instable. Un GPS est surtout efficace sur des distances plus longues. 

T/Km V Km/H 200m 400m
4’30 » 13.33 54″ 1’48 »
4’25 » 13.58 53″ 1’46 »
4’20 » 13.85 52″ 1’44 »
4’15 » 14.12 51″ 1’42 »
4’10 » 14.40 50″ 1’40 »
4’05 » 14.69 49″ 1’38 »
4’00 » 15.00 48″ 1’36 »
3’55 » 15.32 47″ 1’34 »
3’50 » 15.65 46″ 1’32 »
3’45 » 16.00 45″ 1’30 »
3’40 » 16.36 44″ 1’28 »
3’35 » 16.74 43″ 1’26 »
3’30 » 17.14 42″ 1’24 »
3’25 » 17.56 41″ 1’22 »
3’20 » 18.00 40″ 1’20 »
3’15 » 18.46 39″ 1’18 »
3’10 » 18.95 38″ 1’16 »
3’05 » 19.46 37″ 1’14 »
3’00 » 20.00 36″ 1’12 »

La piste est justement un outil où l’athlète apprend à distinguer ses différentes vitesses. Le jour d’une course, un athlète doit avoir cette faculté de courir à la bonne vitesse. Faire du travail en piste permet de calibrer vos perceptions.

La surface.

Une piste de 400 mètres offre une surface moins hostile que l’asphalte ou le béton. Dans les faits, un athlète devrait toujours chercher à courir sur des surfaces plus douces. Sur l’aspect pratique, avec une surface plus douce qui diminue les impacts, le coureur est encouragé à courir sur l’avant du pied. 

L’environnement.

On est rarement seul sur une piste. Inconsciemment ou pas, en étant sous le regard des autres, un athlète est moins porté à abandonner une séance. De plus, en partageant des sessions, les autres vous stimuleront à effectuer un effort solide. Pour beaucoup, la comparaison avec d’autres est un élément qui permet de prendre confiance dans ses facultés.

Oui, mais la piste…

Il y a plusieurs risques à courir trop fréquemment sur la piste, parce que la surface est plus douce, un athlète pourrait souhaiter y effectuer plusieurs séances (tempo, fartlek, …). 

Monotonie des appuis. Plusieurs spécialistes recommandent d’alterner les sens de rotation sur la piste afin d’équilibrer les sollicitations musculaires, de plus, pour un triathlète, les parcours sont rarement très plats. Un athlète doit apprendre à mieux courir dans les montées et aussi des descentes. 

Il existe aussi une monotonie dans l’effort. Sur une course, il est rare de courir sur une surface totalement plate, il y a généralement la présence de plusieurs montées. L’athlète doit justement apprendre à les encaisser. À force de courir fréquemment sur la piste, on peut rapidement se créer des barrières psychologiques dès qu’on voit la route s’élevée.

De plus, même si la piste offre une surface moins taxante que l’asphalte, cela ne signifie pas que les sorties dans les chemins de terre où sur le gazon doivent être oubliées. 

Évidemment, s’entrainer sur une piste perdra rapidement de son intérêt si cela se transforme en perte de temps dans les transports. À moins d’avoir une piste de 400 mètres à proximité, il est toujours possible de se trouver une boucle où il sera aussi possible d’y placer des repères. 

1 commentaire
  1. Je suis à la fois d’accord et pas du tout d’accord. Je suis de l’ancienne école, celle d’avant les GPS, donc celle du chrono et du 400m. Je suis convaincu de la reproductibilité de l’effort sur un tel environnement.

    Toutefois j’aimerais apporter quelques bémols de taille. Tout d’abord le revêtement est entre dangereux à inconfortable. Les pistes au Québec sont de piètre qualité, en général garnotte mou avec parfois ornières, flaques et du très mou parfait pour retourner les chevilles. 400m sur une rue résidentielle en cul de sac, bien mesuré (je loue un mesureur a roue de chantier) est bien plus efficace et safe.

    Les gens savent pas trop dans quel sens tourner, ca c’est quand ce sont pas des patineurs (piste en dur) ou des vélos qui tournent (piste en gravel). Et je ne parle pas des chiens en liberté, puisque pour une raison que j’ignore, les pistes de 400m sont toutes dans un parc à chien ! 😉

    Le dernier bémol concerne la région de Québec (mais dans la votre, c’est peut-être le même cas), les pistes sont souvent sur des terrains de commission scolaire, et celles-ci ont décidé de remplacer le gazon du terrain de foot par du synthétique (ou par un nouveau gazon) et donc supprime progressivement toutes les pistes de 400m. Après le dépôt d’une plainte, on m’a officiellement répondu que la population des utilisateurs dans la région était pas assez nombreuse (ou pas assez lobbyiste peut etre ?) pour justifier le maintien d’un tel outil. Evidemment, vous allez me dire, ici on a le PEPS… c’est vrai. Mais on a les bouchons de circulation aussi… alors qu’une simple piste de 400m dans une école de quartier faisait bien l’affaire.

    Faut savoir choisir ses combats… j’ai abdiqué, surtout face à la convivialité des tapis de gym et à la précision des GPS. Désolé, mais mon Garmin (mode Glonass) indique toujours le même lap a plus ou moins 5m près. Je suis peut-être chanceux que mon parcours est bien couvert ou que le soir il y a plus de satellite ? Mais je regrette le bon vieux temps ou on « enquillait » les séries de 400m.