Théo Péan se fait trimer : Weebike, blessure, reprise, on fait le point.

Théo a commencé à écrire pour Trimes l’an dernier pour donner son point de vu sur le duathlon, et plus particulièrement pour décortiquer les courses. Blessé de longue date, c’était avant tout un moyen de garder contact avec son sport. Sa blessure lui a laissé le temps de développer un projet novateur du nom de Weebike, une application mobile destinée à la communauté cycliste et triathlète. Trimes s’est entretenu avec lui pour qu’il nous partage son parcours, et qu’il nous présente Weebike.

Théo, peux-tu nous dire comment tu es arrivé dans le triathlon, et plus particulièrement le duathlon ?

Je suis arrivé dans le triathlon au début de mes études supérieures, soit il y a cinq/six ans maintenant. Je viens du vélo, j’ai fait toutes mes années jeunes en cyclisme (de minime à junior), avec notamment quatre années en sport étude. Après le lycée, j’étais lassé du vélo, ou plutôt de mon manque de résultat face à mon investissement. J’avais besoin de voir autre chose. Je savais qu’en course à pied, j’avais quelques « prédispositions », je remportais souvent un à deux cross UNSS l’hiver sans vraiment avoir déjà couru. Du coup, je m’étais dit « je sais rouler, je ne parais pas mauvais en course à pied, me manque que la natation (qui reste à ce jour mon gros point faible !) »

Et comment sont venus tes premiers résultats ? Quand as-tu compris que tu pouvais aller chercher de très bons résultats en duathlon ?

Les premiers résultats sont arrivés assez vite sur mes premiers triathlons sprint. Je nageais vraiment mal, mais je sortais de bons chronos vélo, à pied je ne courrais pas encore terrible mais cela faisait un bon résultat à la fin. Après deux années, j’ai fait de la D2 duathlon avec Angers Triathlon, là ça a été un peu une « révélation ». On avait une superbe équipe, le niveau était assez élevé, l’ambiance GP m’a vraiment plu, et nous avons été Champion de France de D2. L’année suivante je découvre la D1 dans le club avec lequel j’étais monté, c’était super !

Et tu fais une première année de D1 assez « fracassante », pourtant le niveau n’a rien à voir avec la D2 ?

Oui, je crois qu’avant de commencer la D1, personne ne croyait en moi si ce n’est mon coach. J’étais très loin de voler en D2 mais j’avais énormément progressé l’hiver. Je disais, à qui voulait l’entendre, que «je ne m’entrainais pas 20h semaine pour faire de la figuration», on me prenait pour un prétentieux ou tout simplement pour un mec qui ne savait pas de quoi il parlait.

Et la suite ?

Et bien je fais 19ème à mon premier GP, puis 4ème au deuxième, encore 4ème à celui d’Embrun (avec le meilleur temps vélo, ce n’est pas un résultat mais vu l’endroit j’en suis fier), et 9ème à mon quatrième GP avec le titre de Champion de France U23 à la clef. C’était une superbe année pour un rookie, et cela m’a permis d’intégrer le club de Gonfreville pour l’année suivante.

L’année 2016 a été dans le prolongement de 2015 avec le titre de Champion de France par équipe, 3 Top 8 en individuel dont une 2ème place, et une victoire sur une manche CLM par équipe. Puis, une blessure m’a mis off toute l’année 2017 et ce n’est pas vraiment résolu.

Cela fait maintenant 1 an et demi, qu’est ce que tu as exactement ? Tu as des perspectives de reprise ?

J’ai fini l’année 2016 vraiment KO, épuisé sur le plan physique et avec des douleurs aux périostes. J’ai coupé quatre semaines pensant que cela serait suffisant. Suite à cela, j’avais toujours très mal aux périostes, on m’a diagnostiqué une fracture de fatigue et de très grosses périostites, s’en est suivi des successions de repos, et de reprises… j’ai vu une multitude de spécialistes. Et force est de constater que ce n’est toujours pas réglé…
Aujourd’hui je nage, je fais un peu de vélo, mais je n’ai pas couru depuis le mois de Mai 2017. Cela va mieux, de mieux en mieux… mais le temps de cicatrisation de mes périostes est juste incompréhensible, je n’ai pas trouvé de réponses probantes de la part des différents médecins.

Tout ce temps libre me laisse du temps pour Weebike, évidemment ce n’est pas la même chose mais c’est passionnant !

Justement présente nous Weebike, tu as rendu le projet public il y a quelques jours, peux-tu nous en dire plus ? C’est donc une application mobile de covoiturage pour triathlète/cycliste ? Vous avez senti une demande de la part de la communauté autour du concept de « covoiturage pour coursier » ?

Alors tout d’abord, Weebike ce n’est pas seulement moi, nous sommes cinq dans le projet. Un mélange entre des amis d’enfance dont Justin Mottier (cycliste professionnel au sein du Vital Concept CC), un entrepreneur et un développeur. Une équipe complémentaire qui partage une vraie passion du sport, du triathlon et du vélo.
Sinon, tu as bien résumé la chose, une application de covoiturage dédiée à la communauté cycliste et triathlète.

Aujourd’hui, un cycliste voulant se rendre sur une compétition ne pourra pas utiliser une plateforme de covoiturage classique, il y a la problématique du transport de vélo et la course peut avoir lieu dans un endroit isolé. Et si vous arrivez quand même à trouver un trajet aux bonnes heures, avec une personne qui transportera votre vélo sur une plateforme de covoiturage classique, il y aura toujours la problématique du retour !
Weebike est là pour répondre à toutes ces problématiques et proposer quelque chose qui n’existe pas encore. Nous, on vous propose de réserver une place pour vous ET votre vélo de façon indépendante.

En ce qui concerne la demande, il suffit d’aller voir les forums, les groupes Facebook dédiés, il y a des choses qui sont en place, mais rien de formalisé à ce jour. Il n’y a pas longtemps on m’a raconté l’anecdote d’un triathlète qui s’est rendu à l’Iron Man de Nice en covoiturage classique, il a dû envoyer son vélo via un transporteur… Imaginez le coût et le tracas de cette solution !

Weebike ne s’adresse qu’aux compétiteurs ?

Non pas du tout, comme je te le disais on peut réserver les places pour les personnes et les vélos de façon indépendante. Tu peux tout à fait réserver une place sans vélo pour te rendre sur une course en tant que spectateur. Il y a énormément de personnes qui vont voir le Tour de France chaque été et qui proviennent de toute la France. Weebike les invite à y aller en covoiturage avec d’autres passionnés. L’idée de notre application est aussi de partager des moments de convivialité entre passionnés. On attache vraiment une importance particulière à cet aspect !

Aujourd’hui, où en êtes-vous ? L’application sera disponible bientôt ?

A l’heure actuelle, nous avons un site internet (lien à la fin de l’article) où nous présentons la future application, les premiers visuels, et nous proposons aux personnes qui le souhaitent de s’inscrire à notre Newsletter.

J’insiste sur cette Newsletter, elle a un rôle informatif évidemment, mais aussi consultatif. Sur certains aspects de l’application nous souhaitons solliciter l’avis de la communauté. Plus nous aurons de personnes à s’inscrire, plus nous aurons une application représentative des attentes des futurs utilisateurs Weebike. Cette idée de « co-création » avec la communauté nous tient vraiment à coeur.

Au niveau de la disponibilité de l’application au public, il est difficile d’apporter une réponse précise, nous avons bien une date en tête mais pour le moment rien de définitif, il y a encore des éléments à mettre en place qui ne sont pas simple à évaluer en termes de temps. Mais, si je dois me mouiller, Weebike c’est pour 2018 et normalement avant cet été !

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2018 ?

Sur le plan sportif, une reprise du sport, et de la compétition évidemment. Cela me manque vraiment cette ambiance GP, mon club, Benoit Nicolas en déplacement faut le vivre croyez-moi ! Sur le plan personnel et professionnel, un bon retour de la communauté suite à la sortie de Weebike.

Site internet : http://weebike.fr/

Facebook : https://www.facebook.com/Weebike-399180037191404/

 

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