L’année dernière Mooseman était le premier demi-ironman de ma vie et, ce fut une course incroyable. Durant le reste de la saison, aucune course n’avait ce petit quelque chose…
Cette année Mooseman a été intégré dans la série ironman 70.3. On peut se questionner si cela était vraiment nécessaire puisque Mooseman affichait déjà complet l’année dernière et il y avait le même nombre de participant version ironman.
L’organisateur de cette course Keith Jordan, détennait déjà deux courses brandés IM 70.3 (timberman, Longhorn) et il semble évident que Mooseman ai été intégré dans la série à cause d’une course d’une série concurrente soit REV3 qui avait lieu la même journée.
REV3 a été capable d’attirer tous les ténors comme Matt Reed, Julie Dibens, Craig Alexander et la liste est longue. Elle se déroule dans un parc d’attraction, avec des webcams, des athlètes avec des GPS etc… une grosse bourse pour les pros, tout cela ne met pas Ironman en danger, mais cela rendra les athlètes plus critiques face à la qualité des organisateurs de courses IM 70.3
C’était alors très intéressant de voir ce que le passage d’une course en Ironman 70.3 allait provoquer.
Qu’est ce qu’on y a gagné?
– Un plateau de pro international, même si il était assez petit, Magali tyssere, Sam McGlone et Tim O’donnel qui sont au top de leur sport étaient présents. Pour moi, je trouve que c’est une valeur ajouté importante de pouvoir les croiser durant la course à pied et de pouvoir leur parler après leur course.
– Des spots pour Clearwater, la multiplication des courses 70.3 raréfie le nombre de places alloués au groupe d’âge et cela devrait améliorer la crédibilité de cette course malheureusement, il y a un désintérêt total pour cette évènement dans certain groupe d’âge. J’ai remarqué que les places étaient très cheres à obtenir pour les plus jeunes et à partir de 35 ans, les gens sont tellement concentrés sur les ironmans que cette course ne les intéressent plus parce qu’ils veulent aller à Kona ou il préparent IM florida ou Arizona. Il y a eu un spot qui a été tout simplement donné à un participant parce qu’il l’a réclamé même si ce n’était pas une place pour son groupe d’âge. Je crois réellement que WTC devrait instaurer un programme comme pour les pros limitant à 8% mais cela impliquerait un système trop complexe… Alors oui, Clearwater ne signifie plus grand chose pour les nord-américains avec le nombre de courses ici, un québécois à 4 fois (courses à moins de 600km) la chance de se qualifier alors qu’un français n’a aucune course dans son propre pays.
Qu’est ce qu’on a perdu?
Beaucoup!
Son esprit!
L’année dernière, il y avait un petit quelque chose de différent. Des pancartes avec des proverbes loufoques que l’on pouvait lire durant la course à pied. Des spectateurs complètement fou qui vous criaient dessus comme si vous étiez Lance Armstrong dans l’Alpe d’huez. Cette course était une rencontre pour tous les meilleurs clubs de la Nouvelle Angleterre, ou une ancienne championne du monde Ironman venait faire un aquabike incognito… Cette année les participants étaient très ironmans… dans le sens Newton aux pieds, cervelo et tous le tralala… certains comprendrons.
Les webcams sur le parcours
Les goodies
Comme toute course IM, on vous donne toujours le t-shirt le plus laid possible, alors que tous les beaux à l’image de l’évènement sont en vente. Et non, je ne pense pas que ce soit une coïncidence.
L’année dernière ils offraient plus, soit deux t-shirt, un de la course et un remis aux finishers en coton biologique, surement le seul t-shirt que tu pouvais mettre pour aller faire ton épicerie sans passer pour un sportif. Ils donnaient aussi une bouteille en acier.
Cette impression de faire le juste assez
Toutes les courses Ironman répondent à un cahier des charges et j’ai souvent l’impression qu’ils font le strict minimum. Le nombre de licences attribuées par ironman interdit à des marques d’être vendues sur le site. De ce fait, l’expo ne peut pas être plus grande… On avait vraiment l’impression que tout était fait pour assurer au maximum la rentabilité de cet évènement.
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Alors oui, je trouve ça dommage que cette course perde son esprit, tout cela devrait me faire devenir un anti-ironman mais ce n’est pas le cas. Même si je suis critique face à cette course, elle reste magnifique et un passage obligatoire pour un Québécois.
Le but de cette critique est de souligner qu’une course brandée comporte tellement des restrictions qu’elle fini par être formater et perd une certaine saveur. Je suis certain que tout cela est indépendant de Keith Jordan.