Alexandre Ricard se fait trimer.

 

Alexandre Ricard
Alexandre Ricard

Alexandre Ricard

du club Tri-O-Lacs et membre de l’équipe du Québec de triathlon s’est essayé cette année à la distance 70.3.

En même temps que de cumuler les podiums en élite sur le circuit québécois (1er sprint élite Triathlon de Drummondville, 3e triathlon élite olympique de Tri-Memphré et de Mont Tremblant), il s’est qualifié dès sa 1ère année pour le championnat du monde 70.3 dans la catégorie 20-24. Clearwater était seulement son 3e triathlon en distance 70.3 et il monte encore une fois sur le podium dans la catégorie 18-24 ans et prend la 37e place toutes catégories confondues. Ces résultats augurent un avenir prometteur dans cette distance

Interview vérité en partenariat avec notre grand frère, Triathlon Québec

Tu as pris la 3ième place dans les 20-24 au Championnat du Monde de 70.3 à Clearwater, peux-tu nous résumer ta course et ton sentiment sur ta performance? Étais tu toujours capable de connaître ta position dans la cour
se?

Le 13 novembre avait lieu mes premiers Championnats du monde de Demi-Ironman à Clearwater. Mon départ était à 8h00 et j’ai eu un excellent départ afin de bien me positionner dans l’eau. Par la suite, je suis resté dans les pieds d’un petit groupe et j’ai pensé à rester efficace jusqu’à la fin de la natation pour terminer la portion natation en 9e place dans ma catégorie.

À la portion vélo, j’ai eu un départ plutôt lent, car les 40 premiers kilomètres étaient vent de face avec deux petites côtes et je ne voulais pas brûler trop de cartouches en début de parcours. Je me suis donc fait dépasser par plusieurs athlètes de ma catégorie dans cette portion. Par contre, les 50 derniers kilomètres étaient très rapides avec des sections au dessus de 50km/h et c’est dans cette portion que j’ai remonté un peu pour terminer le vélo en 17e position à 40.6km/h de moyenne.

Dès le début de la course à pied, je savais que j’avais très bien géré ma course, car c’était la première fois que je me sentais aussi bien après le vélo. J’ai donc, utilisé ma force à son plein potentiel pour faire une remontée  jusqu’à la 3e place avec un temps de 1h17:55sec.  Après la course, je n’avais aucune idée de ma position finale, mais je me doutais que j’étais dans le top 10.  C’est lorsque je suis allé à l’hôtel que j’ai vu que ma mère m’avait texter  ma position finale.

 

Est-ce que tu t’attendais à te placer aussi bien?
Je m’étais donner comme objectif de terminer dans le top 10 et je savais que pour terminer dans le top 10 je devais faire une course sans faute, donc pour moi terminer 3e ce fut une grande surprise.

 

Est-ce qu’on peut dire que le niveau est plus faible en 70.3 qu’en Olympique?

C’est certain que passer d’une course ITU ou Championnat Canadien au 70.3 en tant que groupe âge, le niveau est beaucoup plus faible.  Mais, je crois que chez les pros le niveau est comparable aux courses ITU.  Pour ce qui est des coupes du monde et les W series je crois que c’est une coche plus haut que les 70.3.  

 

On dit que la longue distance est un sport de vieux, faut-il dire que tu es un jeune vieux?

À 22, je suis un des jeunes triathlète qui ce lance dans la longue distance donc oui je suis un jeune vieux.

 

Quelles étaient tes impressions face à une course de cet envergure et tes impressions sur l’organisation?

J’étais très heureux de participer à un évènement aussi gros et je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je fus très impressionné de l’organisation.  Le seul point négatif est le parcours étroit en vélo.

 

Il y a un débat éternel entre l’élite ITU et l’élite longue distance, on dit souvent que les ITU ne roulent pas fort en vélo à cause du drafting et que cela se résume à une course de natation et de course à pied et que les longues distances sont a l’opposé. Maintenant que tu as fait les deux, qu’en penses tu ?
C’est certain qu’un triathlète qui n’est pas fort en vélo peut bien performer en ITU, mais en 70.3 il risque de trouver le temps long.  Donc, lorsque tu fais des ITU tu peux en quelque sorte négliger le vélo comme en 70.3 tu peux négliger la natation, mais il reste qu’il y a d’excellents cyclistes en ITU qui pourraient très bien faire le saut en 70.3.

 

Quel a été l’élément déclencheur qui t’a donné le gout de faire du 70.3?
J’ai décidé de tenter ma chance en 70.3, car je me débrouillais assez bien en vélo et je savais que si je pouvais bien courir off de bike je serais un des coureurs les plus rapides.

 

T’es-tu découvert une nouvelle passion pour la distance 70.3? Risquons nous de te revoir l’année prochaine sur la distance?
J’ai définitivement une nouvelle passion pour le 70.3 et c’est certain que l’année prochaine je serai de retour sur le circuit, mais cette fois en tant que pro.

 

Est-ce que tu penses être plus doué pour le 70.3? Est-ce que tu penses que ce type d’effort te convient plus?
Effectivement, je crois être plus doué pour le 70.3, car la natation est beaucoup moins importante.  Et le type d’effort me convient plus, car j’adore le fait qu’il y a une stratégie et un plan de match que tu dois respecter pour bien performer en 70.3.

 

Il semble que les athlètes fort en ITU ont énormément de succès en 70.3. Penses-tu que le type d’effort est finalement assez similaire?
Les athlètes fort en ITU on du succès en 70.3, car ils ont beaucoup de vitesse et il leurs reste qu’à faire plus de volume.  Par contre, je ne trouve pas que l’effort est similaire, car en ITU l’alimentation est beaucoup moins importante.  Il est possible de faire un olympique avec seulement quelques gorgées d’eau et un gel, tandis qu’en 70.3 si tu fais cette erreur tu risques de terminer en queue de poisson.

 

As tu changé tes méthodes d’entrainement spécialement pour Clearwater ou ton volume pour ta saison en Olympique est déjà suffisant.

Après Kelowna, j’ai augmenté progressivement mon volume jusqu’à 3 semaine avant Clearwater.  Lorsque j’ai fait Rhodes Island au mois de juillet, je me suis fié à mon volume d’olympique et ce fut loin d’être suffisant.  

 

Si je ne me trompe pas, tu as mis beaucoup d’emphase sur ta natation entre la saison 09-10, est tu satisfait de tes progrès et est-ce toujours une grande préoccupation cette saison?
La saison dernière, je me suis un peut amélioré à la natation et je suis quand même satisfait de mes progrès.  Cette saison, c’est encore un aspect sur lequel je vais travailler, car je compte faire encore le circuit élite.

 

Puisque tu étais blessé lors de Coteau-du-lac ’10 et vu ta première position à Drummond plus tard cette année, tu dois avoir hâte de te comparer au reste de l’élite québecoise sur distance olympique, à quel point cette coupe pan-américaine est importante pour toi?
Coteaux-du-lac est une course importante pour moi, car cette course est une excellente préparation pour les Championnats Canadiens et me permettra de me situer par rapport aux autres athlètes Canadiens.

 

Quels sont vos rapports entre co-équipiers de l’équipe du Québec? De l’extérieur vous semblez être un bon groupe.
Oui, nous sommes un très bon groupe et nos rapports sont amicaux et nous adorons tous le camp en mars en Arizona, car nous avons l’opportunité de faire des entraînements de qualité avec les meilleurs au Québec.

 

À quoi ressemble une semaine type de ton plan d’entraînement, préparation dans chaque sports?
J’ai environ 4 à 5 natations, 4 vélos, 5 à 6 courses et un entraînement de musculation

 

Es-tu un accro des chiffres en course ou à l’entraînement (wattage, HR, VAM, PAM et toute la panoblie)?
J’adore faire du testing, donc oui j’adore les chiffres.  Par contre, j’ai seulement une Garmin comme outil d’entraînement.

 

Volume ou intensité?
Je suis plus du type Volume, car je suis de ceux qui croient que l’intensité est une façon de sauver du temps en négligeant la qualité.

 

Cross-fitting? Oui on non?

Oui, un peu.

 

La technique de course a pied, ca s’apprend ou c’est naturel?

La technique de course à pied ça s’apprend, car dans mon cas c’est ce que j’ai fait.  Il y a 3 ans j’attaquais encore du talon, ce fut difficile de changer ma technique, mais j’y suis arrivé.

 

De quoi a l’air ta séance de training préférée, tout sport confondu?
Ma séance préférée est 10x 1km pace de 10km départ sur 5min sur la track.

 

Quelle est ta force qui fait que tu te démarques selon toi?
La course.

 

Quel est ton point faible?
La  natation

 

Pour faire suite à ta performance à la classique du parc Lafontaine, qui fait de toi un des coureurs les plus rapides du québec, à quoi est-ce qu’on pense en enchaînant 10 kilo en 3’11” de pace?

On pense à garder une technique optimale et on espère ne pas flancher dans les derniers kilomètres.

 

On a tous remarqué que tu cours toujours avec ta casquette de cycliste. Y-a t il une histoire derrière cette casquette? Une superstition? Ou tu as juste plus de style que les autres :-p?

Effectivement, je cours toujours avec ma casquette française des jeux, car je suis rendu trop rapide pour courir avec une casquette conventionnelle, elle ne tient pas en place…hahaha. Non en fait je trouve juste cela plus confortable.

 

Quel sont tes objectifs sportifs à moyen et long terme?

Mes objectifs à moyen terme sont de faire un top 10 au championnat canadien élite et de me qualifier pour Vegas en tant que pro.  À long terme, j’aimerais faire un podium au championnat du monde de 70.3 en tant que pro.

 

En dehors du triathlon qu’est-ce qui meuble tes temps libre, des etudes?

Je suis Massothérapeute chez Action Sport Physio et je suis très chanceux d’avoir des Boss qui m’encouragent à fond dans mon sport.  Donc, merci à Éric, Maxime et Patricia.

4 commentaires
  1. Excellente entrevue!!!

    Très impressionnant d’ailleurs le jeune vieux! J’ai pu le voir de (pas trop) près au duathlon de la Mauricie et il avait vraiment une grosse coche sur tous les autres en course à pied!