Que faire de sa base aérobique cet hiver?

Atlas Race - Le modèle de course approuvé par Trimes
Atlas Race - Le modèle de course approuvé par Trimes. Source : atlassnowshoe.com

Pendant que certains opteront de farter leurs skis de fond, d’autres s’enfermeront dans leur caverne de douleur en préparation pour affronter leurs défis respectifs en 2011.

Depuis les derniers hivers, un nombre croissant d’athlètes attendent impatiemment l’arrivée des premières neiges pour chausser leurs raquettes.  Loin du stéréotype des modèles en bois et des ceintures fléchées, une nouvelle génération d’athlètes d’endurance participent à des courses hivernales équipé de modèles avec des cadres en en aluminium et des crampons en titane.  De plus, certains organisateurs proposent des séries de courses aux quatre coins du Québec.

Puisque Trimes.org est tellement précurseur et avant-gardiste, nous vous offrons un guide Course en raquette pour débutants.

Je n’ai connu que les raquettes en bois.  Quelles sont les options pour un néophyte qui veux essayer pour la première fois?
Deux marques semblent dominer le marché :

1) Atlas, compagnie américaine offre deux modèles intéressants.  Le modèle, Race offre un poids plume avec son cadre en aluminium, des crampons en titane et un harnais flexible et minimaliste. C’est le modèle que j’utilise et il est approuvé Trimes.  Le modèle Run est identique en fonction, mais offre un harnais plus durable et les crampons sont en aluminium.  Le Run est plus lourd, moins cher et plus durable.  C’est le modèle le plus polyvalent et je le suggère aux coureurs qui comptent accumuler plusieurs Km en entraînement et les utiliser en compétitions.

Cadre de course de la marque Dion
Cadre de course de la marque Dion

2) Dion, également une compagnie américaine offre un modèle fort intéressant – fabriqué aux USA.  L’intérêt vient du fait que les coureurs ont la possibilité de choisir la dimension du cadre, du harnais ainsi que la longueur des crampons qui répond le mieux à leurs besoins.  J’en ai déjà vue lors d’une course et la qualité de construction est irréprochable – à un prix très semblable au modèle Race d’Atlas.  Le seul problème, c’est que les Dion sont seulement disponible via le Web.  Je ne les ai jamais porté alors je ne suis pas en mesure de commenter sur leur durabilité.

Alors mes raquettes de randonnée sont à éviter?
Impossible de courir avec les modèles destinés à la rando.  Les dimensions sont trop importantes pour permettre une foulée efficace et leurs harnais ne sont pas flexible (bonjour les entorses).  Mais c’est principalement leur poids monstre qui les rend inutilisables.

Comment on s’habille pour une course en raquette?
Comme pour courir un 10 Km sur route en hiver.  Le principe des multiples couches vestimentaires s’applique toujours.  Une base qui absorbe la transpiration, une couche isolante et une couche pour couper des intempéries.  Par contre, l’hiver, à -10C, je cours un 10 Km en shorts, une couche de base, des gants minces et tuque ultra mince pour absorber la sueur.  N’oubliez pas que la course en sentier vallonné décoré de neige profonde augmente considérablement l’effort par rapport à une course sur route.  Règle générale, il faut avoir froid sur la ligne de départ.  Mais le plus gros problème que je vois chez les débutants se trouve au niveau des chaussures.  J’ai essayé plusieurs combinaisons et voici celle que j’ai retenue:

  • Leggins moulant qui ne colle pas à la neige (fini extérieur non-brossé)
  • Chaussette ultra mince en synthétique
  • Chaussure neutre de type racing flat approuvée Trimes (Brooks Mach 12 dans mon cas).  Les chaussures avec correction sont à proscrire pour éviter les entorses sur terrain accidenté.
  • Couvre chaussure de vélo imperméable par dessus les racing flats
  • Ruban adhésif (duct tape gris) autour de la cheville et des orteils pour immobiliser le tout (sans farces – ça fonctionne la durée d’un 10 Km).
  • TRÈS important: ne pas trop ajouter de tension sur le harnais.  Les sangles couperont la circulation et vos pied vont geler, peu importe l’effort.
  • Je ne suis pas amateur de guêtres.  C’est lourd, encombrant, ne respire pas et la neige fini toujours par y entrer en courant.

Je sais que vous allez me dire que vous avez froid aux pieds et bla bla bla.  J’ai déjà fait une course à -20C avec des petits sachets chauffant HotPocket entre les chaussures et les couvre-chaussures.  Cela fonctionne très bien!  Pas besoin de bottes de rando ou de Sorel pour la durée d’une course.  Pour la traversé des Chic-chocs, c’est une autre histoire.

Peu importe le matos que vous choisissez, assurez-vous de ne rien essayer pour la première fois en compétition.  N’ayez pas peur du duct tape et d’être un peu inconfortable.  Un 10 Km, c’est supposé faire mal!

Parfait!  J’ai le bon matos et j’ai hâte à ma première course.  Par où je commence?
Pour les athlètes situés en Outaouais, l’excellente série Mad Trapper, organisée par Mike Caldwell demeure la seule et unique option.  Les sentiers sont accidentés et les coureurs ont le choix entre un parcours de 5 ou de 10 Km.  Le parcours est différent pour chacune des quatre courses de la série, mais les distances sont toujours les mêmes.  Le prix d’inscription est fort accessible et on économise d’avantage en s’inscrivant à plusieurs courses.  De plus, le prix d’inscription vous donne droit à un copieux repas dans un chalet rustique.  On accumule des points au cours de la série.  Le coureur (et la coureuse) qui accumule le plus de point sur 10 Km gagne une paire de raquette Atlas Race (350$).

Les coureurs en Estrie et en Charlevoix peuvent participer à la série Course en forêt.  Je n’ai jamais participé à leurs courses alors je ne peux pas en dire long sur l’organisation.

Les montréalais peuvent aussi faire une course en raquette – et s’y rendre en Métro!  La course des Tuques Bleues, organisée sur le Mont-Royal, remonte au 19e siècle.  C’est même un triathlète connu qui a remporté les deux dernières éditions.

RaquetteQuebec.com offre aussi une liste des événements de raquette pour 2010-11.

9 commentaires
  1. Bon, j’ai corrigé une coquille est les commentaires sont disparus! Mea culpa. On ne vous censure pas, je le jure!

  2. moi ma question était, est-ce que ca modifie ta technique de course? C’est drole mais lorsque qu’on regarde la video… on voit du monde descendre très vite (= bonne technique de course) alors ca m’épatte un peu…

    1. Oui et non. Les coureurs qui ont une foulée courte et une cadence élevée n’auront aucune difficulté à s’adapter – surtout avec les raquettes ci-haut. La beauté de ce sport est dans sa simplicité! Par contre, les coureurs qui prennent de longues enjambées et qui attaquent du talon devront ajuster leur foulée – comme ils devraient le faire en sentier pour éviter les entorses sur une surface accidentée.

  3. Pour mon commentaire… je mentionnais qu’il existe une autre technologie de raquette qui semble encore mieux que les raquettes à attelage traditionnels. C’est la raquette Step-in de TSL (modèle TSL 305 Step-in Nordic). Ça te donne une super bonne liberté de mouvement et tous les premiers au Pentathlon des Neiges utilisent cette raquette.

    Ce modèle permet de fixer directement ta chaussure de course préférée à la raquette en insérant une tige de métal dans la semelle. (La boutique « Le Coureur Nordique » à Québec offre la transformation de vos chaussures de course).

    Le fait d’éliminer les sangles traditionnelles font que la raquette est ultra-légère: environ 800g comparativement à plus de 900g pour la Atlas Race qui est déjà une raquette ultra-légère.

    1. JP… il serait temps que tu commences a écrire pour Trimes la la la…
      on veut notre article sur le ski de fond la!

      Sinon, on te supprimes l’acces au site :-p

    2. JP, l’idée derrière cette technologie est intéressante. Mais j’y vois plusieurs inconvénients. Le premier est au niveau des modifications des chaussures. Je vois mal mes chaussures XC Streaks ou mes Mach 12 résister aux modifications exigées. J’ai également vu que TSL offre une chaussure adaptée à la fixation. Mais à 530 gr. elle ne sont pas une option plausible pour la compétition.

      Mais le plus gros problème demeure au niveau de la fixation qui pivote seulement sur une axe. Si on court sur terrain accidenté avec une pente transversale (off-camber), la cheville doit compenser. C’est une entorse garantie. Par contre, sur un parcours plat et damé (comme celui du Pentathlon), cela pourrait fonctionner. D’ailleurs, le Pentathlon se gagne sur les étapes de ski, de vélo, et de patin. Toute proportions gardées, l’étape de raquette est très courte.

      Ceci dit, je ne les ai jamais vu en boutique ni en compétition, alors tout ça reste théorique. Chose certain, je déconseille ce modèle pour des parcours accidentés comme celui du Mad Trapper.

      Si tu as de l’expérience avec les TSL, j’aimerais bien connaitre tes impressions.

    1. Je n’ai pas encore cette raquette, je prévois en faire l’achat dans le temps des fêtes, je pourrai donc vous faire un petit compte rendu après quelques utilisations. Pour la durabilité, c’est certain que la chaussure doit finir par faiblir, mais le système à tellement l’air d’être efficace!

  4. Moi je veux essayer. C’etait un de mes projets pour cet hiver.
    Mais on verra.

    Je suis convaincu que c’est un bon « cross training » et ca fait travailler des muscles qui ne travaillent pas d’habitude, globablement ca doit etre bon pour la CAP.

    Ce n’est pas pire que de bosser sur un Tacx et de ne pas travailler sa technique de cyclo … pendant l’hiver 🙂