Paula Findlay est victime d’anémie.

La nouvelle vient de tomber sur son blog. Paula Findlay a un taux de fer anormalement faible et elle a donc décidé de ne pas participer à la grande finale WCS à Auckland. C’est un dur coup puisqu’elle souhaitait vraiment revenir en force à cette course afin d’oublier son échec à Londres et pouvoir enfin tourner la page.

Beaucoup de personnes se sont posées des questions sur sa responsabilité dans sa contre performance à Londres. Son ancien entraineur a été pointé du doigt par Simon Whitfield. Patrick Kelly à d’ailleurs quitter le pays pour aller coacher en Asie.

En fait, chez trimes, on est vraiment étonné de son honnêteté. Il aurait été facile de dire qu’elle a pris la décision de se retirer d’Auckland afin de se reconstruire pour l’avenir. Elle souvre donc d’un manque de fer dans son sang. C’est quelque chose qui est fréquent chez les athlètes en endurance et encore plus chez les femmes en pré-monopose. En fait, c’est tellement fréquent, que les athlètes féminins de ce niveau sont très suivis parce que cela est toujours accompagné par une grande fatigue.

Par chance, le directeur de Triathlon Canada, Trivett nous affirme qu’elle n’est pas responsable, “that this is something that was outside her control and something she had no responsibility for.”

Malheureusement pour lui, c’est dernier mois sont très politiques…

Après avoir vérifier avec quelques spécialistes, ce n’est pas si simple.

Le problème dans cette annonce, c’est que cela fait très mal paraitre tout son entourage. Dans le sens que l’anémie n’est pas une fatalité mais quelque chose qui est très facile à surveiller et à corriger avec des suppléments et une bonne nutrition. C’est pourquoi, certains se posent de plus en plus de questions sur son suivi et même de son professionnalisme.

Voici ses propos, “Unfortunately the numbers came back with some of the lowest iron levels that the doctors had ever seen. It is a simple but quite serious problem that likely had a huge impact on my race in London, and got overlooked because of the focus on healing my injury.”

Dans le cas de Paula Findlay, on ne parle pas d’une athlète qui est abandonnée à soit même, mais d’une fille qui est suivie et qui profite de nombreux programmes fédéraux et de nombreuses ressources.

Nous faisons tous des erreurs, le but de cet article n’est pas de la discréditer. Nous espérons plutôt que tout cela parlera à nos jeunes qui poursuivent leur rêve dans l’excellence parce que la moralité de cette histoire est qu’il faut être proactif et curieux de tout afin d’éviter les erreurs des autres. C’est aussi à vous de comprendre l’importance d’avoir un bon entourage et des bons spécialistes à vos services.

Tout le monde doit tirer des lecons pour que cela n’arrive plus.

Nous espérons sincèrement revoir Paula Findlay à son meilleur la prochaine saison.

7 commentaires
  1. C’est aussi pour eux une occasion de blâmer son anemie pour sa mauvaise performance! C’est clair qu’on ne fait pas des prises sanguines a tout le monde non plus de maniere reguliere a moins que la personne ai des symptomes.
    Ca va etre interessant de voir comment elle va repondre : elle va guerir et revenir ou bien ca va etre la goutte qui fait devorder le vase et elle arreter?

    Eric C

  2. J’ai déjà commenté pas mal sur facebook, mais disons à priori que normalement:

    1. Paula ne devait pas performer fort fort à l’entraînement et dans les courses de moindre importance (premier indice)

    2. L’entraînement aurait du tenter de diagnostiquer les problèmes de performances en question.

    3. Donc il aurait du suivre une piste, laquelle normalement devait l’amener à conclure en un problème au niveau médical: Dépression du système nerveux central (Syndrôme de sur-entraînement); et ou un épisode anémique et ou une mononucléose et ou un syndrôme de fatigue chronique et ou etc…

    T’sé, un moment donné, quand tu travaille avec les athlètes parmi les meilleurs au Canada, pis que y a rien. Mais là vraiment vraiment rien qui marche, une visite chez le médecin s’impose. Mais tout ça s’inscrit normalement dans le cadre de la petite analyse que l’entraîneur doit faire, c’est SON travail d’expliquer pourquoi SON programme ne fonctionne pas.

    La job de l’athlète c’est de bien manger, elle a peut-être mal fait sa job je sais pas trop, mais n’en demeure pas moins que le programme du coach ne devait pas du tout fonctionner, et donc normalement ce pépin somme toute très fréquent aurait du être intercepté.

    Je recommande systématiquement à tout athlète sérieux une formule sanguine au moins 1 fois l’an, mais idéalement 2 fois l’an.

    Prévoyez 40-60jours avant la période pour laquelle vous jugez important d’être prêt, puisque ça prend environ 40 jours pour un Globule rouge qui vient de naître de parvenir à pleine maturité.

    Ça me rappelle également un autre conseil hyper important. Votre sang, si vous êtes sérieux, gardez-ça pour vous. Sinon, si vous faites un don (donc typiquement 500ml), prévoyez au moins 3 mois avant la date à laquelle vous désirez être prêt. On peut pas être contre la vertue, mais un minimum de planification s’impose lorsqu’on provoque par nous même, une chute importante de notre taux d’hémoglobine.

    Également, si vous êtes végétariens… Oui oui je sais, vous êtes excellent dans cette matière, l’anémie c’est pas pour vous, vous connaissez votre végétarimes parfaitement, mais au cas où…. Une petite formule sanguine c’est vraiment pas un luxe si vous bouffez aucune viande rouge.

    Charles

    1. Oui mais ce qu’on ne sait jamais, c’est si l’athlète est vraiment gérable, écoute les consignes etc…

      Aussi, il ne faut pas oublier que Paula a quitté 2 moins avant les jeux Patrick Kelly. Alors, elle était dans un flou.

  3. On s’entend aussi pour dire 1 mois avant la course l’athlète est en période d’overeachiing et qu’ il est logique de voir une baisse de perf à l’entraînement. L’inverse serait plutôt inquiétant. S’entraîner pour performer à haut niveau, c’est aussi accepter de prendre des risques et de fleureté constamment avec les limites de l’organisme.

    1. PY, j’crois pas qu’elle se soit retrouvée comme ça all of a sudden.

      On peut se retrouver à ce point anémique en 30 jours suivant une perte de sang importante probablement, mais sinon, si c’est une question d’hygiène de vie, là c’est une autre affaire.

      J’ai pris bien soin d’être nuancé dans mon texte, comme j’essaie de le faire généralement. Et donc ce que j’ai voulu dire par *quand y a vraiment. Mais là vraiment rien qui marche*, bien elle est là la nuance entre over-reaching et une condition qui peut être médicale.

      Tiens, je sais que les coachs en général détestent cet article, comme je l’ai détesté moi aussi quand je l’ai lu la première fois.

      http://www.roble.net/marquis/coaching/rushall7.html

      @Alex, d’accord avec toi.

      1. En passant aussi PY (Alex le sait, j’l’ai écrit sur son FB), j’parle j’parle, y m’est arrivé la même chose cet été. Mais à ma décharge, j’connaissais pas l’athlète.

        Ce que je peux te dire, c’est que les symptômes, c’tait pire que de l’overreach. J’rentrerai pas dans les détails, mais mon premier réflèxe a été de soupçonner un troube l’ordre nerveux (syndrôme de surentraînement peut-être), t’se quand tu connais pas l’athlète. Une med student faque tu te dis ouin j’ai moins à m’en mêler.

        Mais en gros, y répondent pas bien du tout à l’entraînement. Le repos donne pas grand chose, t’es plafonné kek part, et ça stall là. Stallé raide.

        Un m’ment donné, même en pré-taper si ça chire trop t’sé, trop proche de l’événement, j’sais pas toi, mais moi j’peux recommander un jour off suivi d’un petit recovery day. Pis là si ça repogne pas pentoute, mais là pas pentoute. Bien faut que tu te pose des question un peu là là. Et selon le travail effectué avant, t’sé t’es parmi les meilleurs au monde, sur de la DO en plus, pas sur le long, ton CTL est dans le plafond, t’as de la place un peu. Faut s’attendre à un minimum de qualité.

        Si tout chire et que même 3 jours off marche plus. Wo. Mais à 3 semaines de la A race tu fais quoi?

        Tu recommande un test de mononucléose, tu suggère un surentraînement? Bien non, faut y aller délicatement.

        Mais moi ma conclusion c’est simple, systématique. Point. Formule sanguine quand l’athlète part en couille et qu’il répond plus bien au stimuli d’entraînement, surtout à des jours off, surtout si dans le passé il a toujours bien répondu à des jours off dans de telles circonstances (ie, pré-taper)

        En gros c’est ça. C’pas simple, mais quand la santé est en jeu, faut être prudent. ET pas être certain à 100% que ça fait partie du processus normal d’entraînement.

        Charles