À la découverte du Tri de l’autre Bord > Premier course à label IM (Mooseman 70.3)

Texte de Arnaud (Nono) qui est en mode apprentissage du triathlon made in USA/Canada.

Demain à lieu mon premier triathlon de la saison et mon premier label IM. Je ne sais pas pourquoi mais je m’attendais à être impressionné par la machine Ironman. Que fut ma surprise, lorsque je suis arrivé au retrait des dossards et que je me suis rendu compte que l’organisation était digne d’un petit triathlon de campagne sans ses stands IM. L’ambiance y est très bonne enfant, les bénévoles très chaleureux, le décor magnifique. Que demander de plus? Le prix peut être? Une température un peu plus clémente mais, le soleil est là, c’est le principal.

Sur cette course, nous sommes 6 Trimeux malheureusement 1 sera DNF pour insolation et indigestion de beurre de peanuts, confiture et banane!

Nous y voilà, levé 4h du matin, confiant, estomac rempli prêt au combat. Je ne mâche pas mes mots quand je parle de combat vu la difficulté de l’épreuve. La veille, j’ai pu repérer une partie du parcours mais des surprises m’y attendaient.

Nat: La natation se fait dans un super lac par vague de tranche d’âge, donc très peu de bagarre au départ. Ce qui me surprendra le plus est la vitesse de démarrage, j’étais plutôt à assister à des départ ultra rapide ou tu es dans le rouge direct, et là au contraire, c’était plutôt cool. Les temps au final ne sont pas si mauvais malgré mais impression dans l’eau. Pour ma part, avec ce départ relativement lent, j’ai peu bien me placer et prendre les pieds, j’ai voulu accélérer en suivant un gars me semblait plus rapide mais j’ai pas pris en compte le fait qu’il pouvait aller n’importe où du coup, je ne pense pas qu’on est tiré très droit, ça m’apprendra à ne pas tester mes poissons pilotes!

Vélo: Dans un parc où les vélos sont très resserrés, on va dire 50cm max entre chaque, il n’y a pas beaucoup de place pour ses affaires. Mais, c’est suffisant pour ce qu’on a à faire. Le début du vélo est plutôt rapide, nous enchainons les petites bosses pour arrivées à la grosse difficulté de la journée à faire 2 fois. C’est une bosse qui se passe en 2 partie avec une ascension finale très raide, je dirai aux alentours des 20%, ce qui fera au finale une escalade de 5km pour un % aux alentours des 5,3. Ce parcours est très difficile et on peut y laisser des plumes sans s’en rendre compte.  Perso, très beau parcours plutôt satisfait de mon vélo même si j’ai « craqué » sur les derniers 20km, j’aurai du un mieux gérer quitte à perdre quelques minutes.

CAP : Parcours composé principalement de bitume le long du lac, un seul mot magnifique. Le tracé semble facile au début mais très vite, il se complique avec l’enchaînement de bosse courte mais raides, elles seront fatales à ceux qui ne gèrent et partent trop vite, le parcours sera composé de 2 boucles. Les 2 boucles se font en aller/retour ce qui est super pour croiser les copains. Ce dont je n’avais pas l’habitude également c’était de voir les athlètes se retourner ou fixer les mollets afin de voir dans quelle catégorie d’âge se trouve le gars juste devant ou juste derrière. Pour ma part, première utilisation des miles, c’est long mais c’est long !!! Mais psychologiquement, c’est un peu plus rassurant car il y en à moins et les chiffres sont plus petits.  Après une bonne nat, un bon vélo, j’arrive sur mon point fort, je pars confiant mais très vite, un truc qui m’arrive depuis que je suis arrivé au Canada se produit, des crampes aux ventres, à chaque entraînement où je fais de la vitesse, elles arrivent, je n’arrive toujours pas à comprendre l’origine.

Passons ! Le mal de ventre s’installe assez vite, j’essaye de repousser le plus possible la pose toilette après le premier Uturn et la fin de la bosse, je décide de m’arrêter et essayer de me soulager. Je repars, le mal de ventre à diminuer, mais impossible de courir à plus de 12, à ce moment là, le mal de ventre n’est pas totalement le fautif, le physique aussi est à bout de force. Par peur d’avoir de nouveau mal au ventre, je ne prendrai aucun ravito jusqu’au 2ème Uturn, où la je tente de prendre une powerbar car sinon je vais finir à 4 pattes si ça continue, je crois qu’elle m’a sauvé, je suis tombé sur cookie and cream, c’était succulent. A partir de ce moment là, ça allait un peu mieux mais toujours impossible de passer les 12, les ravitos s’enchaînent ainsi que les verres de coca, et encore une fois comme sur ma dernière course, je me réveille pour les 3 derniers miles où la je vole carrément à 12,5km/h, je me sens renaître mais physiquement j’étais cuit. La course se finit enfin. Personnellement satisfait des 2/3 de la course, la dernière partie, j’espère le régler d’ici le mois qui arrive.

Cette course est dure mais vraiment exceptionnelle, je conseille à tous le monde d’au moins la faire une fois si ce n’est plusieurs.
Quand tu arrive dans un nouveau, tu n’as qu’une idée en tête et qu’une seule référence, alors tu fais des comparaisons constamment !!! Donc, si je veux l’appliquer à  la course de dimanche avec celles réalisées en France, voici ce qui en ressort (Pour information, c’est mon premier 70.3, donc toutes les courses faites avant non pas la même envergure, même si Sireuil, Vendôme, Vouglans sont de beau parcours le niveau général n’est pas le même):
L’organisation est la même, le prix très différent (mais c’est un label IM), les athlètes viennent de partout, c’est la première fois que je fais un MD (70.3) avec autant de monde sur  un moyenne distance/half mais le départ par vague fait que ça ressemble à ceux de la France. Le niveau était très dense avec quelque extra terrestres que j’ai vu me déposer ou doubler surtout à pied. Certes, le delta entre leur vitesse et la mienne était énorme du fait de ma lenteur mais je ne pense pas pouvoir encore rivaliser avec les meilleurs. J’ai vraiment été surpris par les jeunes, les 18-29, dont 2 avec qui j’ai posé le vélo et qui ont littéralement survolé l’asphalte (1h18 pour un 25/29 et 1h24 pour un 18/24), étant partis avec 8 min d’avance sur la catégorie 30/34, je n’ai pas eu trop le plaisir de voir d’autres fusées. Le niveau sur ce genre d’épreuve est réellement impressionnant surtout en course à pied, je me doute qu’il est le même sur les 70.3 Européen mais n’ayant jamais participé à l’un deux, je ne peux comparer. Quand à la natation, à part 2/3 poissons, je pense que le niveau est meilleur en France et en vélo, ça doit être comparable. En tout cas, ça motive bien pour la suite et ça montre le travail qui reste à accomplir. Personnellement, mon niveau ne m’inquiète pas car je suis au milieu de ma préparation, alors que certain sont en pleine bourre pour les IM qui arrivent dans le mois qui arrive. Bonne chance à eux.
Une chose est sur ne jamais se projeter dans un classement en prenant seul en compte les temps de l’année dernière, on peut avoir de très belles surprises 😉
Je remercie mes collocs de cabane, ce weekend a été vraiment plaisant. J’espère en refaire très vite.

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