Triathlon Québec, un virage à prendre. (trimes aussi…)

2012 est une année importante avec l’arrivée de la franchise Ironman sur ces terres. On sait déjà que ces courses seront des succès puisque le 70.3 et l’ironman affichent complet et ces événements devraient permettre de creer un intéret médiatique pour la discipline.

Malheureusement, chez trimes.org on craint que ces événements monopolisent le sport. Il y a des personnalités qui sont plus grosses que le sport, exemple parfait, les medias parlent d’ironman quand Pierre Lavoie fait Kona (on a rien contre lui), mais ne parleront pas de Peter Reid (ex-champion du monde Ironman – originaire du Québec) intronisé au temple du sport canadien. Autre exemple, les médias ignorent totalement les performances des filles comme Manon Letourneau, Annie Gervais ou Magali Tisseyre qui sont pourtant à la recherche d’une excellence athlétique bien plus élevée qu’essayer de gagner son groupe d’age et qui méritent selon nous plus d’attention mais les médias si traditionnels voient cela differement.

Nous ne sommes pas contre la venue d’Ironman, on ne veut juste pas se retrouver avec des pratiquants obnubilés par cette distance et qu’on oublie le reste comme le développement du sport auprès des jeunes (triathlon scolaire) et de notre élite (ITU). Ces deux aspects sont totalement ignorés par WTC.

Il ne faut pas se le cacher, Ironman va créer un buzz dans la province qui va faire augmenter le nombre de pratiquants par contre il faudra être en mesure de les encadrer et de ne pas être juste un sport à la mode. Surtout que cette popularité a permis à Ironman d’isoler le sport pour une certaine classe sociale avec des frais d’inscriptions à plus de 650$ pour une course (la fameuse loi de l’offre et de la demande).

D’ou l’importance d’une fédération solide avec une mission de populariser le sport et s’assurer de garder une accessibilité à tous et ne pas tomber dans cette dérive du sport business. Malheureusement, avec l’ironman, certains y voient une opportunité pour s’enrichir avec cette clientèle qui semble justement prête à dépenser sans regarder.

Dernièrement, Triathlon Québec a vu un grand nombre de départs, en fait c’est une fédération qu’il faut pratiquement reconstruire de zéro puisque le poste de président, coach de l’équipe du Québec, directeur technique et directeur communication sont vacants.

Il est important de préciser que les personnes qui ont quitté veulent tout de même s’assurer que la transition se fasse le plus facilement possible. Sans être dans le secret des dieux, on pense que tous ces départs viennent d’une démotivation générale causée par un manque de moyen. C’est un phénomène que nous vivons dans nos emplois respectifs. Lorsqu’a un certain moment, l’herbe semble plus verte chez les voisins, ta passion pour le sport ne suffit plus. Surtout quand tu es une personne avec du talent, il est normal de se faire débaucher.

L’avenir est présentement très difficile pour les fédérations puisqu’elles ont de plus en plus de difficulté a trouver du financement. Cela est causé par la multiplication des événements de levée de fond sportif. On voit des grandes institutions québécoises s’engager dans des multiples activités mais sont très peu receptives à aider des federations parce que leur visibilité est réduite et que cela ne génére par autant de capital sympatie. Il est d’ailleurs difficile d’accepter le fait que c’est si compliqué de trouver des partenaires alors que tout le monde semble pret à vendre leur mère pour s’associer à Ironman.

C’est ce que nous vivons aussi chez Trimes. Une certaine frustration.  Comme vous devez vous en rendre compte, nous publions de moins en moins par faute de temps et par faute de motivation. Pourquoi? Tout simplement parce que c’est beaucoup d’effort pour si peu de retour. Trimes n’a jamais généré de revenu  publicitaire. C’est un combat perpetuel pour avoir des nouveaux intervenants parce qu’on n’est pas en mesure d’offrir des conditions excitantes pour eux. Alors, il faut faire cela pour l’amour du sport, à moins que vous soyez une personne utopique, l’amour cela fini toujours pas changer de forme… Si rien d’excitant arrive… Alors, oui on préfère travailler sur d’autres projets… Cela ne signifie pas la fin de trimes mais a une mutation prochaine.

7 commentaires
  1. TQ fait beaucoup d’efforts, notamment par Objectif 226. C’est peu lorsque je compare au dynamisme de la Fédé Britanique de Triathlon, mais c’est un début.

    Malheureusement, on est toujours tributaire de la PUTAIN DE POLITIQUE qui prévaut dans les PUTAINS d’organismes sans but lucratif.

    C’est ma compréhension que les départs récents de chez TQ (d’énormes pertes selon moi) sont attribuables aux facteurs politiques.

    La seule façon de luter contre ça, c’est de tenter de se faire élire et de faire mieux.

    Charles

    1. Je viens de relire ton texte une 2e fois. Vraiment, et sans être dans le secret des Dieux moi non plus mais ayant tout de même échangé avec certaines personnes impliquées, c’est la politique qui a eu raison d’eux, et non le manque de moyens.

      La politique est souvent un frein au développement en général. Les organismes amateurs sont souvent très politisés. Ça sent la marde, mais c’est comme ça.

      Laisse les gens compétents travailler, à l’abris des putains de CA, et ces gens vont rester.

      1. Je crois qu’il faut faire attention parce qu’il y a plusieurs personnes et donc plusieurs profils et donc raison de départs. Je ne crois pas que cela se résume à dire que c’est une histoire de CA trop contraignant…

        Aussi, suite a ma réputation de syndicaliste du triathlon, TQ a toujours du conjuguer avec des critiques très stéréotypées.

        J’étais sur 2 comités de TQ alors je connais certaines réalités, et je peux t assurer que c’est rapidement décourageant avec le peu de moyen qu’ils ont alors que tout le monde s’attend a beaucoup d’eux. Et malheureusement, si ce n’est pas du hockey ou pour une cause, tu n’existes pas.

  2. Je faisais partie d’un comite de club de natation ici en Ontario …
    Association Sans But Lucratif aussi … et bien c’était complique !!

    Quelqu’un m’a dit un jour, que c’est plus facile de gérer une institution en tant que small business, plutôt qu’en tant qu’association sans but lucratif …

    Peut-etre est-ce le cas ici ?

    Mais bon quoi qu’il en soit, ici aussi chez Triathlon Ontario, la politique est loin de faire des heureux partout dans la province … malgré qu’il y ait bcp d’argent !

  3. j’aimerais juste souligner que les membres du CA de TQ sont des bénévoles qui travaillent dans l’ombre, qui mettent beaucoup d’énergie et de cœur dans le développement du triathlon au Québec sans reconnaissance ni compensation et ce, plusieurs heures par semaine.

    Il ne fait aucun doute pour moi que les changements auprès de TQ actuellement ne sont pas causés par le CA, au contraire. c’est une équipe dynamique et dévouée qui supporte les employés de TQ.

    1. X2

      Comme je l’ai deja dit, je trouve dommage que les fédérations au Québec soient juger comme des parties politiques et on entend beaucoup d’idées stéréotypés sans être dans les secrets des dieux.

      Y a beaucoup de bonnes volontés chez TQ et c’est important de les soutenir pour notre sport et non de juste penser à soi.