Les Québécoises Kathy Tremblay et Sara-Anne Brault dans les médias, ce qu’il faut savoir.

Ce week-end sera a retenir pour l’histoire du triathlon québécois puisque pour la première fois, 2 athlètes québécoises (enfin presque) sont montées sur le podium et même sur la plus haute marche! On tient à préciser par contre certaines choses qui risquent de nous distinguer des autres, un peu comme toujours.

Le triathlon dans les médias > Que cela soit RDS, TVA, Radio-Canada, tous ont passé des images et ont souligné la victoire de Kathy Tremblay et la troisième place de Sara-Anne. Non, ils ne sont pas tout d’un coups intéressé aux triathlons, c’est tout simplement la magie des fils de presse.

Est-ce que Sara-Anne Brault est québécoise? > Cela nous amuse de voir que pour les médias, la question ne se pose pas, c’est une fille de Lévis. En fait, dans la réalité tout est très différent, Sara-Anne est né au Québec mais elle a vécu en Manitoba. C’est la fédération manitobaine qui l’a pris sous son bras. Elle travaille toujours avec cette structure. C’est un détail important puisque dans le cas que Sara-Anne permette à une fédération d’avoir du financement en plus (sélection Olympique), le Québec n’obtiendra rien. Cela n’empêche pas que la famille Brault vient de revenir dans la région de la capitale.

Coupe du monde, coupe du monde? On ne veut pas retirer de crédit a Kathy Tremblay, bien au contraire, on est excité par son retour en force. Par contre, sa victoire est peut-être sur-évaluée. Évidemment, une victoire est une victoire, mais ceux qui sont familiers avec l’ITU savent très bien que les coupes du monde sont particulières et ne rassemblent plus les meilleurs plateaux possibles. On s’explique, l’ITU a un fonctionnement à deux plateaux, les WCS soit la série championnat du monde et les coupes du monde. La WCS a été créée pour inciter les meilleurs athlètes à être présent à 6 courses dans l’année. Une sorte de grand chelem. Les coupes du monde sont des épreuves dites de développement. Elles permettent d’obtenir des points pour avoir l’accès à des WCS. Cela signifie que les plateaux à ces courses sont en fonction des circonstances. Dans le cas de la course japonaise, les élites qui étaient à Sydney (la semaine dernière) ont retournés en Europe puisque l’action se déroulera principalement la pour les 3 prochains mois. Chez trimes.org on avait annoncé Kathy grande favorite tout simplement parce que les 7 filles qui étaient devant elle à Sydney n’ont pas pris le départ.

Une stratégie de course très différente? Autre fait qui est rarement souligné, dans des courses avec un plateau moins fort et moins nivelé, la course se déroule différemment, on ne voit pas un unique pack arriver en T2 comme on peut le voir en WCS. Cela signifie qu’une athlète avec un profil très complet fait la différence avec une fille plus forte en course à pied. Cela explique très souvent la non répétitivité des résultats.

Mais c’était quoi l’importance de cette course alors? Elle est primordiale pour le Canada afin d’amasser le maximum de points pour s’assurer d’avoir le plus de spots olympiques (le Canada passe de 1 à 2 sur un maximum possible de 3).

Mais, le plus important est la confiance, que cela soit Kathy ou Sara-Anne, l’exécution est primordiale pour bâtir des performances solides. On souhaitait voir Sara-Anne rebondir de son incident à Sydney (perte d’une chaussure en montant sur le vélo), et Kathy prouver qu’elle avait atteint une nouvelle étape.

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