Politique > le développement du triathlon universitaire Québécois en péril?

Un jour, la grève étudiante sera du passé. Chose certaine, les universités seront sous surveillance dans leur dépense. Des coupures devront se faire sur des aspects jugés non-essentiels. On peut déjà imaginer que les universités investiront moins dans leur visibilité, soit la publicité, leurs présences dans des salons. Sans oublier que certaines associations ont déjà montré du doigt la recherche, il faut soit disant tout repenser.

Sujet très peu abordé, mais on peut déjà s’inquiter du sort du sport universitaire qui devrait lui aussi finir par être montrer du doigt puisque certains peuvent le considérer comme non essentiel dans un cadre éducatif. Le sport est un moyen de mettre en avant son université et d’attirer des étudiants « sportifs ». En fait, au fil du temps, ces universités sont devenu des substitus de centres nationaux de haute performance.

Si l’on regarde notre sport, il n’y a pas d’égal à l’université Laval au point de vue des infrastructures, il est pratiquement impossible de trouver un équivalent non universitaire au Québec. Il était plus facile de les laisser faire que de monter un centre régional comme les autres provinces (qui sont souvent associé a des universités). Une dépendance s’est créé.

Il est d’ailleurs très difficile pour un sportif de continuer après l’obtention de son diplôme. Il n’y a d’ailleurs pratiquement aucun triathlète élite québécois (ITU – Drafting) qui n’est plus aux études.

Certaines universités québécoises aident même ses étudiants avec des bourses d’excellences. Le petit problème est que le triathlon n’est pas un sport universitaire reconnu puisque la saison estivale ne se tient pas durant la tenue des cours. Alors la tentation de faire sauter ce sport en premier sera grande.

Il est trop tôt pour se prononcer, mais on peut être inquiet.

L’ironie dans tout cela est que la ministre de l’éducation est aussi celle du sport. L’avez-vous récemment entendu parler de sport? Nous sommes rendu a un point ou des associations doivent se monter pour les exposer au sport à l’école… Permettant au passage de les exposer à quelques logos du secteur privé. Chose étonnante lorsqu’on sait que la publicité destinés aux enfants est interdite…

4 commentaires
  1. Vous apportez un point très intéressant. En tant qu’étudiant en faveur de la grève, j’espère franchement que les comités qui pourraient être mis en place pour dénoncer la mauvaise gestion dans les universités, ne pointeront pas du doigt le sport étudiant. Je considère franchement qu’il ne s’agit pas de dépenses inutiles. Néanmoins, pas dans des sports comme le volley, l’athlétisme, le soccer, la natation. Peut-être devrions-nous nous questionner sur la place que prend le football universitaire? Mais ça c’est un autre débat.

    1. Jean-Philippe, tu as aussi un excellent point, c’est la durée de vie de tous ses sports post-université. Une amie qui avait un très bon niveau en basket est venu s’installer au Québec. Elle n’a jamais été en mesure de trouver une équipe et un championnat pouvant l’accueillir et elle a du stopper son sport.

      L’athlétisme, le volley, le football, etc… ce sont tous des sports qui disparaissent après et c’est triste. Encore une fois, on paye cher l’omniprésence du sport professionnel.

      1. À Sherbrooke on paie cher pour avoir accès aux infrastructure de l’université : ils nous considèrent comme un source de revenu alors que plus de la moitié de nos membres sont étudiants