Special Olympique > Bilan de l’équipe canadienne, le cas Whitfield et Findlay, nous sommes tous responsables.

Désolé pour le retard, mais c’est un texte que je voulais absolument publier par sa pertinence pour l’avenir.

Comme vous devez le savoir, aucun miracle n’a eu lieu, Kathy Tremblay n’a pas eu la course de sa vie, d’ailleurs on se questionne encore sur certains aspects, on a même entendu certaines langues dirent qu’elle s’est laissé tomber, on n’est pas vraiment en accord, mais quand on l’entend dire qu’elle n’a aucun regret sur sa course… désolé Kathy, mais on ne comprend pas. Paula Findlay a terminé sa course dans les larmes et à la dernière place, complètement abattue, elle s’est rapidement victimisée pour être en suite défendue par Simon Whitfield.

On pensait que Simon allait venger Paula, malheureusement il tomba sur une sorte de dos d’âne installé pour cacher des fils électriques. Une sorte de faute d’inattention qu’un débutant fait en ne prévoyant pas les dangers. Il y a quelque chose de très ironique que le triathlète avec le meilleur palmares aux JOs finissent sa carrière comme celle-ci. Encore une fois, il existe des mauvaises langues disant que cela devait l’arranger de tomber parce qu’être porte parole met une certaine pression et le grand publique n’aurait pas compris de le voir finir 12ième… Si cela peut vous rassurer, Simon se serait cassé la clavicule dans cette chute, c’est la pire blessure pour un triathlète puisque cela signifie qu il ne peut plus courir et surtout nager pour un bon bout de temps. Cela l’élimine pour les 70.3 de fin de saison ou il aurait pu sans aucun doute prouver sa vitesse.

Quand à Kyle Jones et Bret McMahon, ils terminent 25 et 27. Malgré leur préparation si spécifique et leur planification sur plusieurs années pour les JOs. Il n’y a pas eu de magie, pas de progrès notable pour cette course en comparaison à leur performance en WTS. En fait, on est très déçu par leur natation, Kyle à terminé a 1:30 de Vargas et Bret à 1 minute.

Alors c’est quoi l’avenir? Kathy Tremblay avait déjà montré des signes de son intention d’arrêter le triathlon en 2011. Il semble clair qu’on ne la verra plus sur le circuit. Elle pourrait surement changer d’idée et vouloir revenir pour Rio 2016. Mais cela ne devrait pas être si fragile parce la relève canadienne existe.

Simon Whitfield ne sera plus là non plus. Il devrait faire quelques courses ITU puisqu’il a annoncé son souhait de faire les Commonwealth en 2013. On devrait surtout le voir en 70.3 et avec l’objectif de bien faire à Kona. On risque de voir un focus des médias changer vers la longue distance.

Soyons honnête, cela fait plusieurs années que Simon Whitfield est un homme politique. Il a une opinion sur tout et a des intérêts sur tout. Simon a eu des périodes plus chaleureuses que d’autres. Plus généreuses que d’autres. Maintenant que son temps est passé en ITU, il est entrain de se préparer une après carrière et commence a ne plus voir la nouvelle génération comme un danger à sa présence médiatique.

C’est d’ailleurs pour cela que nous souhaitons revenir sur le cas Paula Findlay. Elle est clairement la fille avec le potentiel le plus immédiat au Canada à continuer à gagner en WTS. Malheureusement, pour triathlon Canada, c’est avant tout les résultats olympiques qui rapportent (financement).

La réalité canadienne à Londres est qu’une Paula Findlay en santé était la seule membre de l’équipe pouvant faire le podium. Mais comme vous devez le savoir, elle a eu ses blessures à répétition en 2011 et 2012. Sa participation à Londres était sa rentrée en ITU après un absence de pratiquement 10 mois et encore…

Triathlon Canada est très secret, et beaucoup d’embuches se sont présentées sur son passage. Malgré sa blessure, Triathlon Canada lui a donné son spot en 2011 puisque c’était le seul espoir. Il y avait cette mentalité qu il fallait pouvoir laisser les athlètes s’entrainer dans leur coin, avec l’assurance de pouvoir faire les jeux… ils pouvaient se retirer du circuit WTS et faire de la surcharge comme jamais. On n’a plus vu nos canadiens après San Diego (critères pour la qualif aux JOs pour Kathy, Bret, Kyle… ou personne n’a réussi). Seul Bret a fait  Madrid puisqu’il devait lutter avec un portugais pour obtenir le 3ieme spot canadien.

Résultat, on s’est retrouvé avec une équipe canadienne en manque de compétition à Londres, ou ils ont tous fait des mauvaises natation à Londres à l’exception de Simon Whitfield. La nage en WTS est un critère qui est rapidement perdu. On peut d’ailleurs se questionner sur le refus de Paula Findlay de ne pas vouloir faire ITU Edmonton WC, dans sa propre ville natale puisqu elle a préféré faire une course avec des AGs à Vancouver!

Une leçon qui est claire pour l’avenir, le Canada ne peut plus se permettre d’être cette nation qui saute autant les courses WC et WCS. Pendant très longtemps on s’est fait expliquer que cela n’était plus possible pour Simon Whitfield à cause de son âge etc… le saut de courses n’a rien rapporté, au contraire. Surtout quand on voit les calendriers surchargés d’un Alistair revenant de sa blessure au pied ou encore d’une Spirig qui fait un 70.3 à meme pas 10 jours de sa course.

Après la course de Paula Findlay, elle s’est excusée. « Je sais combien de temps et d’argent ont été investis en moi. Je voulais tellement rendre les gens fiers, a-t-elle expliqué. Désolée, n’est peut-être pas le bon terme, mais j’étais tellement triste après ma course. J’ai été complètement honnête dans les entrevues qui ont suivi. » et Simon l’a défendu, « C’est si triste qu’elle se soit excusée. Elle n’a rien à se reprocher, elle a démontré tellement de courage depuis un an » allant juste qu’a donner des noms… « Paula n’a pas du tout à s’excuser après sa 52e place. Ce sont plutôt ses entraîneurs et conseillers Patrick Kelly, Debbie Muir et le Dr David Smith qui doivent prendre la responsabilité pour cet échec ». « Ç’a été mal géré du début à la fin. Le plan du Dr Smith, de Patrick Kelly et de Debbie Muir n’était pas bon, et ils devraient avoir le courage de le dire », a indiqué Whitfield.

Il faut faire attention dans tous ces propos, comme on l’explique souvent chez Trimes.org, le succès ne vient pas uniquement de la génétique mais plutôt du travail et des techniques d’entrainement. Pour gagner, il faut prendre des risques. Demandez à un elite ITU, tout le monde le sait que les Brownlees ou encore Gomez sont ceux qui travaillent les plus forts sur le circuit. Ils ne s’entrainent pas en Floride, à Hawai etc… mais ils restent dans leurs terres à courir dans les collines. Ils prennent des risques et se blessent. Alistair était incertain. À chaque année les tenors se blessent. Gomez avant Bejing, Norden, Snowsill, Spirig, Frodeno… ils sont tous passé par cela.

Cela peut sembler facile d’accuser son entourage puisque on demeure maitre de son destin.

Mais c’est qui le grand responsable dans tout cela? Nous tous.

À triathlon Canada pour avoir mis autant d’espoir sur Paula Findlay et en ayant mal géré l’attribution du spot olympique. En attribuant rapidement un spot de façon discrétionnaire, elle se mettait en danger dans le cas d une mauvaise forme. Elle avait comme échappatoire d’exiger une preuve de fitness… Elle pouvait imposer à Paula de faire Edmonton, ce qu’elle n’a pas fait. Après, entre les murs… un non selection aurait pu sonner comme un vengeance de son ancien entraineur. Reste que triathlon Canada aurait pu avoir se courage.

Evidement, le sport est jeune et on espère que la fédération abordera mieux cette problématique la prochaine fois.

Chez Trimes.org, on pense que Lauren Campbell ou Sarah Anne Brault aurait pu être finaliste à Londres.

À Paula Findlay, qui aurait pu décider de prendre les choses par elle-même au lieu de se laisser diriger par les autres. Elle aurait pu décider de se retirer des jeux sachant que d’autres filles canadiennes étaient dans une meilleure forme. Dans ce scénario, on comprend totalement un athlète qui refuse ce scénario. Elle est victime d’un clan qui a voulu la surprotéger pour prendre tout le crédit de son succès. On peut vous confirmer qu’un groupe très connu supportant les médaillés Olympiques avait souhaité l’aider et ils ont refusé leur intervention.

Mais le grand  responsable est avant tout « nous ». Le succès des jeux olympiques viennent avant tout des echecs des autres. Il y a ce besoin de participer absolument à cette course. La course Olympique semble la seule course importante aux yeux du publique. Tu n’es pas le champion tant que tu n’as pas gagné de médaille aux JOs.

Dans le monde du triathlon, tant que tu n’as pas fait les jeux, tu n’as AUCUNE VALEUR auprès des commanditaires canadiens et internationaux. D’ailleurs lorsque tes sponsors font de l’affichage avec toi, il devient impossible de leur expliquer que tu ne peux plus participer.

D’ailleurs, on est dans une conspiration ou on se demande si certains ne se laissent pas tomber pour ne pas montrer qu’ils ne pouvaient pas courir à cause d’une blessure afin de ne pas laisser sa place à son substitut et ne pas perdre la face avec ses commanditaires. Attention, on ne dit pas que c’est le cas avec nos canadiens… Mais quand on voit Ryan Hall abandonner le marathon Olympique après 10km, on le chinois Liu Xiang tombé à la première haie et se blesser, on ne se questionne plus sur l’influence néfaste des sponsors.

Et Alors? Il est temps que le triathlon grandisse et que nos athlètes atténuent l’importance du titre Olympique en comparaision à un titre en WTS.

 

2 commentaires
  1. Personellement, je suis decu de l’attaque de Whitfield contre l’entourage de Paula…

    Je crois aussi que Triathlon Canada doit revoir sa facon de faire parce que les resultats ne sont pas la.

    1. Phil, il faut faire attention, je ne sais pas si on peut blâmer triathlon canada dans le sens que c’était la fédé avec les regles les plus claires pour la sélection…

      Aussi, les athlètes ont une très grande liberté, contrairement a une federation britanique qui impose le calendrier des brownlees… nos athletes choisissent leur calendrier et leur entourage. Donc je ne pense pas qu on puisse blamer trican sur tout.

      Point super important, Simon etait l’entraineur pendant ces 2 mois donc il s’est aussi defendu,