Special Olympique > Deux écoles de pensée s’affronteront.

Les jeux Olympiques sont très particulier pour le triathlon tout simplement parce qu’ils prennent le dessus sur le reste. Oubliez les résultats en WCS, ce qui compte vraiment, c’est d’aller chercher ces fameuses médailles!

Pourquoi? L’ITU est un sport extrêmement fédéré. Les revenus des athlètes viennent avant tout du support financier typique au sport amateur. Il faut être conscient de la richesse de nos fédérations dépendent de leur succès sur 2 aspects. Le premier est gouvernemental, généralement, les budgets sont déterminés aux résultats, plus ton sport remporte des médailles plus il obtiendra du financement. C’est d’ailleurs pour cela que certains sports ne peuvent s’en sortir. Et l’autre source vient de la popularité du sport, plus une fédération recrute des nouveaux pratiquants, plus elle vend des licences et cela lui permet donc d’être plus riche. Contrairement aux croyances, au Canada, le financement vient avant tout des gouvernements et non des licenciés.

Il y a donc un énorme enjeux pour ces fédérations lors des jeux. C’est d’ailleurs pour cela qu’elles sont si impliquées dans le développement de nous talents.

Il existe présentement deux écoles de pensée dans nos hauts dirigeants de fédération.

– Introduire les jeunes le plus rapidement aux triathlons. Création de programmes comme le triathlon scolaire, IronKids.

Points forts > l’enchainement des 3 sports. Culture du sport. Ils n’ont généralement pas la peur de la natation en eau libre et de rouler en peloton.

Points faibles > On apprend a gérer son effort en fonction des autres et non en fonction de soi. L’accumulation des trois sports limitent le développement à atteindre leur plein potentiel – vitesse maximale (fait toujours à valider). Selon nous, les meilleurs coureurs (CAP) en triathlon sont des athlètes qui ont pratiqué uniquement la course à pied jeune.

– Recruter des talents en course à pied qui ont nagé jeune ou des nageurs compétitifs qui ont aussi couru jeune. 

Points forts > Ils ont généralement une vitesse en course à pied qu’un jeune triathlète n’obtiendra jamais. Ils ont cette force du mental qu’on ne trouve pas toujours chez nos triathlètes, capacité de tenir un effort maximal sur un temps t. Ces deux points lui permettent d’être dominant dans le sport dès qu’il est en mesure de faire le pack en t2.

Points faibles > Ils sont généralement dans la course uniquement dans certaine condition. Ils subissent généralement les dynamiques de courses. Un ancien coureur fait rarement un bon cycliste.

Et alors? la nouvelle génération qui ont commencé le triathlon très jeunes ont limité l’écart entre les deux types en adaptant leurs méthodes d’entrainement. Nos jeunes négligent généralement le vélo pour se concentrer avant tout sur la course à pied et la natation. D’ailleurs, les courses juniors avec drafting encourage un développement plus proche de cette nouvelle réalité. 

Alors oui, on pense que le système actuel marche pourtant les fédérations semblent incertaines et on assiste à cette fameuse recherche de talent.

La fédération américaine a d’ailleurs misé un partout. Avec un Gwen Jorgensen qui était une athlète competitive NCAA en cross country et natation. Elle a été rapidement repéré par la USAT. En a peine 18 mois d’entrainement spécifique de triathlon, elle a gagné son spot pour Londres en 2011.

En fait, l’équipe américaine est composé uniquement d’ancien coureurs et nageurs en NCAA. Évidemment, il faut comprendre le système américain ou compétitionner pour une université permet d’obtenir une scolarité généralement gratuite. Le triathlon n’étant pas un sport officiellement NCAA, l’incitation est donc grande, surtout que l’athlétisme et la natation sont extrêmement compétitifs.

Et alors? Selon les résultats aux Jeux cela pourrait influencer encore plus les fédérations à investir plus dans des programmes de détections de talents. Il y a un effet pervers dans cela. C’est de développer avant tout l’élite et non le sport. Ce système pourrait donner une image trop élitiste et non accessible à nos jeunes et de ne pas investir afin que nos jeunes s’intéressent à notre sport.

Ironiquement, lors de l’introduction des Jeux Olympiques, on pensait qu’on allait enfin avoir des athletes qui ne serait plus des athlètes exclus – pas assez fort pour faire l’équipe en natation ou en course à pied -, triathlètes par défaut et qu’on allait avoir des athlètes qui grandiront en faisant du triathlon dès le début. On pensait qu’ils allaient être plus forts.

Par chance, les Brownlee ne sont pas des athlètes récupérés par un système de détection!

Chose certaine, nous avons encore beaucoup à apprendre sur le développement de nos athlètes.

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