Si Mont-Tremblant veut devenir la capitale du triathlon.

Comme vous le savez, Mont-tremblant veut devenir la capitale du triathlon. Nous les trimeux, on était dubitatif lorsqu’on avait entendu ces paroles de Dominique Piché la première fois, mais après avoir fait les deux courses Ironman, on doit avouer que notre perception est beaucoup plus positive et que oui, nous croyons que c’est totalement possible et qu’il faut les féliciter parce qu’on a une organisation qui veut aller au-delà des attentes.

Depuis l’écriture de ce texte, WTC a annoncé que l’Ironman de Mont-Tremblant devient le Championnat nord-américain, cela signifie que la bourse pour cette course est l’une des plus importantes sur le circuit et que l’on devrait voir une meilleure représentation du talent en Pro.

Fait très important, l’annonce a été faite après que la course soit Sold-out, cela est une première selon nous. De ce fait, le triathlète déjà inscrit voit sa course bonifiée avec plus de spots pour Kona (75 au lieu de 50).

Alors voilà, Trimes s’est demandé le temps d’une scéance sur son vélo stationnaire comment Mont-Tremblant pourrait se démarquer.

Mont Tremblant ne doit pas se concentrer uniquement sur la longue distance. Nous croyons qu’elle doit encourager les autres distances et s’impliquer dans le développement. Voici quelques points:

Accueillir le camp des jeunes de Triathlon Québec. À chaque année, il est organisé sur l’Île St-Hélène, malheureusement, on ne peut dire que nos jeunes y sont accueillis à bras ouverts. Mont-Tremblant pourrait très bien les accueillir, elle devrait par contre pallier à certains manques. Et elle pourrait alors devenir la ville par excellence pour tenir des camps d’entraînements. C’est déjà le cas pour les Québécois, mais elle doit voir plus grand.

Mont-Tremblant a besoin d’une piscine Olympique. Selon nos sources, c’est en discussion. Pourquoi c’est important? Cela permettrait d’allonger la saison estivale. Avec l’option de pouvoir nager à l’intérieur lorsque le lac est vraiment trop froid, des camps d’entraînement pourraient commencer dès avril. Pour l’industrie touristique, cela raccourcit la saison dite morte. Aussi, les piscines sont devenus très difficiles d’accès. Mont-Tremblant pourrait accueillir des cliniques et avoir des outils d’analyse.

Il faudrait installer un parcours sur le lac d’entraînement. On ne parle pas du parcours permanent de l’ironman, mais d’un triangle avec des bouées distancées de 100m suffiraient. Des camps pourraient les utiliser comme simulation. Il serait aussi possible d’installer deux pontons à 50m de distance afin que des groupes puissent faire des longueurs (éducatifs, intervalles).

Pour ce qui est d’une piste de 400m, Tremblant devrait promouvoir celle qui se trouve déjà dans le centre-ville proche de la polyvalente. De nombreux athlètes québecois s’étant pourtant souvent entraîné à Tremblant ne savent même pas qu’elle existe. On pense aussi qu’il serait facile de faire une piste de 400 en terre battue à coté des terrains de Tennis. Cela pourrait profiter à différents sports. Et pourquoi pas la transformer en anneau de glace durant l’hiver?

Le Petit train du nord est aussi un excellent terrain de jeux pour faire des intervalles. Il faudrait donc ajouter des marques pour indiquer des distances pour le rendre plus efficace.

Tremblant doit aussi attirer des spécialistes du sport sur une base saisonnière ou ponctuelle … et promouvoir ceux qui sont déjà là. Une variété de services pourrait être offerts. Positionnement vélo spécifique triathlon, correction technique en natation, conseil en nutrition, etc… Tout cela n’est pas toujours à portée de main. L’achalandage des triathlons durant la saison estivale pourrait bien rendre ces activités rentables.

Un point très important, une ville qui devient une destination d’entraînement ne doit pas juste se contenter d’avoir le parcours d’un Ironman. Au contraire, elle doit mettre de l’avant une grande variété de parcours de vélo ou de course à pied. C’est quelque chose que Lake Placid n’a jamais été en mesure de faire et pourtant nous pouvons vous assurer que les sentiers sont extraordinaires et que les plus belles routes sont en dehors du parcours vélo. Alors Tremblant devrait publier un document pour montrer toutes les possibilités et même inviter les athlètes à découvrir d’autres routes. Vous pouvez monter et descendre la montagne en courant, c’est une excellente façon de sortir d’une certaine monotonie. Vous pouvez aussi louer un vélo de montagne à la station.

Pour revenir au fait que la ville devrait représenter toutes les formes de triathlons, nous croyons que la ville devrait accueillir une course d’Xterra (triathlon hors sentier), elle pourrait aussi être imaginative en créant une course extrême à la Norseman. On parlerait d’une course en toute fin de saison, où il faudrait nager dans une eau plus froide, avec un parcours vélo le plus dur possible et terminer la course en haut de la montagne. Même si ce n’est pas le style de course qui attire le plus de monde, Mont-Tremblant pourrait démontrer son intention de combler tous les pratiquants.

Évidemment, son développement passera toujours par la qualité de l’organisation de son Ironman, c’est assez ironique mais nous sommes à court de suggestions sur ce point là, nous pensons par contre que Sportstats devrait utiliser cette course pour essayer des nouvelles technologies. Affichage du classement par groupe d’âge à l’arrivée. Sa position dans la course lorsqu’on sort de la T2. Ce sont des choses dont nous sommes incapables d’expliquer la non mise-en-oeuvre.

Maintenant que l’Ironman attirera plus de pros. On fait quoi avec le 70.3?
On l’observe dans les marathons, il est difficile de concurrencer les courses très établies, pourtant le Waterfront de Toronto parvient à le faire en s’assurant d’attirer les meilleurs Canadiens. Tremblant devrait faire la même chose en s’assurant que Simon Whitfield, Andrew Russell, Jeffrey Symonds, Les Wurtele, Magali Tisseyre, Angela Naeth, Melanie McQuaid n’ont pas le choix de faire cette course. Il faut instaurer des conditions pour s’assurer que nos meilleurs pros n’ont pas le choix de faire le 70.3. On aimerait beaucoup l’idée d’avoir des incitatifs à y tenir un championnat canadien du 70.3. Il y a toute une scène à motiver.

Certains pourraient dire que l’exposition médiatique est déjà assuré avec le championnat nord-américain. C’est pourtant plus compliqué. Nous pensons que Tremblant ne doit pas privilégier une course sur une autre. À chacune ses spécificités.

Dans cette idée, on aimerait que Tremblant offre des résidences à des athlètes pros. En échange, ils pourraient partager des entraînements avec des AG. On imagine très bien, à chaque samedi à 9h, un peloton qui partirait avec des pros …

Les courses deviennent mythiques à cause d’une partie de parcours qui les distinguent. Pour Mont-Tremblant, c’est sans conteste son arrivée. Il y a une concentration de spectateurs qui est distincte des autres courses. Le chemin Kandahar doit donc être exploité. Ce qui frappe dans les endroits qui accueillent depuis très longtemps des Ironmans, c’est la fierté de leur communauté qui est exprimé par des symboles qui sont présents à l’année longues. On pense que Mont-Tremblant devrait installer des plaques commémoratives sur le chemin Kandahar, un peu comme les étoiles des célébrités à Hollywood, on pourrait mettre un beau mr IM pour chaque gagnant, il serait aussi intéressant de mettre la liste complète des finissants de chaque année. Au travers des années, il y aurait une certaine excitation à voir la nouvelle plaque et à y trouver son nom.

Dernier point, avec la venue des triathlètes dans les condos ou dans les hôtels, puisqu’ils sont équipés pour accueillir des skieurs, pourquoi pas des triathlètes? Il pourrait y avoir des rangements pour les vélos, des outils, une pompe laissée à la disposition, et ainsi de suite. Il y a beaucoup d’athlètes qui apprécieraient de pouvoir alléger leurs bagages!