La prochaine étape pour le triathlon québécois.

Puisque la saison est déjà finie et que nous sommes des rêveurs, on recommence à s’imaginer des scénarios pour que notre sport soit plus reconnue. Ironiquement, on est déjà satisfait d’ou il est rendu mais que dans la vie on peut toujours faire mieux et comme dirait notre Simon national, on est à la recherche perpétuelle de l’excellence.

En 2010, Trimes faisait le constat que cela prenait absolument une course Ironman ou 70.3 au Québec, on avait proposé Mont-Tremblant ou la ville de Québec. check.

En 2011, on souhaitait que le triathlon soit plus présent médiatiquement. Sur ce point, on est assez mitigé. C’est un demi check. Notre destiné n’est pas vraiment dans nos mains. La lutte avec le sport professionnelle est perdue à l’avance et puisque notre comité olympique et que notre télévision publique ont abandonné leur projet d’une chaine de sport amateur, le combat est perdu. Nous devons aussi avouer que cela laisse le champ libre à Trimes…

Et en 2012? C’est quoi la nouvelle affaire? C’est assez simple, le sport est entrain de passer à autre chose. L’ironman a évidemment un impact sur notre sport et la concurrence chez les organisateurs va tout simplement faire évoluer le sport. Avec un nombre accru de participants, il y a une sorte d’embourgeoisement de la discipline qui est inévitable. Il suffit d’avoir participé à une course ironman pour voir que les québécois peuvent dépenser énormément d’argent dans ce sport.

La problématique est que les principaux acteurs ne vivent pas de ce sport. Il y a présentement qu’un seul entraineur à temps plein pour toute la province. Les autres le font par passion. Malheureusement à force de donner, on fini toujours par s’essouffler.

Il est difficile de demander à nos entraineurs d’être des précurseurs quand ils n’ont aucune sécurité d’emploi. C’est malheureusement la même chose avec Trimes.org, nous recevons quelques aides, mais si on faisait faire un bilan lucide, on ne comprend toujours pas pourquoi nous continuons.

La réalité est que le sport génère une certaine richesse, mais qu’elle est mal répartie. Certains ont l’impression que la passion est une rémunération, un coach en CAP me disait, penses tu que les parents demandent à une entraineur de patinage artistique d’entrainer gratuitement?

Présentement certains réussissent par leur entreprénariat et non leur talent.

Alors on fait quoi? On essaye de faire des choix politiques et on utilise notre créativité. Sans aucun doute, le Québec a besoin de structures pouvant se permettre d’avoir des entraineurs à temps plein.

Sur un plan personnel, j’ai récemment fait le choix de changer d’entraineur parce que je sais que cette personne donne beaucoup à la communauté. Parce que oui, si on veut un sport en bonne santé, il est important de récompenser les bonnes personnes.

 

5 commentaires
  1. « Alors on fait quoi? On essaye de faire des choix politiques et on utilise notre créativité. Sans aucun doute, le Québec a besoin de structures pouvant se permettre d’avoir des entraineurs à temps plein. »

    Vraiment pas un dossier simple.

    1. Présentement, la meilleure job au niveau Triathlon pour un entraîneur désireux de s’investir à temps plein, existe au sein d’un Club qui *charge ($$)* ce qu’une saison de Triathlon vaut vraiment. Ça aide…

    2. Les Clubs sont la plupart du temps gérés par des conseils d’administration bénévoles. Donc l’énorme écart de prix chargé pour une saison d’entraînement, c’est pas demain que ça va s’amenuiser. Ces comités fixent à la fois le prix d’inscription au Club, et le salaire de l’entraîneur.

    3. Patinage artistique = sport non démocratique. Pas aussi pire que les sports équestres, mais quasiment. Course à pieds = sport très très démocratique. Démocratie = accessibilité etc…

    Des solutions sont possibles, mais pas simples selon moi. Augmenter considérablement le coût de cotisation des clubs à TQ, afin que TQ s’assure d’une redistribution vers l’entraîneur? Hmmm, je le sens pas du tout ce coup là.

    Mais pour le moment un fait demeure. Y a pas mal de dumping au niveau des structures de prix de certains clubs, ça drag les prix à la baisse, pas à la hausse.

    Et je ne m’en plaint pas, et chui pas en train de condamner le dumping ou l’établissement de prix très bas. Question de choix.

    Charles

    1. Dans la partie politique, je crois qu’il est important de choisir un coach en fonction de ce qu’il apporte au sport. Son impact face à l’élite et les jeunes. On devrait choisir un coach parce qu’on est content d’encourager le reste des ses activités. Aussi… un coach qui entraine la relève doit surement mieux nos ambitions…

      Dans la partie créative, je crois que les clubs doivent organiser de plus en plus des courses. Je crois aussi qu’il est temps de faire payer le bénévolat. Un organisateur devrait être fier de faire une contribution comme cela…

      Est-ce qu’un donateur peut recevoir un recu d’impôt si il donne de l’argent à un club?

      De Brett Sutton (j’aime pas tout de lui mais il dit certaines choses pas donnes)

      We started the online coaching not to make a profit but to offer those same people a no-nonsense individual approach to having their own coach at much less than what’s around the marketplace. Because, while « we are not the custodians of the sport », we at teamTBB feel that someone should be looking out for both the struggling pros trying to put in 6 hr days of training as well as the age groupers who put their pure heart and soul into our sport only, in my view, to be taken advantage of by the corporate entities. As the years go by more people are realizing teamTBB is not Brett Sutton’s athletes, but an entity that under extraordinary circumstances over the last few years has and is continuing to make decisions in the best interests of the sport.

  2. Et bien on peut toujours faire de la publicité pour les camps d’entraînement organiser par des entraîneurs Ontarien…. Merci TQ ; )

    1. PY, tu as tout a fait raison, mais TQ n’est pas du style a ne pas diffuser une info si on la demande.

      Mais, c’est effectivement délicat parce qu’on peut penser qu’il y a du favoritisme, selon moi ce n’est pas le rôle d’une fédération… C’est un point qui mérite d’être soulevé surtout qu’on parle souvent de la difficulté d’obtenir du financement. En offrant cela, c’est donner de la publicité gratuite et cela créé un précédent ou personne ne souhaitera payer pour cela dans l’avenir.

  3. Selon moi c’était bien involontaire de leur part, et ça permet de soutenir notre meilleure athlète québécoise