Ce que nous avons appris à ITU Clermont Pan Am

Cette course est toujours particulière puisqu’elle est très tôt en saison. Certains squads s’installent en Floride et profitent de ce sprint afin de se rappeler des réflexes de course puisque ITU Auckland WTS se pointe déjà!

Il serait trop facile d’analyser les résultats et penser que certains sont loin des meilleurs. Avant de se décourager, il ne faut pas oublier que les différents olympiens sont à temps plein dans leur sport alors que nos jeunes du Québec sont toujours aux études (à différents niveaux).

Ce qui est par contre indéniable, ce sont les spécificités que les WTS ont et que nos athlètes émergents/en développement n’ont pas. Évidemment, il y a une question de vitesse qui est indéniable mais aussi dans les habitudes de course.

Un exemple parfait est l’importance des transitions. Si on regarde la T1, le temps est en partie en fonction de la vitesse à laquelle vous vous déplacez entre les deux disciplines mais aussi votre rapidité à mettre votre casque, retirer votre wetsuit etc… Les temps sont généralement en fonction de votre expérience et assurance à vous exécuter. En scrutant les résultats, on se rend tout de suite compte que tous les WTS sont en dessous de 1:20. Pour nos jeunes, ils sont plus proches du 1:30. En perdant 10s, leurs chances de faire le pack disparaissent.

Ces exécutions sont à la portée de tout le monde. Cela nécessite tout simplement du travail.

Les WTS ayant pas mal d’expérience, ils ont commencé le vélo avec leur tour le plus rapide, en dessous du 6:50 pour le premier tour. Ce départ à fond a permis de décrocher rapidement du monde et de s’assurer de ne pas faciliter un retour potentiel. Nos jeunes ont généralement fait leur premier tour en plus de 7:10, évidemment leur temps est bien souvent dicté par leur positionnement en fonction des packs.

Durant les autres tours, alors que les WTS se sont généralement débarrassés des émergents, les écarts sont restés constants et tout le monde tournait dans les 6:50. Cela signifie clairement que les athlètes en développement doivent apprendre à partir en sur-régime. C’est une spécificité qu’ il est primordial d’acquérir et qui doit être sans cesse travaillée.

Le même phénomène est observé en course à pied où encore là, les WTS partent au-dessus de leur vitesse de croisière afin de se positionner. La différence entre les deux groupes, c’est que le WTS qui part à fond est confiant que le rythme va baisser rapidement.

Évidemment, cette course étant en Floride, elle ne requiert pas d’être un athlète très complet, puisque le vélo étant très plat un athlète bien protégé peut cacher sa faiblesse, contrairement à un parcours plus vallonné.

Il en demeure que ces spécificités de transition et d’apprendre à démarrer en sur-régime chaque discipline est indéniable. Cela doit être pratiqué avec de nombreux changements de vitesse.

Pos First Name Last Name Country Time Swim T1 Bike T2 Run
1 Mario Mola ESP 00:53:56 00:09:29 00:01:18 00:27:39 00:00:25 00:15:07
2 Richard Murray RSA 00:54:12 00:09:36 00:01:15 00:27:36 00:00:23 00:15:23
3 Jarrod Shoemaker USA 00:54:20 00:09:35 00:01:23 00:27:29 00:00:27 00:15:27
4 Joao Pereira POR 00:54:29 00:09:30 00:00:00 00:00:00 00:00:00 00:00:00
5 Kyle Jones CAN 00:54:33 00:09:34 00:01:19 00:27:34 00:00:21 00:15:46
6 Andrew Yorke CAN 00:54:40 00:09:39 00:01:17 00:27:32 00:00:22 00:15:52
7 Conor Murphy IRL 00:55:14 00:09:34 00:01:17 00:27:37 00:00:23 00:16:25
8 Kaleb Vanort USA 00:55:19 00:10:11 00:01:21 00:27:32 00:00:25 00:15:53
9 Andrew Mccartney CAN 00:55:22 00:09:20 00:01:33 00:27:35 00:00:22 00:16:33
10 Miguel Arraiolos POR 00:55:33 00:09:44 00:01:19 00:27:58 00:00:22 00:16:12
11 Luke Farkas USA 00:55:38 00:09:28 00:01:25 00:27:35 00:00:21 00:16:50
12 Joe Maloy USA 00:55:51 00:09:33 00:01:30 00:28:01 00:00:24 00:16:24
13 Tommy Zaferes USA 00:56:01 00:09:03 00:01:22 00:28:01 00:00:23 00:17:14
14 Bruno Pais POR 00:56:08 00:10:14 00:01:19 00:27:30 00:00:22 00:16:45
15 Francesc Godoy ESP 00:56:14 00:09:47 00:01:20 00:27:58 00:00:24 00:16:46
16 Kyle Lee USA 00:56:26 00:09:38 00:01:20 00:27:32 00:00:23 00:17:36
17 Michael Poole USA 00:56:42 00:10:08 00:01:24 00:27:34 00:00:25 00:17:12
18 Xavier Grenier-talavera CAN 00:56:48 00:09:40 00:01:29 00:27:57 00:00:26 00:17:18
19 Ryan Frederickson USA 00:56:49 00:09:42 00:01:34 00:27:50 00:00:26 00:17:19
20 Justin Roeder USA 00:56:50 00:10:37 00:01:33 00:28:33 00:00:23 00:15:44
1 commentaire
  1. oui très pertinent – les départs en sur-régime et les transitions éclair sont des stratégies obligatoires, sur distance sprint plus que sur les autres, mais aussi en distance standard de plus en plus. Merci alex pour cette analyse!